Exposition : JOSEPHINE du 12 mars au 29 juin 2014

Josephine-affiche

Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard
75006 Paris
Exposition organisée par la
Réunion des musées nationaux-Grand Palais
en collaboration avec le musée national
des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

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Etrange destin que celui de Joséphine de Beauharnais, qui naissant à la Martinique en 1763, échappera de justesse à la guillotine, grâce à la soudaine disgrâce que subit le terrible Robespierre. Bonaparte est un jeune général de 26 ans totalement acquis à la Révolution française, il va remarquer la jeune Joséphine, l'épousant quelques mois plus tard en 1796.Devenue première impératrice par la volonté de celui qui de Bonaparte est devenu l'Empereur Napoléon, elle sera couronnée de ce titre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Mais les nuages s'amoncellent sur le destin de cette impératrice, car ne pouvant donner d'héritier à Napoléon elle est contrainte au divorce et rejoint pour toujours le château de Malmaison.

Cette exposition qui en fait rend hommage à sa disparition en 1814, permet de mieux cerner la personnalité de Joséphine qui d'une certaine façon, par son élégance, son goût immodéré pour les oiseaux, les jardins, le luxe, servit de modèle à toute l'Europe aristocratique. Le portrait le plus emblématique de L'impératrice est très certainement celui qui figurant dans cette exposition, est dû au talent de Pierre-Paul Prud'hon. L'impératrice Joséphine y est représentée dans le décor très romantique du parc de Malmaison. L'œuvre de proportions imposantes (244 cm sur 179 cm) se nomme « Portrait de l'impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison » et a exigé plusieurs années de travail, car commencé en 1805, ce tableau ne sera achevé qu'en 1809.Bien sûr, bijoux, meubles, vaisselle, broderies, instruments de musique, tiennent une part importante dans cette exposition. Mais comment ne pas admirer ce qui fascinait l'Impératrice Joséphine :les fleurs et particulièrement celles peintes par Pierre Joseph Redouté, comme par exemple, Oeillets, jacinthe et campanule ainsi que Tulipes et roses, deux admirables aquarelles peintes entre 1802 et 1804.Il faisait l'admiration des amateurs d'art lyonnais lors de son passage à Lyon, notamment pour ses aquarelles d'un raffinement et d'une précision étonnants. Il s'agit du peintre Wolfgang Adam Töpffer dont on peut apprécier deux tableaux importants provenant du musée d'Art et d'Histoire de Genève : « Le Rétablissement du culte » et « L'Ermite du Valais ».Ces deux tableaux d'assez grandes dimensions ont été peints en 1810 et frappent par l'intensité de l'expression poétique que seul un peintre inspiré peut obtenir. Le château de Malmaison apporte à cette exposition un tableau d'une très grande qualité peint par Andrea Appiani en 1807 : Portrait de l'Impératrice Joséphine, reine d'Italie.

Un tableau où les traits de Joséphine, ses bijoux, ses dentelles et son diadème, sont peints avec une délicatesse extrême. Un autre grand peintre figure également dans cette exposition. Il s'agit de Claude Joseph Vernet (1714-1789) dont la célébrité repose surtout sur ses marines. Le tableau exposé au Musée du Luxembourg ne correspond nullement à ce genre puisqu'il s'intitule « Paysage d'Italie, soleil couchant », daté de 1761, ses dimensions sont imposantes comme Claude Joseph Vernet les affectionnait. On pourrait penser que cette Impératrice n'avait de goût que pour les beaux objets, les bijoux, meubles et peintures, ce serait oublier que Joséphine ne négligeait pas non plus un art plus immatériel plus insaisissable : la musique. Cette attirance pour la musique se matérialise dans cette exposition par la propre harpe de l'impératrice Joséphine et par une subtile aquarelle d'Auguste Gameray « Le Salon de musique en 1812 », ces deux derniers objets provenant naturellement du château de Malmaison. L'exposition fait également la part belle aux sculptures puisque y figurent des œuvres de Gabriel Vital Dubray, Charles Louis Corbet, Joseph Chinard, Louis Claude Vassé, ainsi qu'une sculpture en marbre provenant du musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg : « Amour et Psyché debout » d'Antonio Canova exécuté entre 1802 et 1808.Au terme de cette exposition L'impératrice Joséphine révèle une personnalité secrète, complexe, qui ne se laisse cerner qu'avec difficulté, elle nous mène vers un univers dévolu au luxe le plus effrené qui n'avait peut-être qu'un unique but : celui de séduire Napoléon. Pourtant lors de son décès en 1814, cette impératrice qui certes dépensait sans compter, réunira une foule impressionnante lors de ses obsèques qui auront lieu à l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil.
Michel Jakubowicz

www.museeduluxembourg.fr

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