CD : Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) - Requiem & Clarinet Concerto
par le Choeur de chambre de Namur, le New Century baroque
dirigés par Leonardo Garcia Alarcon
avec Benjamin Dieltjens (cl)
Durée : 1h 5’ 39’’
AMY 038
www.ambronay.org
Harmonia Mundi
Notation : 
(5/5)
Cet enregistrement du Concerto pour clarinette et du Requiem de Mozart risque de faire date. D’une part parce qu’ils est superbe, mais surtout, d’autre part, parce qu’il est inhabituel et le plus en conformité avec Mozart lui-même.
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Il commence par le Concerto pour clarinette K622. On sait qu’à l’origine, (voir le film l’Enigme du K621a) Mozart avait écrit un Concerto en sol pour cor de basset, K621a, qu’il l’interrompit à la 199ème mesure, mais qu’il l’avait réécrit finalement en la (K622). « On n’a pas retrouvé, explique le clarinettiste Benjamin Dieltjens, d’autographe de cette partition. Seul demeure un dessin, retrouvé à Riga, d’un instrument de Stadler (le clarinettiste de Mozart) dans une annonce de concert. On y voit une clarinette munie d’un pavillon inhabituel. » Ce qui a conduit à recréer cet instrument qui s’approche de la voix humaine. C’est cette clarinette de basset, de deux types différents, qu’utilisent Benjamin Dieltjens et Francisco Spendolini pour ce concerto joué magnifiquement avec le New Century Baroque sous la direction magistrale de Leonardo Garcia Alarcon.
Pour le Requiem K626, le chef Garcia Alarcon, qui est un musicologue avisé, a choisi de ne jouer que les parties qu’avait écrites Mozart, et de se passer des ajouts et des arrangements de Sussmayr, bien qu’ils soient très réussis et qu’on les joue généralement en concert. C’est donc bien dans le vrai Requiem de Mozart, certes incomplet, certes ne correspondant pas à la liturgie, mais authentique, bien qu’inachevé, qu’on plonge. Donc pas de Sanctus, ni de Benedictus, ni d’Agnus Dei. Mozart se suffit à lui-même. Et c’est ainsi que les trente-neuf musiciens du New Century Baroque et les vingt-huit chanteurs et chanteuses du Chœur de chambre de Namur peuvent à bon droit être fiers de ce qu’ils ont réalisé, car ce CD déborde de l’esprit de Mozart, de sa fièvre, de sa vie, de sa sensualité, toutes choses qui manquent parfois singulièrement dans la musique composée aujourd’hui.