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CD : Gustav Mahler - Des Knaben Wunderhorn

mahler-des-knaben-wunderhorn

par le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg
dirigé par Michael Gielen
avec Christiane Iven, soprano
Hanno Müller-Brachmann, baryton
Hänssler Classic (Intégral Distribution)
Durée: 1h 15’ 22’’
Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-griseetoile-grise(3/5)

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Déjà vers 1885, alors qu’il n’est âgé que de vingt-cinq ans, Gustav Mahler commence à se passionner pour le recueil de contes populaires d’Arnim et Brentano publiés de 1805 à 1808. En effet, pour un compositeur comme Gustav Mahler à l’imagination musicale fertile, ce Knaben Wunderhorn regorge de contes parfois facétieux et moqueurs comme Lob des hohen Verstands ou fantastiques comme le terrible Revelge, dignes d’être mis en musique ! Beaucoup de ces lieder pour voix et orchestre seront utilisés plus tard dans plusieurs de ses symphonies, comme par exemple ce fameux lied Des Antonius von Padua Fischpredigt, qui deviendra le Scherzo de sa Deuxième Symphonie « Résurrection ». Il faudrait aussi citer un lied particulièrement significatif figurant dans ce Knaben Wunderhorn, il s’agit de Wo die schönen Trompeten blasen, chanté en duo par Christine Iven et Hanno Müller-Brachmann. Pour cette pièce au caractère à la fois très poétique et teintée d’une mélancolie prenante, Gustav Mahler a imaginé une structure suggérant presque une sorte de drame minuscule qui débutant par un mystérieux appel de trompette, s’achève par une sorte de plongée dans le silence et l’infini. Quant à Blumine qui figure ici dans cette version, il ne fait pas partie traditionnellement du Knaben Wunderhorn mais figure dans la première version de la Première Symphonie de Gustav Mahler, que le compositeur finira par retrancher de la version définitive de cette œuvre. C’est une pièce plutôt insignifiante, que peu de chefs à part Zubin Mehta et quelques autres se sont risqués à inclure dans la version finale de Gustav Mahler. Pour ce qui concerne cette présente version du Knaben Wunderhorn, malgré une direction très attachante, on regrettera tout de même la modération exagérée des tempi adoptés, modération qui affecte particulièrement le climat de l’avant-dernier lied de ce CD : Revelge. Heureusement, Michael Gielen a retenu pour cet enregistrement d’excellents solistes comme Christiane Iven, soprano, sublime dans Das Himmlische Leben, ainsi qu’Hanno Müller-Brachmann, baryton, superbe dans le très facétieux lied Lob des hohen Verstands.

Album disponible sur Amazon et sur Qobuz



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