Concert du 1er décembre de Philippe Cassard (piano) à la Salle Gaveau (Paris)
Mendelssohn : 9 Romances sans paroles
Brahms : 3 Fantaisies pour piano,op.116, Ballade op.10 No1, Rhapsodie op.79 No2
Chopin : Sonate No3 op.58
Fauré: Barcarolle No10,op.104, Impromptu No5 op.102, Nocturne op.33 No2
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Philippe Cassard inscrivait à son programme donné Salle Gaveau, deux compositeurs emblématiques de la première génération romantique : Mendelssohn et Chopin.
Philippe Cassard débutait donc son récital avec 9 Romances sans paroles de Mendelssohn dont la composition s’étale de 1830 à 1845. Philippe Cassard dressait ainsi un portrait musical d’un compositeur apte à nous révéler un univers féérique dans lequel elfes gracieux et autres créatures issues du domaine du rêve s’imposent soudainement à nous. Après cette plongée au cœur du romantisme façon Mendelssohn, Philippe Cassard proposait une incursion dans l’œuvre de Brahms, explorant aussi bien le Brahms crépusculaire de l’opus 116 que le Brahms juvénile de l’opus 10 (la Ballade) ainsi que la Rhapsodie, op.79 datant de 1879.C’est ensuite vers la France que Philippe Cassard décidait d’orienter son programme puisqu’il nous proposait un voyage au cœur de l’œuvre pianistique de l’auteur d’un fameux Requiem : Gabriel Fauré. Débutant avec la Barcarolle No10, datant de 1904, suivie de l’Impromptu No5, Philippe Cassard achevait son périple opéré au sein de l’univers fauréen avec le Nocturne No2 dont certaines tournures harmoniques laissent déjà deviner son affinité avec l’impressionnisme. C’est seulement cinq ans après la composition de sa Sonate No2 op.35 dite « Funèbre » (à cause de la fameuse marche funèbre qui constitue son deuxième mouvement) que Chopin va s’atteler à la composition de sa dernière Sonate No3 op.58 en 1844.Composée de 4 mouvements, l’œuvre se termine par un Rondo délirant, agité, où Chopin semble rassembler ses forces lui donnant ainsi un élan fantastique, emportant tout sur son passage. Philippe Cassard nous donnait de Mendelssohn une image sonore d’une belle intensité, soulignant par son jeu la transparence de son écriture, sa légèreté, sa frénésie, son emportement joyeux, aérien, nous transportant sans difficulté au royaume de l’enchantement. Brahms trouvait en Philippe Cassard un ardent défenseur alors que s’opérait avec Fauré une rencontre idéale. Enfin la Sonate No3 de Chopin retrouvait sous ses doigts tout son éclat, toute sa profondeur. Très généreux, Philippe Cassard
à l’issue du concert, offrait au public de la Salle Gaveau, trois bis dont « Clair de Lune » de Debussy ! Producteur célèbre sur France Musique d’une émission bien connue « Portrait de famille » dont les deux derniers numéros concernaient Richter et Serkin, Philippe Cassard poursuit également une intense activité discographique puisque son dernier CD enregistré pour La Dolce Volta (www.ladolcevolta.com) propose deux œuvres concertantes de Fauré : la Ballade pour piano et orchestre op.19 ainsi que la Fantaisie pour piano et orchestre op.111 avec l’Orchestre national de Lorraine dirigé par Jacques Mercier, La Suite de Pelléas et Mélisande, op.80,le Prélude de Pénélope et les Nocturnes 2, 4,11, terminent en beauté ce CD 100% Fauré !
Michel Jakubowicz
le vendredi 1er décembre 2017 20H 30 Salle Gaveau
www.philippemaillardproductions.fr
www.ladolcevolta.com
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