"Il était une fois en Amérique" au cinéma le 22 juin en copie neuve HD

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Titre originel : (Once Upon a Time in America)
Un film de Sergio Leone (1984), en couleurs
Au cinéma en copies neuves et en numérique 2K le 22 juin 2011
Durée : 3h 49’

C’est un monument qui va revenir dans les salles, en copies neuves et en numérique 2K, le Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, avec Robert de Niro, dans le rôle de Noodles, et James Woods, dans celui de Max, son ami.

Et en version intégrale pour la France, ce qui est un avantage non négligeable. N’oublions pas que, dans nombre de pays, il est passé en version courte, j’écris ça pour éviter de dire châtrée.
On connaît l’histoire, la vie de petits loubards devenus gangsters et d’une amitié entre eux galvaudée par la vie qu’ils mènent. Une vie de gâchis passée à côté de la vraie vie.

Passons sur la volée de bois vert que ce film a reçue des imbéciles, des ligues de vertu et des gens autoproclamés représentants de leur communauté.
Comme les personnages appartiennent à la communauté juive de New York, plus précisément de Brooklyn pendant la Prohibition, de bonnes âmes, évidemment, se sont émues : « Comment ? Des gangsters dans notre communauté ? C’est impossible, etc. » Inutile de répondre à des indigents de la cervelle de ce style. Dans toute communauté, quelle qu’elle soit, il y a bien évidemment des salauds et des gens bien, il faut avoir une mentalité de raciste pour penser le contraire.
Les ligues de vertu elles aussi ont protesté. Pensez donc, une scène comme celle où Carol, jouée merveilleusement bien par Tuesday Weld, (un rôle de putain) passe en revue les instruments virils de la bande pour reconnaître celui qui l’a honorée (?) quelques années auparavant, est impensable pour ces gens-là. Et les pudibonds ne sont pas tous inscrits dans des ligues de vertu. D’autres scènes encore ont dû leur déplaire, comme si des voyous et des gangsters pouvaient se conduire comme… Comme où, d’ailleurs ? Si les hommes et les femmes vivaient comme la morale l’exige, la vie serait bien triste. Oui, ces gangsters se conduisent en gangsters. Et si cela ne plaît pas au public, qu’il aille voir plutôt la vie édifiante de Saint Vincent de Paul.

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Les imbéciles enfin ont trouvé le film trop long. C’est la principale critique. Rassurez-vous, ce sont les mêmes qui trouvent que le Rouge et le Noir ou La Princesse de Clèves sont des romans rasoirs et dont les mains sont incapables de tenir un livre de Marcel Proust. Evidemment que le film est long (3h49’). Mais il raconte aussi l’avènement du grand banditisme sur plusieurs époques, il dit comment, naissant dans un certain milieu, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de s’en échapper, il dit la saga du petit peuple de New York, le mélange entre syndicats et pègre (et pas seulement ce qui en sort de mal), il est descriptif tout en nuances, pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre, comme dans un feuilleton télé. Ces gangsters commettent des crimes, ne savent pas parler d’amour, confondent force et raison, bref sont des malfrats. Eh oui, que vouliez-vous qu’ils soient d’autre ? Tous les acteurs sont justes. Joe Pesci en fait des kilos, mais c’est son rôle qui l’exige. Jennifer Connelly est touchante en Deborah jeune et Elizabeth McGovern bouleversante, et glaçante, en Deborah plus âgée. Quant à Woods et de Niro, ils sont parfaits, attirant la sympathie, voire l’empathie, puis le dégoût, l’horreur. Tout cela donne un film qui a du contenu, je dirais même plus, un contenu moral.

L’image est belle, la musique d’Ennio Morricone est mesurée, moins envahissante que dans d’autres films.
Bref, c’est une somme qui nous revient, en version non édulcorée. Tant mieux pour nous.

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