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Novecento d’Alessandro Baricco (Théâtre)

Novecento baricco

Jeu et mise en scène André Dussollier
adaptation française Gérald Sibleyras et André Dussollier
avec la collaboration de Stéphane De Groodt
mise en scène , scénographie et images Pierre-François Limbosch
création et direction musicales Christophe Cravero
pianiste : Elio Di Tanna
trompette : Sylvain Gontard
batterie et percussions : Michel Bocchi
contrebasse : Olivier Andrès
12 novembre- 6 décembre 2014,18h30
11 décembre 2014- 10 janvier 2015,21h
au Théâtre du Rond-Point
www.theatredurondpoint.fr

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Ce conte proche du fantastique écrit par Alessandro Baricco raconte un destin improbable, surréaliste puisqu'il nous révèle l'histoire incroyable d'un enfant qui nait sur un bateau n'aurait en fait jamais quitté ce navire qui pour lui serait devenu le seul univers stable le reliant à la réalité. Enfant prodige né pour la musique (Il devient le plus grand pianiste du monde), il a non seulement assimilé Bach mais également Debussy et le jazz. Mais si Novecento a beau être un pianiste aux dons extraordinaires le monde mystérieux qui s'étend à l'infini au-delà du Virginian (le navire qu'il n'a, jamais quitté) le fascine, le tente mais le terrorise aussi .Alors comment survivre dans un monde confiné , aux limites étroites et qui ne permet guère de possibilités d'évasion ?La réponse devient évidente : la seule issue consiste à se réfugier plus que jamais dans le monde secret, illimité de la musique, car bien sûr un simple piano peut devenir une extraordinaire machine sonore capable de repousser à l'infini les limites du monde des rêves. L'univers dans lequel se meut Novecento semble intemporel et le temps semble ne pas s'y écouler de la même façon que dans le monde banal mais stable et sans surprise que nous habitons.

Car comment expliquer la disparition de Novecento durant son enfance et le voir finalement ne réapparaître alors qu'il est devenu adulte ? Seul, donc, un univers soumis à un écoulement du temps différent du nôtre peut expliquer un pareil phénomène ! Heureusement Novecento n'est pas tout à fait seul dans ce monde étrange puisque trois autres musiciens sont présents à bord du Virginian et forment avec notre pianiste prodige un fabuleux quatuor .André Dussollier qui est à la fois l'acteur et l'auteur de la mise en scène de ce spectacle se démène comme un beau diable pour donner corps à cette fable fantastique imaginée par Alessandro Baricco. Par son énergie étonnante, par son invention permanente, il matérialise peu à peu ce personnage inouï : Novecento. Il parvient grâce à son talent de comédien à rendre visible, concret, un personnage fragile à la réalité incertaine qui, à tout moment, semble menacé par le monde des ombres. Il faut dire aussi que André Dussollier n'est pas seul à bord du Virginian puisque quatre musiciens de jazz l'accompagnent dans ce voyage qui semble avoir ni commencement ni fin. Il s'agit du pianiste Elio Di Tanna, du trompette Sylvain Gontard, de Michel Bocchi batterie et percussions et d'Olivier Andrès, contrebasse. Un spectacle délibérément poétique, lunaire, semblant se dérouler dans une autre dimension que, André Dussollier en poète inspiré, nous invite à redécouvrir toutes affaires cessantes.

texte de Michel Jakubowicz



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