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Exposition Paul Durand-Ruel - Le pari de l’impressionnisme - au Musée du Luxembourg (Paris)

Expo-Paul-Durand-Ruel-Luxembourg

du 9 octobre 2014 au 8 février 2015
Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard - 75006 Paris

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Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux Grand Palais en collaboration avec le musée d’Orsay, la National Gallery, Londres et le Philadelphia Museum of Art.
Elle sera présentée à la National Gallery de Londres du 4 mars au 31 mai 2015, puis au Philadelphia Museum of Art du 24 juin au 13 septembre 2015
www.museeduluxembourg.fr
www.grandpalais.fr

Il fallait un flair extraordinaire dans cette France de 1870 pour prévoir et en quelque sorte anticiper l’extraordinaire essor qu’allait prendre l’impressionnisme. Pourtant c’est certainement grâce à un marchand de tableaux Paul Durand-Ruel que l’on doit la réussite d’un genre que la critique de l’époque fustigeait de ses sarcasmes, traitant de fous ceux qui allaient jusqu’à acheter une peinture vouée forcément à l’échec puisque appelée à être rejetée par tous les salons qui à cette époque ne ménageaient pas les partisans de ce genre nouveau.

Paul-Durand -Ruel tient bon, rejetant les insultes et les moqueries, persuadé   qu’un beau jour l’impressionnisme finira par s’imposer, laissant les tenants de l’art pompier ou historique sombrer dans les oubliettes de l’histoire de l’art. On peut donc presque affirmer que sans l’intuition et aussi le courage de Paul Durand-Ruel (il prenait le risque d’acheter ces œuvres et de les exposer ) beaucoup de noms aujourd’hui  célébrés dans le monde entier , n’auraient peut-être jamais pu atteindre une quelconque notoriété, condamnés à végéter dans un anonymat total. C’est précisément en l’honneur de ces peintres défendus bec et ongles par Paul Durand-Ruel que cette exposition du Musée du Luxembourg a été organisée. Il était un peu logique de rendre hommage à celui qui par sa ténacité et sa clairvoyance avait su déceler dès sa naissance l’incroyable revanche qu’allait prendre un mouvement pictural révolutionnaire : l’impressionnisme. Cet hommage est matérialisé par un portrait de Paul Durand-Ruel d’une grande plénitude peint par Auguste Renoir en 1910 et qui provient d’une collection particulière. Dans la deuxième partie de l’exposition (La « Belle Ecole » de 1830 ) figure un étonnant tableau de Théodore Rousseau peint en 1865 « Vue du Mont Blanc, prise de la Faucille ».Mais cette deuxième partie nous permet de découvrir aussi quelques tableaux de Delacroix relevant du genre historique et surtout un très subtil tableau de Camille Corot « Les ruines du château de Pierrefonds » datant de 1830-35, obligeamment prêté par le Cincinnati Art Museum. Quelques Sculptures animalières d’Antoine-Louis Barye complètent avec efficacité cette deuxième partie de l’exposition. Avec La découverte des impressionnistes et de Manet qui constitue la troisième partie de l’exposition nous entrons réellement dans le vif du sujet avec les premiers chefs-d’œuvre de Claude Monet comme Green Park, Londres (1870 ou 1871), Le Pont de chemin de fer à Argenteuil(1874) tous deux provenant du Philadelphia Museum of Art. Edouard Manet est également très présent dans cette troisième partie de l’exposition avec quelques tableaux assez spectaculaires comme « L’enfant à l’épée » et aussi grâce à la présence d’un étrange tableau de grandes dimensions datant de 1864 « Bataille du  Kearsarge  et de  l’Alabama »relatant avec une grande violence le combat acharné de deux navires américains au large de Cherbourg en 1864.Mais il serait inopportun de ne pas citer les tableaux de Camille Pissarro « Entrée du village de Voisins » de 1872 et « L’Ile Saint-Denis » d’Alfred Sisley. La partie quatre dédiée à L’exposition impressionniste de 1876, réunit essentiellement des œuvres d’Alfred Sisley, de Claude Monet avec une mystérieuse « Liseuse au printemps » datant de 1872 sans oublier d’autres tableaux signés Berthe Morisot, Camille Pissarro et Edgar Degas. Une extraordinaire série de trois tableaux consacrée aux peupliers de Claude Monet datant de 1891 occupe la partie cinq de l’exposition intégralement consacrée à ce maître. Mais dans cette cinquième partie d’autres tableaux extraordinaires de Claude Monet sont à signaler comme « Effet d’automne à Argenteuil » (1873) , « Le chemin de la Cavée, Pourville » et « les Galettes » peintes à la perfection en 1882.Enfin, histoire de terminer en beauté cette splendide exposition rendant hommage à celui qui eut le talent exceptionnel de pressentir le triomphe futur de l’impressionnisme, la Sixième partie intitulée New York, Berlin, Paris, Londres :L’Apothéose de l’impressionnisme, présente un flamboyant tableau de Claude Monet « L’été » datant de 1874, « Danse à Bougival » de Pierre-Auguste Renoir, « Le bain de l’enfant » de Marie Cassatt. Dans cette ultime partie de l’exposition figure le seul tableau de Paul Cézanne : il s’agit d’un tableau aux proportions importantes de 73,5x 91,5 nommé « Le Moulin sur la Couleuvre à Pontoise ».Quand il le peint l’artiste n’est âgé que d’une quarantaine d’années et pourtant déjà s’affiche ici une palette où la couleur verte s’affirme, établissant avec les ocres un équilibre subtil. Edouard Manet, Berthe Morisot, Edgar Degas et Alfred Sisley avec un tableau datant de 1881 « Vue de Saint-Mammès » sont aussi présents. Un grand tableau singulier d’Edouard Manet fait aussi partie de cette dernière partie de l’exposition : il s’agit de « La Musique aux Tuileries » datant de 1862. Il possède la particularité de faire figurer dans cette foule, entre autres personnalités, l’auteur lui-même et un musicien dont la notoriété explose littéralement à cette époque : Jacques Offenbach.
A coup sûr cette exposition saura séduire le grand public et aussi tous ceux qui ne se lassent jamais de voir ou de revoir les œuvres des grands noms de l’impressionnisme.

texte de Michel Jakubowicz

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