Test ensemble 3D Samsung (téléviseur 46C7700 et lecteur Blu-ray BD-C6900)

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Rapport qualité/prix : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)
Prix : 2300 + 350 euros

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Le constructeur coréen Samsung est le premier à lancer un ensemble téléviseur + lecteur Blu-ray 3D, que nous avons pu tester (et mesurer !)  à loisir avec de multiples sources, 3D native (hélas un seul disque de démo est disponible) mais aussi films, TV et jeux vidéos, grâce à la conversion 2D/3D !

Un téléviseur Full HD de dernière génération...

2010 semble être l’année du réel départ commercial de l’image vidéo en relief puisque Samsung et Panasonic commercialisent des gammes d’écran 3D depuis le printemps, suivi de Sony qui lui est déjà spécialisé dans la fabrication des caméras 3D censées produire des programmes natifs dans cette technologie. Il est clair que les supports HD en 3D natif (les seuls vraiment intéressants), ne sont pas encore pléthore, mais on peut d’ore et déjà penser qu’ils vont se développer (certains matchs de la coupe du monde seront déjà filmés et retransmis en 3D). En outre, les circuits 3D implantés au sein des téléviseurs peuvent faire bénéficier aux images en 2D d'un affichage 3D en temps réel... histoire de patienter !
Comme tous les autres modèles (la 3D est aussi appliquée sur les technologies LED et Plasma), ce téléviseur Samsung LCD 116 cm (il se décline aussi en 102 et 140 cm) reste avant tout une dalle Full HD 200 Hz de dernière génération à laquelle on a rajouté des circuits (3D TV, 3D HyperReal Engine, RealD 3D…) capables de reproduire une image 3D, native ou virtuelle. C’est donc une fonctionnalité en "plus" qui ne vient pas au détriment de l’acquis en termes d’écrans plats, c’est important ! Vous pourrez donc déjà le régler et l’utiliser comme votre téléviseur actuel, l’option 3D étant pour l’heure la cerise sur le gâteau.

...De seulement 3 cm d'épaisseur

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L’extrême finesse de cette dalle (< 3cm) à rétro éclairage "Edge Led", bords très fins et finition "Crystal Gloss" incite à la positionner sur un support mural orientable qui la mettra réellement en valeur. C’est vraiment un beau produit, bien armé pour jouer son rôle d’écran multimédia familial (triple tuner analogique, TNT et satellite, 4 x HDMI, Internet @TV, Anynet +, fonctionnalités AllShare DLNA, Personal Video Recorder Ready, Planet First, son SRS…). Attention compte tenu de la finesse extrême de la dalle, la part belle est donnée aux HDMI et toutes les autres entrées nécessitent des adaptateurs forcément propriétaire… qu’il ne faudra pas perdre !

Les lunettes et les sources 3D

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Le visionnage 3D actuel impose hélas des lunettes actives, sur piles ou batteries, qui dans le cas de Samsung restent assez légères, confortables et performantes (angle de vision) pour pouvoir les porter sans avoir mal à la tête au bout d’un quart d’heure ! (compter 80 euros la paire, et une cinquantaine d’heures d’autonomie). Des packs familiaux devraient être proposés par Samsung à ce niveau.
Quant aux sources 3D autres que TV, elles devraient concerner essentiellement les disques Blu-ray et les jeux vidéo, ce qui impose des lecteurs et des consoles en phase. Samsung a donc développé, parmi sa nouvelle gamme de lecteurs-enregistreurs, un modèle Blu-ray d’esthétique "slim" parfaitement en accord avec ses écrans, le BD-C6900 compatible 3D avec HDMI 1.4. Il bénéficie en plus d’une connectique analogique 7.1 (indispensable s’il est relié à un ampli uniquement HDMI 1.3 qui va bloquer le flux 3D...), de ports USB Host et Internet@TV, d’un module Wi-Fi intégré (compatible DLNA) et d’une mémoire interne de 1 Go pour les options BD Live.

Liaisons réseau et Internet

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Concernant les fonctionnalités réseau/Internet et multimédia, elles sont très évoluées sur les deux produits. Le téléviseur et le lecteur Blu-ray sont tous deux dotées de connexions Ethernet (et/ou Wi-Fi) leur permettant de s’intégrer dans le réseau informatique familial pour en explorer le contenu (DLNA 1.5). Ce faisant, ils se connectent aussi à Internet, dont le principal intérêt consiste à télécharger de petites applications (les possesseurs d’iPhone ne seront pas dépaysés)  pour les news, la météo, les réseaux sociaux, etc...

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Indépendamment de ces connexions réseau, le téléviseur, tout comme le lecteur Blu-ray, sont dotés de ports USB sur lesquels on peut connecter une clé ou un disque dur, et lire tous types de contenus, photos JPEG au fichiers audio MP3 en passant par le DiVX, H.264 ou le MKV... Vous pourrez aussi enregistrer (ou faire du time-shifting) des films et émissions TV sur un clé USB ou un disque dur connecté en USB au téléviseur (attention : le support sera formaté et le contenu illisible ailleurs que sur le téléviseur pour des raisons de protections des droits).
Quelques bémols : il nous fallu  "forcer" l’adresse IP, passerelle et DNS, le mode "tout automatique" ne fonctionnant pas d’emblée. Par ailleurs, notre serveur DLNA habituel (TVersity) bien que détecté par le téléviseur Samsung et le lecteur Blu-ray, s’est avéré incompatible… il a fallu télécharger puis installer le logiciel Samsung Share Manager pour pouvoir enfin utiliser les fonctions de streaming par le réseau.

Un bien bel ensemble, ancré dans l’esprit multimédia "high tech" du XXIème siècle...

Nos essais

Définition et 3D

Définition et 3D

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DVDs Monstres et Compagnie, chapitre 4, Star Wars : Episode II, chapitre 6 et 7, Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau, l’arrivée dans la Comté, BR Disc Casino Royale, chapitre 2

PV : Nous avons utilisé, en plus de nos sources habituelles DVD et BD, des extraits BD de démo 3D natif. Une fois bien optimisée, l’image s’avère agréable, incontestablement piquée sans avoir cependant le naturel d’un rendu sur dalle plasma. Il ne faut surtout pas "forcer" les réglages vidéo. Nos extraits DVD conservent une excellente impression de relief et ceux sur BD confirment le potentiel de cet écran. L’intérêt du passage 2D/3D sur des sources classiques dépend beaucoup du contenu. Il est clair que les premiers bénéficiaires restent les films d’animation et les jeux vidéo qui gagnent en réalisme sans effet de caricature. Sur film ou programme TV, le sentiment est plus pondéré, tout dépend du contenu et des plan... Par contre, les programmes filmés d’origine en 3D assurent le grand spectacle avec des effets beaucoup plus prononcés permettant de vraiment "sortir" l’image de l’écran. On conserve de plus ces effets quel que soit l’éclairage de la scène, sans distorsion. Enfin, détail important, nous n’avons ressenti aucune fatigue oculaire lors de ces essais avec des lunettes qui représentent un bon compromis entre efficacité et confort. Nous insistons sur le fait que le réel intérêt de la 3D reste une complémentarité logique à la Haute Définition. La boulimie de mémoire et le haut débit demandé par ce couple 3D/HD risque en un premier temps de voir fleurir des offres de type "fromage ou dessert" ! Hors, gagner le relief d’une main et perdre la définition de l’autre n’offre à nos yeux aucun intérêt...

PH : Impatient et sceptique à la fois sur cette conversion 2D/3D qui décuple bien évidemment en théorie les possibilités du téléviseur et permet de "patienter" en attendant la sortie de vraies sources en 3D native, nous avons été finalement plutôt bluffés par le résultat, surtout avec les jeux vidéos (Wii, PS3) dont le contenu assez simple au niveau répartition des plans à l’image permet au processeur 2D-3D de fonctionner très efficacement et à plein régime ! Sur les autres sources (émissions TV, films), le rendu est par contre plus variable, mais globalement assez agréable et jamais fatiguant sur le long terme. C’est évidemment avec de la 3D native que les résultats sont les plus spectaculaires mais le peu d’extraits disponibles ( quelques séquences de Monsters vs. Aliens en Blu-ray 3D), ne permettent pas de se faire une idée définitive... mais çà promet ! Par ailleurs, en termes de définition "2D", le téléviseur Samsung délivre une image très fine et précise, plutôt naturelle bien qu’il s’agisse d’une dalle LCD, le traitement anti-saccades apportant ce surcroit de netteté dans les travellings sans effet "caméscope" trop accentué…

Luminosité

Luminosité

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DVD Vertical Limit, chapitre 7, DVD DTS n°7, extrait de Fast and Furious, BR Disc Baraka Chapitre final

PV: Elle est limite trop élevée d’origine et hormis le cas d’un visionnage en plein jour, le mode "cinéma", bien que le moins lumineux de tous, sera en contre partie le plus naturel ; les autres restant trop vifs et déséquilibrés en chroma. Nous avons même baissé un peu le rétro éclairage pour éviter une tendance "flashy" vite fatigante. Heureusement l’excellent gamma et le contraste intra image maintiennent un bon compromis, jamais bouché sur les scènes de nuit et sans impression de blancs brûlés non plus sur les scènes très éclairées (paysage de neige sous le soleil). A noter que les lunettes 3D absorbent une part non négligeable de cette luminosité... Il faut en tenir compte.

PH : Quatre modes image, mais finalement un seul est utilisable, le mode "Cinéma", très juste en colorimétrie mais qui ne restitue que 140 cd/m2 aux spectateur... alors que "Dynamique" par exemple en fournit plus du double. Est-ce assez ? Clairement oui, car cet excès de luminosité convient bien aux show-rooms des magasins mais, une fois letéléviseur à la maisson, il nuit très vite à la qualité du spectacle... Le gamma très juste et équilibré et l’absence de saturation dans les blancs permet d’utiliser ce mode Cinéma même avec les lunettes 3D, qui effectivement absorbent une quantité importante de lumière, il faut le savoir...

Colorimétrie

Colorimétrie

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DVD Le Pacte des Loups, chapitre 6, La Planète au Trésor, chapitre 6

P.V. : Après calibration, comme pour la luminosité, il faut baisser un peu la couleur pour conserver des teintes naturelles. Ceci dit l’équilibre général est alors très bon avec des couleurs à la fois saturées et bien nuancées… Les lunettes, qui ne peuvent renier leur rôle de filtre, ne semblent pas trop affecter cet équilibre. Très bon rendu sur nos meilleures scènes en Blu-ray.

PH :Rien à redire, les couleurs sont justes et nuancées, les modes par défaut permettent d’emblée de restituer une colorimétrie juste et équilibrée. Curieusement, en mode 3D natif ou en mode 2D/3D, la colorimétrie ne semble pas affectée par la présence des lunettes, c’est plutôt une bonne nouvelle !

Contraste

Contraste

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DVD Meurs un Autre Jour, chapitre 27, DVD Les Autres, chapitre 4, Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau, les caves de la Moria, BR Disc Casino Royale, chapitre 3 et 4

P.V.: Là aussi, le résultat final ne devient convaincant qu’après avoir bien calibré la dalle et fait des essais avec les réglages secondaires. Nous avons maintenu le contraste dynamique sur "élevé", mais supprimé l’option "nuance de noir" qui bouche et provoque une perte importante de détails sur les scènes sombres. Au final, le résultat subjectif s’avère très bon, les noirs restant profonds et définis, sans atteindre cependant le niveau d’un bon Plasma.

P.H. : Quelques petits ajustement sont nécessaires pour obtenir une bonne sensation de relief et des noirs détaillées mais pas bouchés... Cela dit, les réglages par défauts restent très convaincants. Le très bon gamma n’est pas étranger à ce résultat. La directivité latérale est plutôt bonne pour un LCD, mais globalement le contraste subjectif reste bien en deçà ce que peut offrir un plasma, ce n’est pas une surprise...

Fluidité

Fluidité et traitement vidéo interne

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DVD DTS NTSC n° 3 : Trailer Titanic, extraits du DVD Coupe du Monde de Football : les Meilleurs Buts, DVD Le Pacte des Loups, chapitre 6. DVD Gladiator, chapitre 4.

PV : Excellents résultats, tant sur sources vidéo que film, sur ce critère très important pour le plaisir et le réalisme du spectacle. On ne note aucune instabilité flagrante sur les travellings arrière et l’image reste très coulée dans tous les cas. Un mot sur l’option anti-saccade qui joue en effet un rôle positif mais sans vraiment faire de différence entre ses différents modes... Plus que jamais, avec le couple HD/3D, il faudra soigner sa liaison HDMI mise à rude épreuve en bande passante et débit... Une nouvelle ère est née !

PH : Plutôt sceptique à l’origine sur ces divers procédés anti-flou "fluidificateurs", je suis plus convaincu désormais surtout par le surcroit de netteté qu’il apporte dans les travellings. Il faut admettre que le système anti-saccades qui équipe ce Samsung est efficace, même et notamment en 3D. Le désentrelacement impeccable, mais qui utilise encore des sources non progressives ?

Conclusion

Le passage du 2D à la 3D est de notre point de vue une étape aussi importante dans l’histoire de la télévision que celui du passage du noir et blanc à la couleur. Les tests et visionnages du tout premier téléviseur/lecteur Blu-Ray 3D constituent donc en soit un évènement, et c’est avec une certaine fébrilité que nous avons mené ce banc d’essai d’un matériel d’un nouveau genre.
Quelques mots tout d’abord sur la présentation générale de ce téléviseur Samsung, superbe il faut l’avouer avec sa finesse extrême et son pied chromé : c’est un bien bel objet ! Facile à prendre en main avec un mode par défaut particulièrement proche des normes (et donc des conditions de visionnages idéales !) qu’il faut enclencher sans hésiter, richement doté aussi bien en termes de connectique que de sources (triple tuner, connexions réseau et USB) ce téléviseur s’inscrit en cœur du monde multimédia qui nous entoure. Faut-il craquer et s’équiper dès maintenant d’un téléviseur 3D ? Notre avis est mitigé... La 3D semble être bien plus qu’un effet de mode, et tout ceux qui achètent aujourd’hui un téléviseur non compatible risque bien de s’en mordre les doigts dans les mois ou les années qui viennent ! A l’inverse, le nombre de sources en 3D native étant proche de zéro, il est quand même bien difficile de se faire une idée définitive à la fois sur la technologie Blu-ray 3D 1080p à lunettes actives et sur ses qualités potentielles ! Sans parler des autres technologies 3D "compressées" (comme le side-by-side 1080i et le top-bottom 720p), avec lesquelles ce téléviseur est a priori compatible... mais dont les sources sont encore inexistantes ! Reste la conversion 2D-3D, qui fonctionne globalement plutôt bien avec les quelques bémols que nous avons détaillés dans notre test, elle est digne d’éloges et permet non seulement de "patienter" mais de redonner une seconde jeunesse à certains programmes, dont notamment les jeux vidéos ! "Une nouvelle ère est née" sans paraphraser mon ami Philippe, et ce premier téléviseur Samsung est clairement une réussite... mais on attend la suite !

Mesures

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Verdict

Spécifications

Téléviseur Samsung UE46C7700

Lecteur Blu-ray Samsung BD-C6900

www.samsung.fr



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