DVD Quatre westerns avec Randolph Scott
Note artistique globale : 
(4/5)
Synopsis
Ces films, réalisés entre 1943 et 1949, consacrent Randolph Scott, acteur archétypal du western de série B. Bien que sa popularité s’affirme dans les années 50, ces westerns méconnus annoncent son futur personnage de héros discret et nonchalant, un rôle qu’il affinera durant son association avec le producteur Harry Joe Brown qui débute avec Les Aventuriers du désert.
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Les Desperados : En 1863 dans l’Utah, la banque d’une petite ville est attaquée. Cheyenne Rogers, un ex hors la loi de passage en ville est très vite accusé du holdup; son ami le shérif Steve Upton qui l’avait aidé à se remettre dans le droit chemin, croit néanmoins en son innocence ; il va l’aider à retrouver la liberté et fera tout pour prouver son innocence.
La Vallée maudite : Brazos Kane est une fine gâchette, célèbre dans tout l’ouest. Tous les jeunes veulent se mesurer à lui ; un jour il blesse grièvement un de ses amis qui l’a provoqué et décide de ne plus porter d’armes et de quitter la ville pour refaire sa vie. Il part rejoindre son ami Bob Tyrol qui lui a proposé de venir travailler à son ranch. À son arrivée il trouve Bob mort. Les cowboys du ranch voisin essayent de lui mettre le crime sur le dos et de le lyncher. Il va donc devoir reprendre les armes…
Ton Heure a sonné : Une diligence est attaquée par un groupe d’Apaches qui semblent être commandés par un mystérieux homme blanc ; ses conducteurs et passagers sont abattus sauf une jeune femme qui est kidnappée. Dix-huit mois plus tard, son fiancé Chris Denning qui sillonne l’Ouest des États-Unis, à sa recherche, a rendez-vous avec un Indien qui en sait beaucoup sur l’enlèvement. Il apprend que sa fiancée s’est suicidée avec un poignard trois jours après son enlèvement et que le chef des ravisseurs était un grand homme blond aux yeux bleus avec une cicatrice sur la joue droite ; il va apprendre qu’il est désormais propriétaire d’un relais de diligence. Cette piste le mènera jusqu’à Coroner Creek…
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Les Aventuriers du désert : À la frontière entre les États Unis et Mexicali, Shep passe au Mexique. Il est suivi par Frazee, un détective privé. Shep retrouve le vieux Willy, un prospecteur, Jim Carey un éleveur de chevaux et deux autres hommes à l’occasion d’une partie de poker dans un bar. Ils évoquent l’existence d’un wagon bourré d’or perdu dans la vallée de la mort depuis plusieurs années et décident de retrouver le magot…
- Titre français : Les Desperados - La Vallée maudite - Ton Heure a sonné - Les Aventuriers du désert
- Titre original : The Desperados - Gunfighters - Coroner Creek - The Walking Hills
- Support : DVD
- Genre : western
- Année : 1943, 1947, 1948, 1949
- Réalisateurs : Charles Vidor, George Waggner, Ray Enright, John Sturges
- Casting : Randolph Scott (1) Claire Trevor, Glenn Ford, Evelyn Keyes, Edgar Buchanan, Guinn Williams (2) Barbara Britton, Dorothy Hart, Forrest Tucker, Bruce Cabot (3) Marguerite Chapman, George Macready, Sally Eilers, Barbara Read (4) Ella Raines, William Bishop, John Ireland, Edgar Buchanan, Arthur Kennedy
- Durée : 1 h 23 mn 18 - 1 h 24 mn 59 - 1 h 26 mn 18 - 1 h 14 mn 55
- Format vidéo : 4/3
- Format ciné : 1,37/1 couleurs (1-3), noir et blanc (4)
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais, français (sauf 3)
- Bonus : présentation du film par Bertrand Tavernier ((1) 14 mn 10 (3) 26 mn 10, (4) 15 mn 39) et Patrick Brion (8 mn, 7 mn 39, 6 mn 07, 7 mn 29) - bande annonce ((3), N&B, 1 mn 40) - galerie de photographies
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Les Desperados Note artistique : 
(3,5/5)
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Pour son premier et seul western Charles Vidor, assisté de Budd Boetticher, teste, c’est une première à la Columbia, la somptueuse image en Technicolor aux tons saturés inimitables des années 40 sous le conseil technique de Natalie Kalmus. Le résultat crève l’écran, on se souviendra longtemps des robes chatoyantes portées par Claire Trevor et des magnifique extérieurs de Californie (censée représenter l’Utah). Très classique, le scénario de Robert Carson adapte habilement un récit de Max Brand où l’action est quasi constante tout en insistant sur le caractère humoristique de certains protagonistes, spécialement Guinn Williams qui en rajoute une couche dans la pitrerie ! C’est cependant le duo associant Randolph Scott au jeune Glenn Ford qui retient l’attention et développe une indéniable empathie. En associant une photographie magnifique et un récit palpitant, ce western mérite largement la vision.
La Vallée maudite Note artistique : (4/5)
Ce second western produit par le studio Columbia développe une histoire conventionnelle sur la fatalité des fiches gâchettes. Malgré son classicisme, ce film de série B possède des atouts indéniables : une histoire solide, fertile en rebondissements n’excluant ni l’humour, ni la romance, et une interprétation délicieuse. Randolph Scott n’a rien perdu de son charisme habituel de héros modeste confronté aux savoureux vilains de service joués par Bruce Cabot et Forrest Tucker. Il devra aussi choisir entre deux superbes actrices, Barbara Britton et Dorothy Hart incarnant des sœurs particulièrement séduisantes. Si le réalisateur n’est pas spécialement renommé, il a dirigé quelques westerns et s’avère un bon metteur en scène ne dédaignant pas le tournage en extérieurs, les scènes dialoguées et le montage habile. Au final une heureuse surprise qui mérite largement d’être appréciée.
Ton Heure a sonné Note artistique : (3,5/5)
Avec son thème archi-classique de la vengeance et sa mise en scène efficacement simpliste, ce western sans fioriture peut être considéré comme le modèle des futures séries B où excellera Randolph Scott. Il y incarne un homme meurtri qui ne cherche qu’à appliquer son châtiment envers une crapule campée avec prestance par George Macready. Mais contrairement au cowboy loyal et flegmatique auquel il nous a habitué, Randolph Scott déploie ici une rigidité insoupçonnée pour ce rôle surprenant dans un film qui enchaine les séquences à la violence exacerbée et inattendue. La romance, que suggère la fin du film, n’est pas un élément moteur pour ce récit qui restreint ses personnages féminins aux portraits d’une femme battue, (Barbara Reed), d’une dirigeante de ranch (Sally Eilers) et d’une hôtelière (Marguerite Chapman) bien réservée sur le bienfondé de la vengeance ! Si ce western n’a rien de bien exceptionnel ni dans sa forme, ni dans son interprétation, l’âpreté de son récit et une dureté inhabituelle chez Randolph Scott en font une curiosité à ne pas manquer.
Les Aventuriers du désert Note artistique : (4,5/5)
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Pour son premier western, John Sturges dirige dans la Vallée de la Mort un récit qui relève aussi bien du film d’aventures, façon Le Trésor de la Sierra Madre, que du film noir et du véritable western. C’est aussi le premier film de Randolph Scott comme producteur. Sorte de huis-clos en extérieur, l’essentiel du film se déroulant dans les dunes de sable (Walking Hills) c’est l’économie de moyens de la réalisation et, en corollaire, son efficacité, qui retiennent l’attention : l’habileté du scénario consiste à rassembler, sans échappatoire possible, une collection de caractères typés et contrastés. La tension, l’inimitié, la trahison et la romance (avec la ravissante Ella Raines) constituent des ingrédients solides pour la dramaturgie de ce film magnifiquement photographié en noir et blanc. La qualité du script est d’avoir su décrire des psychologies complexes qui se dévoilent à mesure que l’action se développe et qui sont impeccablement incarnées par cette troupe d’excellents acteurs. Ce western singulier dirigé par un réalisateur débutant mais prometteur et produit et joué discrètement par une star du genre s’avère une réussite. Fortement recommandable.
Commentaire technique
Copies SD (couleurs et pistes audio restaurées) aux mixages anglais et français monophoniques
Les Desperados : belle définition, bon contraste, couleurs chatoyantes, étalonnage chaud, grain, défauts gommés ; mixage anglais clair, souffle, VF artificielle.
La Vallée maudite : définition moyenne, bon contraste, couleurs décalées, contrastées et saturées dues au procédé Cinecolor, grain ; mixage clair mais souffle très perceptible.
Ton Heure a sonné : définition correcte, étalonnage tirant vers les bleus, procédé Cinecolor oblige, tons saturés ; mixage anglais clair, léger bruit de fond.
Les Aventuriers du désert : très bien définie, bon contraste, noir et blanc nuancé, légère granulation ; mixage anglais clair et sans défaut, VF correcte.
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(2,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2/5)
IMDb :
Les Desperados : http://www.imdb.com/title/tt0035798/
La Vallée maudite : http://www.imdb.com/title/tt0039441/
Ton Heure a sonné : http://www.imdb.com/title/tt0040245/
Les Aventuriers du désert : http://www.imdb.com/title/tt0042033/