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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : César Franck et Louis Vierne par Vadim Tchijik (violon) et Pascal Mantin (piano)

cesar Franck Louis Vierne Tchijik Mantin

Sonates pour Violon et Piano
Polymnie
durée du CD : 60’
notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise(4/5)

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Si Louis Vierne, qui était titulaire de l’orgue de Notre-Dame à Paris, a avant tout légué à la postérité Six Symphonies pour orgue, il ne faudrait pas oublier que dans le domaine symphonique il s’est également illustré en laissant  une Symphonie ainsi que des Poèmes symphoniques.

Mais Louis Vierne n’en a pas pour autant ignoré la musique de chambre et dans  son catalogue on peut distinguer un très beau Quintette avec piano, un quatuor à cordes et une Sonate pour violon et piano. Cette Sonate de Louis Vierne était tenue en grande estime par le grand violoniste Eugène Ysaÿe qui n’hésitait pas à l’inscrire dans le programme de ses concerts aux côtés de la Sonate pour violon et piano de César Franck. L’œuvre ne nie nullement l’influence de César Franck, puisque Louis Vierne fut au Conservatoire de Paris l’élève de César Franck ainsi que de Widor. Mais le premier mouvement indiqué Allegretto risoluto de la Sonate de Louis Vierne surprend par son aspect tendu, sombre et agité ; seul peut-être le bref troisième mouvement (Quasi vivace) constitue une brève accalmie dans cette Sonate qui se termine par un mouvement assez développé indiqué Largamente-Allegro agitato. César Franck qui figure ici avec sa célèbre Sonate pour violon et piano, peut-être par excès de modestie  ne verra que fort tard poindre la reconnaissance de son génie à l’occasion de la première audition de son unique Quatuor à cordes en 1890, qui sera aussi l’année de son décès. Composée de quatre mouvements sa Sonate pour violon et piano affiche un lyrisme discret qui s’impose de manière peut-être plus accentué dans le sublime final Allegretto poco mosso. César Franck qui passera la majorité de son existence à l’orgue de la nouvelle église Sainte-Clotilde à Paris dont il sera nommé titulaire en 1858, nous lègue ainsi une Sonate pour violon et piano superbe qui vient s’ajouter non seulement à son Quatuor à cordes mais également  à son extraordinaire Quintette avec piano. Pour interpréter ces deux chefs-d’œuvre de la musique de chambre française de cette fin du 19e siècle français il fallait deux solistes talentueux. Un défi relevé avec succès par deux artistes de grand talent : Vadim Tchijik, violon et Pascal Mantin, piano. Leur interprétation très sensible, constamment inspirée, révèle avec une acuité rare tout le lyrisme secret que recèlent ces deux Sonates. Leur interprétation permet la redécouverte d’une Sonate pour violon et piano quasiment inconnue : la Sonate pour violon et piano de Louis Vierne.



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