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  • Michel Bedin
  • Musique

DVD : Antoine Hervé - La leçon de jazz, Antonio Carlos Jobim et la bossa nova

herve-antoine-antonio-carlos-jobimDurée : DVD 1h 39’ + CD 59’ 36’’
En français. Sous-titres anglais.
Quatre bonus
RVD 111 (Harmonia Mundi)
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

Magnifique, cette leçon de jazz consacrée au créateur de la bossa nova Antonio Carlos Jobim ou Tom Jobim, si vous préférez à l’américaine. Ça peut sembler paradoxal qu’Antoine Hervé commence ainsi par un à côté du jazz, au lieu de partir directement dans le sujet par le début, La Nouvelle Orléans, etc. mais pourquoi pas ? Après tout, c’est lui que ça regarde et cette leçon de jazz est magistrale. Je conseille aux non-spécialistes de commencer, avec ce DVD, par regarder les bonus. Ils sont déterminants, ensuite on verra le film de la leçon, puis on écoutera le CD.

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Les bonus, il y en a quatre : une « Rencontre avec le Brésil », qui donne les clés géographiques et historiques du sujet, une « Debussy Bossa » qui explique bien les liens entre la musique classique « impressionniste » et la bossa nova. Suivent un « Entretien avec Rolando Faria », le chanteur qui accompagnera le pianiste Antoine Hervé tout au long de son cours et un court « La bosse du rythme » qui montrera très clairement la complexité du rythme de la bossa qui n’a rien à voir avec le boléro ou la rumba comme le plupart des Français le croient.

La Leçon de piano, proprement dite, est un concert public où Antoine Hervé, remarquable pédagogue, raconte et explique, compositions de Jobim à l’appui, toute la carrière du compositeur et les subtilités harmoniques, rythmiques et mélodiques des œuvres. Le chanteur Rolando Faria, excellent complice, sans effet facile, mais avec beaucoup de sincérité, expose les paroles tendres, mélancoliques, poétiques et satinées, que Vinicius de Moraes a écrites sur ces musiques subtiles. L’accent ouaté du brésilien sied à merveille à ces chansons délicates, comme des fleurs posées sur du satin. L’humour, la décontraction, l’amour de la bossa nova font passer cette leçon de jazz comme une véritable récréation. Comme décor, un écran sur lequel le spectateur pianiste amateur pourra voir le clavier et les doigts d’Antoine Hervé filmés à la verticale. L’auditeur ne se rendra compte qu’il a appris une multitude de choses que lorsqu’il écoutera le CD audio, sans les images. C’est là qu’il goûtera pleinement le suc de la musique, même si, au départ, il n’avait pour la bossa nova qu’une absence d’intérêt, voire même une hostilité diffuse. On n’aime que ce qu’on connaît, et le public, souvent ne connaît pas ou peu.

Ces Leçons de jazz par Antoine Hervé, si les autres sont du même tonneau, devraient figurer dans tout conservatoire, voire dans toute discothèque publique ou privée. C’est indispensable.



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