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Corps Etrangers au Théâtre de la tempête

Corps etrangers theatre affiche

de Stéphanie Marchais(Editions Quartett)
mise en scène : Thibault Rossigneux
avec : Laurent Charpentier (Hunter), Philippe Girard (O’Well), Géraldine Martineau (Molly, la fille de dix ans), Daniel Blanchard (Mac Moose), Christophe Ruetsch (création sonore au plateau)
Avec la voix et l’image de Laure Calamy et la participation d’un robot humanoïde(Ilumens)

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Théâtre de la Tempête
du 17 janvier au 16 février 2014
Cartoucherie - Route du Champ-de-Manœuvre -75012 Paris

Curieux spectacle que ces Corps étrangers de Stéphanie Marchais. Un texte qui va chercher son inspiration tantôt dans la science-fiction, tantôt dans le fantastique et qui nous fait approcher au plus près trois étranges personnages. L’un de ceux-ci (Hunter) est peut-être le plus inquiétant, sorte de chirurgien fou qui a jeté son dévolu sur O’Well, sorte de géant débonnaire qui pense avoir trouvé refuge dans une maison délabrée susceptible de le mettre à l’abri de tous les dangers.

corps etrangers theatre tempeteNous entrons dans la phase fantastique de ce texte lorsque nous nous rendons compte qu’Owell entretient avec le royaume des morts un bien singulier commerce. En effet ce dernier  a perdu sa fille enterrée de façon anonyme dans un cimetière oublié. O’Well ne semble pas avoir renoncé à sa fille disparue et dialogue avec elle par-delà la mort. Le troisième personnage est le sinistre Mac Moose qui se met immédiatement au service de Hunter moyennant une grasse rétribution, promettant à ce dernier de faire passer de vie à trépas O’Well, qu’Hunter rêve de façon obsessionnelle de voir figurer sur sa table de dissection. C’est sur ce scénario funèbre et funeste que se déroule ce conte assez glaçant, où morts et vivants se côtoient, et où les pires forfaits sont patiemment élaborés dans le plus grand secret. Lorsque la pièce se termine, Hunter  est enfin parvenu à ses fins grâce au dévouement scélérat de Mac Moose. Le spectacle prend soudainement une tournure ironique puisqu’il fait s’affronter le vivant (Hunter) et le mort (O’Well).Hunter dans cet affrontement singulier et inattendu reconnaît sa défaite, renonçant à toute expérience liée à la dissection. C’est donc un triomphe post-mortem pour  O’Well, qui, bien que passé du côté des défunts, se moque des  pratiques douteuses d’Hunter et l’accable de sarcasmes. La mise en scène de Thibault Rossigneux ne manque pas de qualités, parvenant à rendre possible une sorte de dialogue avec le monde de l’invisible symbolisé par la mort. Sur le plan de la distribution on remarquera l’étonnante composition de Philippe Girard incarnant avec une surprenante justesse le géant bossu O’Well, mais Laurent Charpentier (Hunter) et Daniel Blanchard (Mac Moose) sont également remarquables.

www.la-tempete.fr

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