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Théâtre 14 : Punk Rock de Simon Stephens jusqu'au 23 février

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Adaptation française : Dominique Hollier et Adélaïde Pralon
Mise en scène : Tanya Lopert
Collaboration artistique : Stéphanie Froeliger
Avec Aurélie Augier, Alice de La Baume, Issame Chayle, Clovis Guerrin, Roman Kané, Mathilde Ortschreidt, Laurent Prache, Alice Sarfati
Direction artistique : Emmanuel Dechartre (directeur du Théâtre 14)

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du 8 janvier au 23 février 2013 - au Théâtre 14
20, avenue Marc Sangnier - 75014 Paris
Représentations : mardi, vendredi, samedi à 20h30, mercredi et jeudi à 19h, matinée samedi 16h,  relâche : dimanche et lundi

Simon Stephen, l’auteur de cette pièce, a choisi de centrer l’action de ce drame tendu, violent, où s’affrontent des personnages pris dans leurs émotions et leurs contradictions, dans le cadre d’un lycée anglais. Peu à peu émergent les différentes personnalités qui vont s’affirmer au sein de ce microcosme délétère. Deux personnages principaux vont surgir, véritables déclencheurs de violences, apparaissant comme d’authentiques déstabilisateurs de ce petit univers replié sur lui-même. Un de ces deux personnages, cynique et terriblement autoritaire va peu à peu par ses provocations, sa tyrannie brutale, imposer sa loi  aux autres étudiants apeurés et craintifs. Il s’agit de Bennett Francis (très bien interprété par Issame Chayle)  qui semble exercer sur ce petit groupe d’étudiants une sorte de fascination morbide mêlée de terreur. Généralement tout déploiement de violence gratuite suscite une opposition. Celle-ci va s’incarner dans un personnage inquiétant, visiblement déséquilibré : William Carlisle (parfaitement interprété par Roman Kané). Peu à peu va se jouer entre ces deux personnages, William Carlisle et Bennett Francis, une sorte de lutte sourde qui va bientôt prendre une dimension  inquiétante,  devenant d’une certaine manière l’épicentre de cet affrontement qui a tendance à se métamorphoser  en un duel mortel. Bien entendu le pire est à venir, annoncé d’ailleurs brièvement en filigrane par un des acteurs du drame. Et lorsque l’abominable tragédie éclate, malgré sa violence, son caractère atroce, nous ne sommes qu’à moitié surpris, car la montée insidieuse, constante, presque irrationnelle de cette spirale de violence est l’élément permanent de cette pièce. Tanya Lopert qui signe ici la mise en scène de la pièce de Simon Stephens caractérise à l’extrême la personnalité de chacun des protagonistes de cette tragédie que peu à peu les ténèbres les plus opaques envahissent inexorablement. Elle réussit à rendre  terrifiants et implacables William Carlisle et Bennett Francis, qui par leur comportement monstrueux, pervers, finissent par hypothéquer la vie de certains étudiants, qui de simples spectateurs, endossent malgré eux le rôle peu enviable de victimes. Signalons aussi le décor très efficace réalisé par Philippe Varache, qui contribue à accroitre le sentiment oppressant d’enfermement et de champs clos où à tout moment l’horreur peut faire irruption.



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