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  • Pierre Stemmelin
  • Musique

DVD : Ouverture “Leonore III” de Ludwig van Beethoven et Symphonie n° 4 “ Romantique” de Anton Bruckner dirigé par Günter Wand

beethoven-bruckner-gunter-wandpar le NDR sinfonieorchester
au Festival Schleswig-Holstein 1990
Arthaus-Musik
(Intégral Distribution)
Durée du DVD : 1h 27’
Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)

Bien que Beethoven commence à composer son opéra “Leonore ou l’amour conjugal” en 1804, il faudra attendre l’année 1814 pour que Beethoven livre sa troisième version de l’ouvrage qui sera exécutée la même année sous le titre de « Fidélio ». Des trois ouvertures qui précèdent celle de « Fidélio »c’est-à  dire Leonore I, Leonore II et Leonore III, Leonore III est la plus aboutie et la plus révolutionnaire, véritable condensé symphonique de l’unique opéra de Beethoven.

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Avec la Quatrième Symphonie d’Anton Bruckner dite « Romantique »nous entrons dans un tout autre univers : celui imaginé par la pensée musicale visionnaire et empreinte de spiritualité d’un symphoniste génial. Anton Bruckner termine sa première version de l’œuvre en 1874, mais éternel insatisfait, il reprend sa symphonie en 1878. On pourrait, à ce stade, croire Bruckner satisfait de sa symphonie . Peine perdue, il écrit un nouveau Finale en 1880. Il faudra attendre 1881 pour que cette Quatrième Symphonie « Romantique » soit enfin créée avec la Philharmonie de Vienne dirigée par un fameux chef de l’époque, Hans Richter. C’est avec cette œuvre qu’Anton Bruckner accède enfin au statut confirmé de symphoniste, le mettant d’emblée au niveau de Johannes Brahms dont les symphonies connaissent alors une renommée considérable à travers l’Allemagne et l’Autriche. Le concert capté en 1990 présenté sur ce DVD et provenant du Festival du Schleswig-Holstein 1990, présente l’immense avantage de mettre en lumière la personnalité d’un chef allemand peu médiatisé mais qui a le mérite de ne se mettre qu’au service exclusif des compositeurs qu’il dirige. C’est ainsi que Günter Wand nous livrait de l’Ouverture « Leonore III »de Beethoven une version extrêmement épurée, tendue et survoltée nous imprégnant avec force de l’esprit révolutionnaire parcourant l’ouvrage lyrique de Beethoven tourné entièrement vers la lutte contre la tyrannie. La seconde partie du concert que donnait l’Orchestre Symphonique de la NDR était entièrement consacrée à la Quatrième symphonie de Bruckner. Günter Wand dirigeait avec une certaine retenue les deux premiers  mouvements, déchaînant par contre tout une imagerie fantastique dans le célèbre scherzo où les interventions des cuivres sont fréquentes. Il faut croire que Günter Wand réservait ses terribles tutti à l’impressionnant finale ; c’est en tout cas ce qui se passe dan le cadre hautain et grandiose de la cathédrale de Lübeck où était donnée cette Quatrième Symphonie de Bruckner, nous révélant bien à propos l’énergie farouche qu’est capable d’insuffler à Bruckner, ce chef d’apparence réservée,  modeste peut-être jusqu’à l’excès.

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