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CD : Camille Saint-Saens (1835-1921) - Trois symphonies

saintsaens-3-symphoniesLe Rouet d’Omphale op. 31
Phaéton op. 39
Danse macabre op. 40
Marche héroïque
par l’Orchestre National d’Ile-de-France
dirigé par Yoel Levi
Durée : 2h 10’ 56’’
VEL 3136 (www.disqueoffice.ch)
Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

Ce double disque de l’ONIF (Orchestre National d’Ile-de-France) nous donne à entendre, et de bien belle façon, un compositeur volontiers décrié, voire vilipendé par bon nombre de gens.

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Trop classique, trop académique, etc. Que n’entend-on pas sur Camille Saint-Saëns ? Cela tient sans doute beaucoup au fait que les novateurs ont tendance à rejeter ce qui les précédait. Ravel, Debussy et les autres, en l’occurrence, rejetant la forme classique qu’incarnait Saint-Saëns. Mais cela tient sans doute aussi à la personnalité même de Camille Saint-Saëns, imbu de sa propre grandeur, caustique avec les autres, bref, un emm…. N’empêche qu’on a beau dire : « Victor Hugo, hélas », c’est quand même un poète majuscule. De même pour Saint-Saëns. C’est un compositeur majuscule. Les trois symphonies présentes sur ce double CD en témoignent. La première est une œuvre de jeunesse, mais elle est déjà excellente. La n°2 est parfaite, avec un prestissimo final qui ne peut que convaincre du talent de ce compositeur. La troisième, avec orgue, est majestueuse à souhait et infiniment classique. Mais que je sache, ce n’est pas une tare, loin de là. On écoute du Racine au théâtre, on regarde du Nicolas Poussin au Louvre, pourquoi le monde de la musique est-il à ce point obtus qu’on y court après la dernière trouvaille sans vouloir écouter ceux qui ont écrit de la belle musique ? Les quatre pièces qui suivent ne sont pas, elles non plus, négligeables. Le Rouet d’Omphale, d’après un poème des Contemplations de Victor Hugo (pas le meilleur, c’est vrai), ainsi que Phaéton, sont deux poèmes symphoniques qui sont agréables à l’oreille et très bien écrits. Quant à la Danse macabre, le succès qu’elle a eu l’a transformée en scie populaire, certes, mais du point de vue formel, qui oserait soutenir qu’une telle introduction du xylophone dans la musique classique était académique ? Quant à la marche héroïque finale, elle souligne le côté patriote de Saint-Saëns, qui était une réalité. Au total, un disque bien réalisé par un orchestre qui s’améliore d’année en année et qui atteint, ici, sous la direction de Yael Levi, une qualité remarquable.

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