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Test Auralic Vega S1 : un streamer-DAC qui touche à l'excellence audiophile pour un prix presque démocratique ?

Auralic est une marque sino-américaine qui fabrique des produits audionumériques à partir de technologies de conversion qui lui sont propres et non de solutions standard. Nous avons déjà testé plusieurs de ses appareils (Altair G1, Altair G2.1, Aries G1) et avons à chaque fois salué leurs performances d'un ON-topaudio Award. Mais ces produits n'étaient pas des plus accessibles. Avec le Vega S1, Auralic se démocratise beaucoup. Voyons si l'excellence a été conservée.

Auralic Vega S1

Type : streamer-DAC
L’avis d’ON-mag : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)
Prix au moment du test : 2000 €

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Câblé et pas tactile...

L'Auralic Vega S1 est un DAC (convertisseur) et un streamer (lecteur réseau). Ses sorties, asymétriques (sur RCA) et symétriques (sur XLR), peuvent être au choix de niveau fixe ou variable. L'appareil peut donc aussi, accessoirement, jouer le rôle de préampli et être directement branché sur des enceintes amplifiées ou un bloc de puissance stéréo. Au format boîte à chaussures, il se présente dans un boîtier superbement construit, constitué d'épais profilés et panneaux d'aluminium. Sur son dos, quatre entrées numériques (optiques, coaxiale et USB) sont présentes, ainsi qu'une prise HDMI pour une alimentation externe optionnelle PSU (à 1000 €), un port USB pour un périphérique de stockage externe et un port réseau Ethernet. Il n'y a pas de connexion WiFi intégrée.

Auralic Vega S1 arriere

La façade est habillée d'une grande plaque de plexiglas en finition miroir fumé. Elle comporte un bel afficheur couleur central. L'Auralic Vega S1 est livré sans télécommande. Mais il dispose d'un récepteur Smart IR pour pouvoir être piloté depuis une télécommande programmable et, si besoin, une télécommande dédiée est disponible en option (au prix de 30 €).

Au premier contact, l'afficheur de l'Auralic Vega S1 invite à penser qu'il est tactile, ce qui n'est pas le cas. On navigue au sein des fonctions de ce streamer-DAC par le biais des cinq petites touches disponibles sur la tranche supérieure, pas spécialement bien repérées. Une appli de pilotage et de paramétrage est disponible, mais uniquement sous iOS. Ceux qui n'ont pas de smartphone ou de tablette de la marque à la pomme doivent se tourner vers l'interface accessible depuis navigateur Web en entrant l'adresse IP du produit sur le réseau local.

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Question ergonomie, il y a donc beaucoup mieux ailleurs. Heureusement, pour un usage quotidien, il est possible de n'utiliser que le bouton de veille de l'Auralic Vega S1 et faire appel à des applications tierces pour le piloter. Ce streamer est compatible Bubble UPnP, Roon, AirPlay 2, Tidal Connect et Spotify Connect.

...mais une superbe qualité de fabrication

L'Auralic Vega S1 se rattrape par sa fabrication de haute qualité faisant appel à des solutions propriétaires. Sous son capot, l'alimentation isolée dispose d'un beau gros transformateur toroïdal. La section de conversion, de type Fusion DAC, utilise une puce Delta-Sigma tout en court-circuitant ses fonctions d'horloge (PPL), filtrage et suréchantillonnage numérique pour les remplacer par des circuits maison en composants discrets. Elle est couplée à un étage tampon numérique antijitter et à des oscillateurs d'une précision de 60 fs (femtosecondes).
La section de sortie et de préamplification s'articule de son côté autour de modules Auralic Orfeo en classe A, avec contrôle de volume analogique, là encore semblant constitués de composants discrets. Tous ces modules sont logés sous des panneaux de blindage.
Enfin, la plateforme de streaming Tesla G3 intégrée est, elle aussi, exclusive à la marque, travaillant à partir d'un processeur 64 bits quadricœur associé à 2 Go de mémoire vive.

Auralic Vega S1 interieur

Une restitution d'une vigueur et d'une poigne ultra persuasives

Les menus de paramétrage de l'Auralic Vega S1, si l'on a envie de s'y plonger, donnent le loisir de le faire fonctionner en streamer-DAC ou en DAC uniquement, de sélectionner entre un niveau de sortie fixe (2 V) ou variable (max 6 V), de choisir entre différents modes de filtrage numérique ainsi que plusieurs modes de traitement "tonal".

À l'écoute, inutile de faire des détours : l'Auralic Vega S1, avec ses modes "Clear" et "Dynamic" activés par défaut, nous a immédiatement convaincus. Cela faisait longtemps qu'une source audionumérique ne nous avait fait autant d'effet. Il nous faut remonter à des appareils près de deux à quatre fois plus coûteux pour retrouver le souvenir d'une restitution sonore aussi mémorable.

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Concrètement, l'Auralic Vega S1 n'atteint peut-être pas tout à fait la définition et la précision dans le haut du spectre d'un Altair G2.1. Il triche aussi peut-être un peu avec ses modes de traitement "tonal" s'appuyant sur des artifices psychoacoustiques et il n'est pas 100% neutre. Cependant, ses performances ne font aucun doute. Avec notre installation habituelle, composée d'un amplificateur Primare I25 et d'une paire d'enceintes Kelinac KEL 714 MG, il nous a fait découvrir un registre grave d'une profondeur et d'une tenue exemplaires. Le son est énergique, puissant. Il s'en dégage une fougue et une vigueur qui produisent une sensation de vitalité peu commune sur tous les styles de musique. Cela s'accompagne d'une grande propreté et précision. L'image stéréophonique est particulièrement bien cadrée, avec un excellent focus sur la zone centrale. Les timbres ont beaucoup de matière. Les instruments et les voix sont très incarnés. L'Auralic Vega S1 ne tombe jamais dans une approche trop lisse ou trop policée. Avec lui, les heures de musique s'égrènent sans que l'on s’en rende compte, enchaînant les bonnes surprises.

En résumé

Avec ce "petit" streamer-DAC, Auralic fait encore une fois mouche. L'équipement et l'ergonomie du Vega S1 peuvent certes prêter à discussion, mais les solutions techniques propriétaires et exclusives sont toujours là, de même que la qualité de fabrication. Les performances sonores et musicales sont surtout ultra convaincantes. Nous avons été totalement séduits par sa restitution fougueuse et très incarnée.

L'Auralic Vega S1 décortiqué par ON-mag

>>> À LIRE ÉGALEMENT : TOUS NOS TESTS DE LECTEURS, SERVEURS, AMPLIS RÉSEAU

Spécifications

  • Type : streamer-DAC
  • Formats numériques acceptés : PCM jusqu'en 32 bits/384 kHz et DSD512
  • Compatibilité réseau : Airplay 2, Roon Ready, Spotify Connect, Tidal Connect, UPnP/DLNA
  • Entrées numériques : coaxiale, 2x optiques Toslink, USB-Audio
  • Sorties stéréo : RCA et XLR
  • Autres connectiques : Ethernet Gigabit, USB-Host, port HDMI pour alimentation externe optionnelle
  • Réponse en fréquences : 20 Hz à 20 kHz à ±0,1 dB
  • DHT + B : <0,00012% en XLR, 0,00015% en RCA, de 20 Hz à 20 kHz à 0 dBFS
  • Plage dynamique : 130 dB(A) en XLR, de 20 Hz à 20 kHz
  • Consommation : <0,5 W en veille <10 W en veille réseau, 30 W max. en service
  • Dimensions : 20,7 x 29 x 8,5 cm
  • Poids : 4 kg
  • Fabrication : Chine
  • Prix : 2000 €

Notre avis

  • Fabrication : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)
  • Équipement/ergonomie : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise (3,5/5)
  • Performances : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)
  • Musicalité : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue (5/5)
  • Intérêt : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)



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OnTopAudioAward, Auralic

Commentaires (12)

  • J'ai bien pris note de ce que raporté OUAM sur l'audition humaine, si les 20 Hz à 20 kHz sont la norme que tout le monde recherche, mais il est censé décodé le DSD512, que l'on retouve sur les SACD, et que l'on nous vendait comme pouvant monter jusqu'a la frequence de 50 Khz, voir meme 100 Khz, donc pourquoi? Et le 384 kHz du DXD à la louche la fréquence dans l'aigu devrait approcher les 192 Khz?
    • Il est possible que certains DACS sonnent mieux en PCM ou en DSD, dépendant de l'implémentation, là où le constructeur maîtrise le mieux son sujet. Comme pour les puces de conversion...
  • Comparé a l eversolo dmp a8 ?
  • Ne pas confondre les fréquences d'échantillonnage et celles audibles par l'oreille humaine! 
    • Édouard Dubois mardi 1 octobre 2024
      Il me semble que la fréquence d'échantillonnage 44,1 kHz des CéDés était pour permettre d'inscrire la fréquence audible des surhumains, sans rentré dans les détails, la fréquence maximale pour une écoute devait être aux moins double de la fréquence audible donc les 44,1 kHz permettait de reproduire les fréquences au moins jusqu'à 22 kHz, sans doute qu'il y a des erreurs dans ce que j'écrit, mais donc avec une fréquence d'échantillonnage de 384 kHz, si on suit le même raisonnement la fréquence maximale reproduite serait aussi la moitié donc 192 Khz, me semble probable.

      PS: Un petit article pourrait être écrit à se sujet,....même par un partenaire.
      • En fait c'est un débit binaire (Bitrate) sur un canal de communication qui peut être câblé ou radiofréquence, S/PDIF coaxial ou optique, AES-EBU, Wi-Fi, Bluetoorh...
        C'est lié à la bande passante, le débit d'informations.
        Ceux qui travaillent par exemple dans les systèmes télécoms connaissent bien, voilà simplement pour faire le parallèle.
      • 2 fois plus c'est le minimum pour avoir une idée du phénomène. Plus le signal est échantillonné, donc avec une fréquence bien plus importante que celui ci, plus la restitution du DAC sera fidèle. Il aura moins à extrapoler. 
  • L'augmentation de la fréquence d'échantillonnage permet de reconstruire plus fidèlement le signal audio original. La valeur historique de 44.1 kHz des cd correspond au seuil de fréquence minimale acté par les développeurs du support pour reconstruire l'ensemble du signal audio sans perte d'information ( le double de la fréquence maximale selon le théorème de Nyquist donc 22 kHz ce qui donne une bonne largeur de bande et conserve les harmoniques hautes).
  • Des  sorties  symétriques  sur  r.c.a ?  
    • Bien vu. C'est vraiment n'importe quoi. Je vais corriger de ce pas.

      Pierre
      responsable de la rédaction d'ON-mag 
  • il est pas mal cet appareil; mais il manque une télécommande IR; une antenne Wifi dual bande et une sortie tigger 12 v 3.5 mm.
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