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Concerts : Les Journées romantiques, 9ème édition (part. 3)

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Paris 19ème
Péniche Anako
Quai de Seine
avec Damien Pass (baryton)
et Chloé Ghisaberti (piano)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le 12 septembre était une soirée consacrée au chant lyrique, avec un jeune baryton, Damien Pass, à la présence sur scène et à la voix remarquables à tous points de vue.

Accompagné par la jeune Chloé Ghisaberti au piano, Damien Pass commence par un « Gruppe aus dem Tartarus » vibrant. Ce poème de Friedrich von Schiller, mis en musique par Franz Schubert enchaîne si vite sur les deux airs suivants de Johannes Brahms, sur les poésies « O kühler Wald » de Clemens Brentano et « Dämmrung senkte sich von oben » de Goethe, que les spectateurs en oublient d’applaudir. Tonnerre d’applaudissements à la fin de ces trois morceaux. Le baryton, soulagé sans doute et rassuré, se lance dans le poème de Heinrich Heine « Belsazar » mis en musique par Robert Schumann. Là aussi, applaudissements nourris. Et changement de style, avec quatre morceaux de Aaron Copland, chantés avec beaucoup de verve par Damien Pass. Pour la seconde partie, après l’entracte, il commence par deux airs de Lili Boulanger, « Reflets » de Maurice Maeterlinck (hélas, pourrais-je dire, car je n’ai jamais considéré Maeterlinck comme un grand poète. Heureusement, la musique de Lili Boulanger sauve le texte) et « Le Retour » de Georges Delaquys, poète bien oublié aujourd’hui. Là aussi, la musique sauve tout. Puis, voici Henri Duparc, avec un parolier extraordinaire, Charles Baudelaire. C’est la fameuse « Invitation au voyage » : Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur, etc ». Suit « Le Galop » de Sully-Prudhomme sur lequel Henri Duparc avait écrit un bien jolie musique. Enfin, nos deux artistes closent le concert par quatre airs, là aussi au style très varié et populaire, de William Bolcom, dont un « Black Max » très proche de la musique de Kurt Weill.

Pour remercier le public, en guise de clin d’œil, Damien Pass interprète « La Grenouillère » de Guillaume Apollinaire, mis en musique par Francis Poulenc, en rappel. Une vraiment belle soirée avec deux artistes doués et sympathiques.

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