Rainboxx, la sanisette de décompression de la vie...ou de la mort.
Vu le nom de la Rainboxx, cette "boîte à pluie", on croirait avoir à faire à une cabine de douche qui reproduirait les effets d'une averse tropicale sur la peau pour donner une sensation de dépaysement... la réalité n'est pas si loin. Rainboxx est un sas pour une ou deux personnes qui offre un voyage en sensations et en couleurs afin de nettoyer des tensions après la journée de travail.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Présentée lors de l'exposition OFF de la Biennale du design de Saint-Etienne qui prenait fin aujourd'hui, ce petit sas des dimensions d'une grosse penderie intrigue.
Mode d'emploi
Pour utiliser la Rainbox, il faut bien s'y enfermer en plaçant ses pieds au centre du sol et laisser son corps se faire guider, les yeux rivés vers la paroi. L'éclaircissement de la lumière marque la fin de l'expérience, il est temps de sortir pour laisser place au visiteur suivant. L'expérience se partage à deux au maximum, mais s'apprécie de préférence en solo.
Que se passe-t-il entre le moment où l'on pousse la porte et l'arrivée de la lumière blanche?
La musicologue Pascale Clavel en est l'artiste, et a conçu pour l'expérience Rainboxx une succession de sensations physiques, sonores et visuelles. Pour ce qui est du son, le spectre est restitué de bas en haut, avec des graves qui entraînent des vibrations au niveau des pieds et des médiums ainsi que des aigus en douche au dessus de la tête. La lumière, de son côté, se nuance doucement selon des sets programmés sur les panneaux de leds situés en haut et en bas de la paroi. Le relief avéolaire de cette dernière capte la lumière et accroche le regard pour captiver le spectateur/patient de cette vériatble séance de relaxation automatisée.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
La Rainboxx, un produit design ou philosophique?
Cette expérience sensorielle a été conçue par Nadine Cahen et Laurent Gregori de l'atelier Cahen et Gregori connu entre autres pour avoir redesigné les intérieurs de la ligne 1 du métro parisien. Les deux designers travaillent la lumière, la couleur et la matière. A travers la Rainboxx, ils ont réussi à intégrer la visée qu'ils donnent à leurs travaux, soit concrétiser un processus de réflexion sur la définition des espaces et la valorisation de leur pratique.
Devenues le fruit de la modification des espaces par la nécessité de faire la transition entre une vie "professionnelle" qui empiète de plus en plus sur la vie "personnelle", verra-t-on des Rainboxx comme des sanisettes, pousser à chaque coin de rue comme des sas de décompression de nos cadences travail ? Une idée sonore et lumineuse qui aura le mérite de trouver son utilité à beaucoup, sans pour autant avoir résolu la question principale : comment faire pour ne plus devoir aller travailler?