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Exposition : "Dolce Vita ? Du Liberty au design italien (1900-1940)" au Musée d’Orsay

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Au Musée d'Orsay - Paris
Niveau 5 -salle d’exposition temporaire
du 14 avril au 13 septembre 2015
www.musee-orsay.fr

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Cette exposition est placée sous le patronage du Ministère des Biens et des Activités Culturelles et du Tourisme italien (MIBACT)
Exposition organisée par le musée d’Orsay, Paris et l’Azienda Speciale Palaexpo-Palazzo delle Esposizioni, Rome
Commissariat : Guy Cogeval, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie ; Beatrice Avanzi, conservateur au musée d’Orsay ; Irene de Guttry, historienne de l’art décoratif ; Maria Paola Maino, historienne de l’art décoratif

Si le style Art nouveau connaît en France un essor foudroyant, l’Italie ne demeure pas en reste en imposant son propre label nommé « style Liberty » ou « floral ». L’Exposition internationale des Arts décoratifs qui a lieu à Turin en 1902, va permettre l’émergence de nombreux artistes comme Ernesto Basile, Eugenio Quarti, Carlo Zen, Carlo Bugatti et Galeo Chini.

Ils vont rapidement développer un style revendiquant une originalité typiquement italienne, s’inspirant de formes observées dans la nature, allant même parfois  jusqu’à y ajouter une note d’exotisme. Mais le style Liberty va bientôt se retrouver concurrencé par un nouveau mouvement  le Futurisme, mouvement d’avant-garde créé par le poète Tommaso Marinetti en 1909. De nombreux peintres s’engagent avec enthousiasme dans ce premier mouvement futuriste puisque on peut y découvrir un artiste comme Gino Severini mais aussi Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo et Giacomo Balla .Ce premier mouvement futuriste   devra lui aussi céder la place à un « second futurisme » nettement plus ambitieux et envisageant d’étendre ce principe à tous les objets du quotidien( ameublement, vaisselle, etc…) Ce second futurisme va se maintenir jusque en 1940.C’est peut-être le moment d’évoquer la place importante que tient dans cette exposition Giorgio de Chirico. En effet, Giorgio de Chirico invente le courant métaphysique réintroduisant d’une certaine façon les mythes antiques au sein du monde moderne. L’exposition est divisée en cinq parties distinctes et débute par La saison du Liberty. Si les meubles conçus par Carlo Bugatti occupent dans cette première partie une place prépondérante : Paravent, vers 1900, Chaise, 1902, Psyché, vers également 1902, Chaise à usage de femme, 1902, on peut également y admirer quelques tableaux dus à des peintres tels que Giovanni Segantini (l’Amour aux sources de la vie(1896) et la Danse des heures(1899) de Gaetano Previati. C’est Amilcare Ponchielli (1834-1886) qui immortalisera en musique cette même Danse des heures dans son célèbre opéra : La Gioconda. Giulio Aristide Sartorio nous invite dans le monde feutré, inaccessible d’un océan magique, celui de La Sirène qu’il peint en 1893.Puis ce sont les lignes pures et très fonctionnelles d’un Bureau et fauteuil de Federico Tesio qui nous sont proposées. Le monde imaginaire et coloré de Fortunato Depero se matérialise avec sa Chevauchée fantastique(1920), une Tapisserie de 273x376cm ! La deuxième partie de l’exposition :Reconstruction futuriste de l’univers présente un des peintres les plus radicaux du futurisme italien puisqu’il s’agit de Gino Severini présent ici avec une Danseuse articulée, de 1915 ainsi que Rythme plastique du 14 juillet  1913.Tout aussi radical le tableau intitulé Dynamisme d’une automobile (1912-1913 ) est dû au peintre Luigi Russolo. Métaphysique. Un rêve déguisé à l’antique (3e partie de l’exposition) nous plonge dans un univers en proie à l’onirique et Giorgio de Chirico en constitue le point fort. Mélancolie d’un après-midi de 1913, bien que très modeste par ses dimensions ((56,7x 47,5 cm) séduit par sa singularité pourtant presque anodine (une nature morte aux artichauts).Par contre Meubles dans la vallée(1927) toujours de Giorgio de Chirico frappe l’œil  du visiteur par son étrangeté foncière, provoquée par la présence de ces deux énormes fauteuils vides face à une montagne aride et hostile. C’est Albert Savinio(le frère de Giorgio de Chirico), un des inspirateurs du mouvement surréaliste, qui apparaît également dans cette 3e partie de l’exposition. Personnalité aux talents multiples, on lui doit dans le domaine littéraire Les Chants de la mi-mort(1914) ainsi qu’Hermaphrodito(1918) .Mais Alberto Savinio ajoute à ces deux activités (peintre et écrivain) celle de compositeur. La quatrième partie (Novecento. Un Classicisme moderne) est d’abord un hommage à l’objet sous différentes formes. Gio Ponti nous propose une Coupe « Emerenziana », Terre cuite, émail lustré de1925.Toujours de cet artiste nous pouvons admirer également un Vase « Perspective » de1925, d’une très grande élégance. Un autre artiste, Vittorio Zecchin se révèle ici comme un maître verrier étonnant avec ce Vase « Libellule » de 1922-1926, un Vase « Véronèse » de 1921 et deux vases bleu azur de1922-1925. Abstraction et rationalisme. Vers le design industriel est le dernier volet de cette exposition et s’aventure aux confins de la modernité avec par exemple cette Machine à écrire Olivetti d’Aldo Magnelli. Mais il y a aussi les Vases réalisés par Carlo Scarpa, sans oublier du côté tableaux, celui peint par Manlio Rho : Composition 67. Après l’exposition du Centre Pompidou consacrée au futurisme italien il y a quelques années, cette nouvelle exposition  célébrant un parcours singulier allant du Liberty au design italien, confirme la place importante de l’Italie dans le courant esthétique européen.

texte de Michel Jakubowicz

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