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Pygmalion au Théâtre 14 (Paris)

Pygmalion Theatre14

PYGMALION de George Bernard Shaw au Théâtre 14
Mise en scène de Ned Grujic
Traduction et adaptation : Stéphane Laporte
du 12 janvier au 27 février 2016
mardi, vendredi, samedi à 20h 30 ; mercredi, jeudi à 19h ; matinée samedi à 16h

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George Bernard Shaw base sa pièce sur une idée relevant d’un pari stupide et pose les grandes lignes de son postulat. Peut-on transformer une pauvre fille, simple marchande des rues en une « lady » respectable ? C’est pourtant à cet incroyable défi que s’est attelé le Professeur Higgins, linguiste distingué et célèbre. Son ami Pickering l’a mis au défi de mener à bien une telle tâche qu’il prétend réaliser dans un délai de six mois. La démarche du Professeur Higgins peut être jugée inhumaine, sacrilège. Car comment qualifier une telle expérience prétendant à faire d’un être fruste (la petite vendeuse des rues) une princesse ? L’opération consistant à transformer une pauvre créature sortie du ruisseau va pourtant réussir et la chrysalide va effectivement se transformer en papillon donnant ainsi raison à la théorie du professeur Higgins. Mais ce que n’avait peut-être pas prévu le Professeur Higgins va un beau jour se produire. En effet celle qui est manipulée et a fini par aborder les plus hautes sphères de la bonne société (celle de l’Angleterre des années cinquante) va finir par se rebeller, refusant d’être confinée dans un rôle qu’elle n’a pas choisi mais qu’on lui a imposé d’en haut. La pièce de Bernard Shaw va d’une certaine manière se terminer dans une sorte d’ambiguïté, qui la différencie totalement du film de George Cukor, qui se concluait par un happy-end conventionnel .La mise en scène de Ned Grujic, énergique et évitant les temps morts, transpose l’action de la pièce de Bernard Shaw dans l’Angleterre des années cinquante et recrée avec fidélité une époque se situant à près de soixante-dix ans dans le passé. Un spectacle dont la réussite repose sur deux acteurs qui se montrent constamment à la hauteur des personnages qu’ils doivent impérativement interpréter de la manière la plus juste. Lorie Foster s’impose avec finesse dans le rôle d’Eliza Doolittle, endossant avec une maîtrise totale les deux aspects de son personnage : celui de la misérable vendeuse de rue jusqu’à celle qui parvient à incarner une « Lady ».Quant au rôle du Professeur Higgins, il est assumé à la perfection par Benjamin Egner qui donne à son personnage toute l’épaisseur psychologique désirée. Mais les rôles secondaires ne sont pourtant pas négligés par le metteur en scène et apportent eux-aussi un précieux concours à ce spectacle. Parmi ceux-ci il faut citer Sonia Vollereaux qui interprète avec beaucoup d’intuition, Mrs Higgins (la mère du professeur Higgins).Enfin, Philippe Colin interprète avec tout le flegme britannique requis le rôle de Pickering(ami du Professeur Higgins).Au total un spectacle rondement mené grâce à une direction d’acteurs efficace, redonnant à la pièce de George Bernard Shaw une certaine vitalité.

Texte de Michel Jakubowicz

avec
Lorie Pester,( Eliza Doolittle)
Benjamin Egner (Professeur Higgins)
Sonia Vollereaux (Mrs Higgins)
Jean-Marie Lecoq(Doolittle)
Philippe Colin(Pickering)
Claire Mirande(Mrs Pearce)
Emmanuel Suarez( Freddy)
Cécile Beaudoux (Clara Eynsford)



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