Actus Blu-Ray/DVD Loup-garou et monstre aquatique : des pépites du film d’horreur chez Universal
Note artistique globale : 
(4/5)
Note technique globale : 
(3,5/5)
Synopsis
Du premier film consacré au loup-garou classique, Le Monstre de Londres, aux séquelles de L’Étrange créature du Lac noir, voilà une livraison spécialement passionnante qui devrait ravir tous les fans de cinéma fantastique à l’ancienne avec, en prime, un petit bijou non horrifique She-Wolf of London.
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Le Monstre de Londres : Lors d'une expédition botanique au Tibet, le Dr. Wilfred Glendon est attaqué dans le noir par une bête étrange. De retour à Londres, il se transforme les soirs de pleine lune en loup. Pour vaincre la malédiction, il se met à la recherche d'une fleur asiatique extrêmement rare…
She-Wolf of London : Plusieurs meurtres sauvages ont été commis dans un parc à Londres. Pour les enquêteurs de Scotland Yards, le tueur serait une femme, et probablement une femme loup-garou. La jeune et jolie héritière Phyllis Allenby, sur le point de se marier, craint d'être la responsable : selon une légende familiale - la malédiction des Allenby - plusieurs de ses ancêtres sont réputés pour avoir été des lycanthropes…
La Revanche de la créature : Des hommes sont envoyés en Amazonie, sur les traces de la créature amphibie qui hante les eaux du Lagon Noir. Leur objectif : capturer l'homme branchie pour l'étudier à des fins scientifiques, mais aussi l'exhiber dans un parc d'attraction. Mais après avoir ramené la créature en Floride, tout ne se passe pas comme prévu…
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La Créature est parmi nous : Une riche scientifique organise une expédition pour capturer la créature du lac, qui s'était échappée en Floride. Pendant la capture, elle est grièvement brûlée, et privée de ses branchies. Le docteur Barton s'aperçoit qu'il peut sauver le monstre en lui retirant ses ouïes, ce qui permettra d'activer ses poumons primitifs pour respirer à l'air libre…
• Titre français : Le Monstre de Londres - She-Wolf of London - La Revanche de la créature - La Créature est parmi nous
• Titre original : WereWolf in London- She-Wolf of London - Revenge of the Creature - The Creature Walks Among Us
• Support : DVD (tous) blu-ray (1, 3)
• Genre : horreur, noir
• Année : 1935, 1946, 1955, 1956
• Réalisateurs : Stuart Walker, Jean Yarbrough, Jack Arnold, John Sherwood
• Casting : (1) Henry Hull, Warner Oland, Valerie Hobson, Lester Matthews, Lawrence Grant, Spring Byington (2) Don Porter, June Lockhart, Sara Haden, Jan Wiley, Lloyd Corrigan, Dennis Hoey (3) John Agar, Lori Nelson, John Bromfield, Nestor Paiva, Grandon Rhodes, Dave Willock, Robert B. Williams, Charles R. Cane (4) Jeff Morrow, Rex Reason, Leigh Snowden, Gregg Palmer, Maurice Manson, James Rawley
• Durée : 1 h 14 mn 59 - 58 mn 42 - 1 h 21 mn 39 - 1 h 15 mn 13
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : (1) DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français (2, 4) Dolby Digital monophonique anglais, français (3) DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus (tous) : collection Cinema Monster Club - livrets signés Damien Aubel, rédacteur en chef cinéma de Transfuge (12 pages)
• Le Monstre de Londres : Le Loup-garou par Jean-Pierre Dionnet (8 mn 41) - présentation du film (9 mn 53) - bande-annonce originale (1 mn 40) - galerie photos (0 mn 56) - le DVD du film
• She-Wolf of London : Le Loup-garou par Jean-Pierre Dionnet (8 mn 41) - présentation du film (9 mn 48) - bande-annonce originale (1 mn 36) - galerie photos (0 mn 30)
• La Revanche de la créature : La Créature par Jean-Pierre Dionnet (18 mn 32) - présentation du film (9 mn 46) - bande-annonce originale (2 mn 42) - galerie photos (0 mn 46) - le DVD du film
• La Créature est parmi nous : La Créature par Jean-Pierre Dionnet (18 mn 32) - présentation du film (9 mn 14) - bande-annonce originale (1 mn 16) - galerie photos (1 mn 05)
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Le Monstre de Londres Note artistique : (4/5)
On le sait peu mais le premier loup-garou cinématographique, inspiré d’une légende indienne, était un zombie féminin (The Werewolf, 1913) ! Pourtant le mythique lycanthrope du grand écran ne gagne son histoire et son allure classique qu’avec une production Universal Le Monstre de Londres où le loup-garou est incarné, bien avant Lon Chaney Jr., par Henry Null et Warner Oland. C’est dire la dimension historique de ce film réalisé par Stuart Walker où les transformations en loup-garou, orchestrées par Jack Pierce au maquillage et John P. Fulton aux effets spéciaux, conservent toujours, malgré leur âge, une certaine efficacité. Tourné en studio, avec des éclairages saisissants et une splendide photographie en noir et blanc, le film adapte une histoire de Robert Harris scénarisée par John Colton. Cette version invente une origine tibétaine à la malédiction, néglige la blessure mortelle par balle d’argent et n’hésite pas à introduire des scènes burlesques et incongrues avec les deux commères. Outre une vision satirique et théâtrale de l’aristocratie londonienne et tout en développant une idylle plutôt convenue, le film nous concède deux loups-garous dans le même récit. Leurs exploits inaugurent la série des grands classiques Universal caractérisée par une mise en scène solide et une qualité artistique indéniable. Si cette première aventure du loup-garou a vieilli et manque de rythme, n’égalant jamais le futur film de 1941 au scénario classique dû à Curt Siodmak, elle possède néanmoins l’attrait nostalgique du film initiateur aux ambiances suggestives et à la présence d’un redoutable vilain, l’excellent Warner Oland (ex Charlie Chan). Une curiosité.
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She-Wolf of London Note artistique : (4/5)
Malgré son titre accrocheur, son minutage de moyen métrage (il fut projeté à l’origine en double programme) et son scénario mystificateur, ce film s’avère une heureuse surprise ! Réalisé par Jean Yarbrough, qui se spécialisera dans la série télévisée, ce film noir n’a pas grand-chose en commun - sauf le titre - avec les films d’horreur : si l’intrigue met en scène la potentialité d’un loup-garou, ici pas d’effets spéciaux ou de scènes sanglantes mais une atmosphère envoûtante digne des grands films gothiques. L’action est confinée dans seulement deux endroits, un manoir à l’architecture suggestive et un parc brumeux, habilement utilisés par la narration et une réalisation efficace. Malgré un scénario à la trame convenue et qui peine à nous mystifier avec ses ressorts dramatiques prévisibles, si l’on aime les machinations, les ambiances quasi victoriennes et les mystères à la Sherlock Holmes, ce film est une pépite de choix, nourrie de fausses pistes et interprétée avec conviction. Le casting féminin est spécialement séduisant avec deux belles actrices, June Lockhart et Jan Wiley, que n’aurait pas renié Jacques Tourneur, et une femme de caractère, Sara Haden, digne des meilleurs Hitchcock. Singulier film noir, baigné de brouillard et de hurlements canins, qui semble relater une malédiction familiale où le jeune premier récite du Shakespeare et sa fiancée aime le lait chaud… Les amateurs d’ambiances gothiques seront comblés par ce parfum de nostalgie qui nimbe cette sympathique série B.
La Revanche de la créature Note artistique : (4/5)
Sur le schéma du film initial de L’Étrange Créature du lac noir, Jack Arnold réalise un second épisode fondé sur la lutte entre la science et la nature, entre la perversion de la civilisation et l’innocence de la création. Le scénario reprend ici tous les éléments qui firent le succès du premier opus : la créature palmée créée par Milicent Patrick sur une idée de Jack Arnold (cf., bonus) et interprétée avec classe par Ricou Browning, la belle, ici la séduisante Lori Nelson toute aussi attractive que Julia Adams dans le premier film, l’usage du relief polarisé (on regrette vraiment de ne pas disposer d’une version blu-ray 3D comme L’Étrange Créature du lac noir édité en relief chez Universal), la capture et la fuite du monstre. La nouvelle aventure de la créature est encore plus dramatique puisqu’elle est soumise, sous un prétexte de recherche scientifique fallacieux, à la convoitise de son exploitation commerciale et de la fascination des visiteurs d’un aquarium de Floride en quête de sensations fortes. C’est, ni plus ni moins, le thème de King Kong qui est consciencieusement exploité avec une indéniable efficacité. Exploitant l’étrangeté des vues sous-marines, le film décrit un monstre pathétique qui dégage une empathie manifeste et accrédite un message écologique prémonitoire. À voir et à découvrir même en version plate !
La Créature est parmi nous Note artistique : 
(3,5/5)
Dernier aventure de la trilogie, ce film est cette fois mis en scène par John Sherwood, qui assista John Arnold, et sera tourné en 2D. L’histoire concerne toujours la même créature aquatique qui survit au grès des épisodes et retourne vers son lagon noir quelque part en Amazonie (mais filmé en Floride !). Beaucoup d’éléments sont encore recyclés ici : les scientifiques, bons ou fourbes, la belle qui séduit la créature, encore une naïade sensuelle jouée par Leigh Snowden, le tragique destin de la bête tombées aux mains des hommes. Cependant une innovation du scénario transforme la créature en humanoïde puisqu’elle perd ses branchies au profit de poumons : la scène finale semble donc sceller son sort. Le récit prend aussi un tour nettement plus dramatique, presque noir, avec un chef d’expédition autoritaire et possessif qui n’hésitera pas à faire endosser à la créature le meurtre qu'il a commis. Au final ce troisième et dernier épisode propose une variation habile, efficace et empathique du destin de ce monstre aquatique préhistorique, plus « humain » que ses ravisseurs. Une pépite de série B à conseiller à tous les fans du genre.
Commentaire bonus
Les films sont accompagnés des traditionnelles présentations de Jean-Pierre Dionnet (mythes et films) et deux livrets dédiés. On aurait aimé avoir en sus la version relief de La Revanche de la créature.
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Commentaire technique
Tous ces blu-rays et DVD ont été restaurés (image et son) offrant un écrin technique satisfaisant. Seul regret : pas de relief 3D pour La Revanche de la créature !
Le Monstre de Londres : copie HD, bien définie, excellent contraste, noirs denses, gris nuancés; mixage monophonique anglais 2.0 clair, dynamique, bruit de fond omniprésent.
She-Wolf of London : copie SD très bien définie, superbe contraste, noirs profonds, gris bien nuancés, rares défauts ; mixage monophonique anglais 2.0 dynamique et clair non exempt d’un souffle sporadique.
La Revanche de la créature : copie HD, belle définition, bon contraste, noirs denses et gris nuancés, pas de défaut notoire ; mixage monophonique anglais 2.0 clair, sans défaut ni bruit de fond.
La Créature est parmi nous : copie SD bien définie, excellent contraste, échelle de gris équilibré, noirs francs ; mixage monophonique anglais 2.0 clair et équilibré.
• Colorimétrie : très beaux noir et blanc bien équilibrés
• Étalonnage : excellent
• Contraste : excellent
• Compression : pas de défaut
• Définition : très bonne sur les HD blu-rays, bonne sur les SD DVD
• Mixages : VO monophonique claires, VF anciennes et artificielles
Liens Web
IMDb:
Le Monstre de Londres : http://www.imdb.com/title/tt0027194/
She-Wolf of London : http://www.imdb.com/title/tt0038934/
La Revanche de la créature : http://www.imdb.com/title/tt0048554/
La Créature est parmi nous : http://www.imdb.com/title/tt0049103/
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)