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Exposition Hokusai jusqu'au 18 janvier 2015 au Grand Palais (Paris)

Hokusai-expo-grand-palais paris

Hokusai (1760-1849)
du 1er octobre 2014 -18 janvier 2015 (relâche entre le 21 et le 30 novembre 2014)
Au Grand Palais - entrée Clémenceau

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Cette exposition est réalisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et the Japan Foundation
Commissaire de l’exposition : Seiji Nagata, spécialiste de Hokusai. Directeur du Katsushika Hokusai Museum of Art en collaboration avec Laure Dalon, conservateur du patrimoine, adjointe du directeur scientifique de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais
www.grandpalais.fr

Actif durant toute la dernière partie du XVIIIe siècle (il naît en 1760), Hokusai grâce à une très longue vie (il disparaît en 1849) accumule un ensemble considérable d’œuvres constituées principalement de peintures, gravures et dessins sur papier. La présente exposition organisée au Grand Palais permet de mieux saisir l’ampleur inouïe d’une œuvre abordant tous les genres et dont l’impact sur le monde occidental et particulièrement la France est considérable.

L’œuvre d’Hokusai est encore aujourd’hui très présente chez les japonais et fascinera quelques grands cinéastes comme Kenzo Mizoguchi qui réalisera entre autres chefs-d’œuvre, l’inoubliable « Contes de la Lune vague après la pluie ».Un autre grand cinéaste, Masahi Kobayashi réalisera également « Kwaidan », basé sur les contes fantastiques traduits du japonais par Lafcadio Hearn. . C’est cet élément fantastique si présent dans l’imaginaire de la société japonaise de l’époque qu’Hokusai met parfaitement en évidence dans les estampes « Manoir aux assiettes », « La femme-démon qui sourit », « Spectre d’Oiwa-san », « Haine dévorante » qui font partie de la série Cent histoires de fantômes exécutée vers 1831-1832 ». Ce qui frappe dans cette exposition c’est la richesse de l’inspiration d’Hokusai, aussi apte à capter le réel de petites scènes typiques de la société japonaise de son temps qu’à faire ressurgir du passé immémorial du Japon tous ses mythes fantastiques ou légendaires. Si l’exposition Hokusai est essentiellement composée d’estampes, elle comporte également de magnifiques Kakemonos qui sont bien entendu des pièces uniques comme par exemple « Dragon dans les nuées ».Si les contes fantastiques tiennent une place de choix dans l’œuvre d’Hokusai il y a un genre dans lequel son talent explose littéralement : il s’agit du paysage. Les Cent vues du mont Fuji constituent bien sûr, un des sommets de ce genre si délicat à traiter, mais il y également un type de paysage dans lequel Hokusai excelle : celui des cascades et chutes d’eau réalisées de manière particulièrement spectaculaires. Mais Hokusai est aussi un fin observateur de la nature reproduisant avec une infinie délicatesse la flore et la faune du Japon avec une prédilection marquée pour la gent ailée, comme par exemple ce « Couple de grues »(figurant dans un kakemono) ou « Petit oiseau et volubilis » ainsi que « Hortensias et hirondelles ».Hokusai sait aussi  aborder un genre très en vogue dans ce Japon du XIXe siècle : celui de la caricature et de l’ironie, mais il sait aussi évoquer les combats incessants entre les différents clans du Japon. Hokusai sait aussi nous introduire dans un monde qu’il semble connaître à la perfection : celui des acteurs comme par exemple « L’Acteur  Morita Kan’ya dans le rôle d’Usui Sademitsu », datant de 1791.Un des derniers Kakemonos d’Hokusai, datant de 1846 donne une très haute idée de la perfection atteinte par l’artiste dans ses dernières années. Il s’agit du Kakemono « Zhong Kui l’Exorciste en vermillon ».Hokusai, fasciné semble t-il par la fragilité de la condition humaine sait  observer la solitude de l’individu ballotté dans un océan plein de dangers comme dans « Choshi dans la province de Soshu »provenant de la série  Mille images de la mer. Bien que bâtisseur d’une œuvre immense composée de milliers d’œuvres, Hokusai qui était d’une incroyable modestie considérait que son parcours en tant que créateur était inachevé, incomplet et que c’est seulement au terme d’une vie dépassant largement une centaine d’années que son œuvre aurait enfin pu atteindre la perfection. Cette exposition nous fait également découvrir un document très émouvant datant de 1849, il s’agit tout simplement de la lettre écrite par la propre fille d’Hokusai annonçant le décès de son père au disciple de celui-ci : Fukawa Hokushin.
Il faut noter que cette exposition Hokusai comportera un deuxième volet (B1 du 1er au 22 décembre 2014 et B2 du 23 décembre 2014 au 18 janvier 2015) pour des raisons de conservation d’œuvres d’une extrême fragilité. Le visiteur qui aura eu le privilège de voir cet ensemble exceptionnel de 528 œuvres s’en trouvera certainement comblé.

texte de Michel Jakubowicz

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