Leica joue le suisse-allemand avec ses premières montres, de luxe, L1 et L2, même pas connectées
La marque historique de la photographie Leica joue souvent sur la nostalgie de la grande époque de l’analogique avec ses appareils photo hybrides et connectés, régulièrement déclinés en versions collector. Voilà que maintenant Leica (re)sort ses deux montres de luxe L1 et L2. Ces montres "made in Germany", qui avaient fait une première apparition en 2018, ne sont pas connectées. Mais leur prix élevé et leur mécanisme très artisanal suffisent à suggérer leur ambition de rivaliser avec certaines montres suisses.
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Qui utilise encore une montre déconnectée ?
Notons tout d’abord que les montres Leica L1 et L2 avaient déjà été éditées en 2018 en toute petite série. Elles sortent maintenant en grande série pour satisfaire le public des fans de la marque. Des montres déconnectées, analogiques, comme un hommage au passé pour Leica, à la grande époque de ses appareils argentiques.
La dimension luxueuse et la valeur ajoutée du savoir-faire horloger des montres mécaniques, en revanche, semble éternel. Certaines marques suisses haut de gamme ont sorti leurs propres montres connectées comme la Tissot T-Touch Connect Solar ou encore la Hublot Big Bang e. Qu’à cela ne tienne, Leica sort ses modèles analogiques et les fabrique dans son usine principale de Wetzlar, en utilisant des composants de chez Lehmann Präzision (fabricant de la marque Lehmann Schramberg) produits en Forêt Noire. Parmi les rapprochements entre l’industrie horlogère et celle de la photographie, n’oublions pas non plus que la marque de montres suisse de luxe Jaeger-LeCoultre avait commercialisé un appareil photo dans les années 1930 et que Leica avait collaboré à la sortie d’une montre avec la marque Valbray en 2014.
Et qu’est-ce qu’elles ont de spécial ces montres ?
Mais si une montre n’est pas une smartwatch, pourquoi la porter en 2022 ? Chez ON-mag, on aurait tendance à répondre : "c’est comme écouter un bon vieux vinyle sur un système 100% analogique, il y a pas mal de gens qui aiment ça !". En outre, Leica a donné à ses montres artisanales L1 et L2 un style particulier. Les aiguilles et les index (les petits repères qui occupent la place des chiffres) sont très finement moulés et logés dans un boîtier en acier inoxydable aux rainures travaillées. Le cadran en verre saphir traité antireflet des deux côtés a été taillé de manière à lui donner une forme bombée pour évoquer l’objectif d’un appareil photo. Le fond des montres est aussi en verre saphir très résistant et laisse apparaître le mécanisme à remontage manuel qui a soixante heures de réserve – ce qui veut dire, pour les novices, que l’on remonte sa Leica toutes les soixante heures et qu’on n’a pas besoin de pile.
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Une couronne brevetée
La particularité des montres analogiques Leica L1 et L2, c’est d’avoir une couronne spécialement conçue par Leica pour évoquer le déclencheur d’un appareil photo. Décorée d’un petit point rouge caractéristique de la marque, cette couronne sert à régler l’heure et à remonter la montre. Contrairement à la plupart des couronnes que l’on doit tirer pour arrêter la montre et régler l’heure, celle des montres L1 et L2 se pousse, comme un bouton d’appareil photo et déclenche un clic, comme sur un appareil photo. Ce clic entraîne la remise à zéro de la trotteuse (située sur un petit cadran à part et appelée petite trotteuse). La fonction ainsi enclenchée par la couronne est indiquée par un petit point blanc ou noir à droite du centre du cadran. On doit cette idée à Achim Heine, qui n’est autre que le designer de nombreux produits Leica.
Et la différence entre la Leica L1 et la Leica L2 ?
Les deux montres adoptent un design semblable et disposent du même mécanisme. Les deux modèles se remontent à la main et arborent un indicateur de réserve de marche rectangulaire analogique, qui, avec une pièce coulissante, rappelle l’obturateur d’un appareil photo. Le niveau de la pièce coulissante blanche indique donc de quelle autonomie dispose encore la montre sur ses soixante heures.
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À l’exception du bracelet en cuir de veau pour la L1 et en cuir de crocodile pour la L2, les deux références utilisent les mêmes composants et pièces de luxe. Ces montres se distinguent principalement par la présence sur la L2 d’un second fuseau horaire, ce qu’on appelle dans le jargon une "fonction GMT", en référence au méridien de Greenwich.
Second fuseau horaire
Ce second fuseau horaire est réglable par une seconde couronne, située au-dessous de la couronne principale. Cette couronne conventionnelle se tire et fait tourner une lunette autour du cadran, comportant les chiffres des heures. Cette lunette est accompagnée d’un indicateur jour/nuit. Ce dernier, situé près du milieu du cadran, fonctionne avec une pièce coulissante qui, comme pour l’indicateur de réserve de marche, rappelle celle de l’ouverture d’un appareil photo.
La Leica L1 est proposée au prix de 9 500 € et la Leica L2 au prix de 13 500 €. Des tarifs bien supérieurs à ceux de certaines montres connectées de luxe, mais qui correspondent à ceux pratiqués par les marques artisanales, qui, comme Leica, conçoivent elles-mêmes leurs mécanismes à remontage manuel.
Source : leica-camera.com
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