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CD : Georg-Philipp Telemann (1681-1767) - Œuvres pour clavier

telemann-baumontpar Olivier Baumont
Durée : 58’ 16’’
Loreley LY 052
Harmonia Mundi
www.euromusicproductions.fr
www.olivierbaumont.fr
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

Ce CD est une merveille de bon goût : la pochette, le livret, la décoration, les instruments, la musique, l’interprétation, tout y est à l’image de ce personnage de porcelaine en costume de cour, fin, subtil, délicat, fragile, précieux, qui orne le digipack.

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Georg-Friedrich Telemann, dont l’œuvre est amazonienne, nous y est révélé pour ses œuvres de clavecin. Ses œuvres, disons plutôt quelques œuvres, et le claveciniste Olivier Baumont nous en a choisi quelques-unes. Tout d’abord une ouverture à la française, la TWV 32.13, enregistrée pour la première fois (Telemann en aurait composé près de six cents et on en redécouvre toujours d’autres), jouée sur un clavecin Jacques Goermans de 1774, tout comme le concerto qui suit, à l’italienne, celui-ci, le TWV 51.g1, transcrit pour clavecin seul par son ami Jean-Sébastien Bach (BWV 985). Puis, Olivier Baumont a puisé dans le recueil des Fantaisies pour le clavessin (sic) qui en contient trois douzaines, une douzaine à l’italienne, une douzaine à la française et une autre à l’italienne. Il en prend six, deux dans chaque douzaine (elles vont par paires). De la première, il a choisi la Fantasia 1 et la 2, qu’il joue sur un clavecin italien anonyme de 1720. Pour les deux suivantes, de la deuxième douzaine, les Fantaisies 13 et 14, il a préféré un clavecin anonyme français, de la fin du XVIIème siècle, marqué DF, une splendeur de décoration, soit dit en passant. La sonorité est à l’image du meuble, d’une remarquable élégance et Olivier Baumont y montre son grand talent. Les trois fantasias qui suivent, la IX et X de la troisième douzaine (33 et 34), sont jouées, elles, sur un clavecin sans doute florentin des alentours de 1610, presque un clavecin-luth  à la sonorité plus moelleuse. Enfin, le CD se termine par trois préludes choraux sur « Jesu meine freude », le premier de Haendel (c’était aussi un grand ami de Telemann) et les deux autres (TWV 31.33 et 31.34) de Telemann. Et là, Olivier Baumont se sert d’un clavicorde sans doute autrichien de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Cette variété d’instruments d’époque permet à ce concert d’une heure de couler avec une rapidité étonnante. L’humour, la grâce, la légèreté de Telemann sont magnifiquement servis par cet album séduisant. Comme l’Ancien Régime devait être doux…  pour les puissants, bien sûr.



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