Skip to main content
PUBLICITÉ

Exposition : Chagall, entre guerre et paix

chagall-entre-guerre-et-paix

21 février- 21 juillet 2013
Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr
Cette exposition est organisée par la Réunion
des musées nationaux-Grand Palais

LA SUITE APRÈS LA PUB

Une exposition qui a le mérite de retracer le parcours incroyable de Marc Chagall, natif de la ville russe de Vitebsk, jusqu’à la France où il s’installe d’abord à Orgeval puis ensuite à Vence.

Dans ses premiers  tableaux, Marc Chagall affirme déjà avec force la prépondérance du rêve avec ses couples de mariés traversant le ciel, charrettes et animaux flottant dans un cosmos fantastique, hanté de créatures surgies de son imaginaire. Marc Chagall dans une sorte de frénésie, invente sans cesse une imagerie chargée de splendeurs, venue probablement de trois grands courants de la peinture (suprématisme, cubisme et surréalisme) auxquels il ne se sentira jamais assujetti. Cette Russie du début du XXe siècle, Marc Chagall nous la décrit en quelques dessins saisissants, montrant le calvaire de l’Armée russe avec ses blessés, ses recrues arrachées à leurs familles et acheminées sans délai  sur le front russe totalement débordé par l’Armée allemande. Bien sûr, le monde juif est omniprésent dans l’œuvre de Marc Chagall qui immortalise d’une certaine façon cette communauté dont il est issu et à laquelle des liens indissolubles le rattachent à jamais. Une gouache datée de 931 « Abraham pleurant Sarah »est particulièrement représentative de cet aspect profondément religieux qui demeure un des fondements de l’inspiration de Marc Chagall. Un aspect que matérialise encore davantage la présence dans cette exposition de nombreux tableaux prenant la Bible comme source unique d’inspiration, comme par exemple « Aaron devant le chandelier », une gouache datant de 1932 ou « L’Arc-en-ciel, signe d’alliance entre Dieu et la Terre », gouache datant de 1931. Mais bien vite le deuxième conflit mondial se profile à l’horizon. Marc Chagall qui s’est exilé aux Etats-Unis à partir de 1941, car traqué par les nazis qui ont qualifié son art de « dégénéré »dès 1937, nous livre « La Guerre » un tableau datant de 1943. Il y peint l’apocalypse, la folie, le meurtre de masse, la barbarie hideuse se livrant  sans retenue aux pires crimes. La période de deuil représentée par « L’âme de la ville », « Le Paysage bleu » ou « La Nuit verte » nous dépeint une Russie étrangement épargnée, ayant d’une certaine façon trouvé refuge dans un espace immatériel, échappant du même coup aux horreurs du deuxième conflit mondial. La dernière partie est une sorte de retour à la vie pour Marc Chagall qui par une palette somptueuse irradiant la lumière de toutes parts, comme dans ce très grand tableau exécuté entre 1950 et 1952 intitulé « La Danse » où les thématiques habituelles du peintre, viennent célébrer les retrouvailles de l’artiste avec l’espoir et le retour du grand souffle de la liberté ayant enfin vaincu l’oppression et la  haine ! Jean-Michel Foray (qui vient malheureusement de nous quitter en 2012) et  Julia Garimorth-Foray, commissaires de cette exposition Marc Chagall, ont largement fait appel aux collections privées. Mais ils ont aussi judicieusement fait appel à la généreuse participation des musées étrangers comme  The Philadelphia Museum of Art, la Galerie nationale Tretiakov à Moscou, à Stockholm le Moderna Museet, à New York The Museum of Modern Art, à Vienne l’Albertina, la Galleria internazionale d’Arte Moderna di Ca’Pesaro à Venise, la Fondazione  Musei civici de Venezia, le Stedelijk  Museum d’ Amsterdam et enfin à Essen le Folkwang Museum. Bien entendu  bon nombre d’œuvres de Marc Chagall figurant dans cette exposition superbe proviennent du Musée national Marc Chagall, Nice, mais il ne faudrait pas oublier les contributions du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, du Centre Georges Pompidou, de la Bibliothèque Nationale de France et du Musée de Grenoble. Signalons aussi la remarquable scénographie imaginée par Nathalie Crinière, mettant particulièrement en lumière l’œuvre infiniment poétique et colorée de Marc Chagall.



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ