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Exposition "Les Tudors" jusqu'au 19 juillet 2015 au Musée du Luxembourg (Paris)

Les tudors musees du luxembourg

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais en partenariat avec la National Portrait Gallery de Londres
www.museeduluxembourg.fr

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est sous la direction éclairée de Charlotte Bolland, conservateur en charge du projet de recherche Making Art in Tudor Britain à la NPG, Tarnya Cooper, chef de la conservation à la NPG et Cécile Maisonneuve, docteur en histoire de l’art, conseiller scientifique à la Rmn-GP, que cette exposition est organisée  pour la première fois sur les Tudors en France.

Le public pourra faire, le temps de cette exposition, une plongée dans le passé le ramenant à cette période peut-être mal connue des français : la Renaissance anglaise. Le public se rendant au musée du Luxembourg pourra mieux se familiariser avec les portraits des cinq Tudors, comprenant bien sûr celui qui demeure le fondateur de cette dynastie : Henri VII. Ensuite il y a Henri VIII, Edouard VI(l’enfant roi), puis viennent Marie 1ère( la Reine Sanglante), Elisabeth 1ère(la Reine Vierge).Une exposition qui aura l’avantage de mieux faire comprendre l’extraordinaire réseau complexe que constitue l’ensemble des rapports tissés au cours des siècles par la France et l’Angleterre. Ainsi seront évoqués les différents chemins qu’aurait pu suivre le cours de l’histoire britannique si tels mariages avaient eu lieu plutôt que tels autres, soulignant aussi le danger que représentait pour Elisabeth 1ère la Reine d’Ecosse, Marie Stuart qui régna brièvement sur le trône de France…Toute cette dynastie peuplée parfois de personnages inquiétants comme par exemple Henri VIII a influencé directement les siècles suivants, laissant au théâtre romantique français des traces durables dans les pièces écrites par Victor Hugo (Marie Tudor, pièce  en trois actes de 1833 ) et Alexandre Dumas (Catherine Howard  pièce en cinq actes de 1834) .Mais la dynastie des Tudors va au XIXe siècle servir de source d’inspiration à l’opéra romantique et historique qui va s’imposer rapidement sur toutes les scènes lyriques d’Europe. C’est ainsi que Gaetano Donizetti donnera deux ouvrages lyriques célèbres (Maria Stuarda et Anna Bolena) et beaucoup plus près de nous Bela Bartok, s’inspirant du personnage d’Henri VIII composera son unique opéra : Le Château de Barbe-Bleue. Les compositeurs français s’emparent aussi du thème de Barbe-Bleue. C’est sur le mode sérieux que Paul Dukas compose son opéra Ariane et Barbe -Bleue  alors que Jacques Offenbach compose un opéra-bouffe Barbe-Bleue mais cette fois- ci sur le mode ironique et comique. Le Septième Art va également se passionner pour le règne des Tudors avec Marie Tudor de Robert Stevenson (1936), Marie Stuart, de John Ford (1936), Marie Stuart, reine d’Ecosse de Charles Jarrott(1971).Parmi les tableaux composant cette exposition venus en grande partie de La National Portrait Gallery de Londres on peut admirer un portrait d’Elisabeth 1ère peinte par un Artiste anglais vers 1600, mais Elisabeth 1ère est peinte également par un Artiste des Pays-Bas vers 1575. Réalisé sur bois ce tableau est aussi nommé The Darnley Portrait. Le grand peintre allemand Hans Holbein Le Jeune est aussi présent dans cette exposition notamment avec un superbe portrait d’Edouard VI enfant datant de 1538, un tableau prêté par la National Gallery of Art de Washington. Le redoutable Henri VIII figure bien entendu dans cette exposition consacrée aux Tudors avec un tableau de vastes proportions (238,3x122, 1 cm) peint sur bois et provenant de West Sussex, Petworth House, National Trust. L’œuvre est exécutée d’après le tableau d’Hans Holbein Le Jeune entre 1540-1550.Ce roi impressionnant par la taille et sa carrure sera peint également vers 1530 -1535 mais avec beaucoup plus de finesse par Joos van Cleve .Mais l’exposition Les Tudors fait aussi appel à de nombreux bijoux et éléments d’archives qui séduiront les historiens . Côté bijoux, signalons quelques pièces rares comme la Bague d’Elisabeth 1ère, renfermant son portrait et celui de sa mère Anne Boleyn vers 1575 prêtée par The Chequers Trust ainsi qu’un pendentif avec le portrait de la reine Elisabeth, dit « Le Phénix » .Une exposition qui a le mérite de mieux saisir la complexité des rapports parfois agités mais le plus souvent fructueux entre l’Angleterre et la France de ce XVIe siècle décidément encore chargé de mystère.

texte de Michel Jakubowicz



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