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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 26 janvier à la Philharmonie de Paris : Pascal Dusapin

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Aufgang, Concerto pour violon et orchestre (création française) de Pascal Dusapin
Symphonie No4 de Johannes Brahms
Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Whun Chung
Renaud Capuçon, violon

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lundi 26 janvier 2015
Philharmonie de Paris
www.philharmoniedeparis.fr

C’est grâce à Renaud Capuçon que finalement ce Concerto pour violon et orchestre connaîtra une véritable renaissance. En effet, ce Concerto pour violon a pour origine une commande du chef d’orchestre Marek Janowski à Pascal Dusapin, datant de 2008.Mais des difficultés stoppent la composition de ce Concerto auquel s’était attelé le compositeur.

C’est donc Renaud Capuçon qui en faisant part de son désir de créer une œuvre pour violon et orchestre de Pascal Dusapin, permettra ainsi au compositeur d’achever ce Concerto entre janvier et octobre 2011.Bien que conservant la structure classique du Concerto en trois mouvements, l’œuvre est très représentative du style de Pascal Dusapin. Débutant par un premier mouvement relativement animé, Pascal Dusapin sollicite les registres les plus aigus du violon, exigeant de la part du soliste non seulement une virtuosité totale mais également d’être aussi en pleine convergence musicale avec l’orchestre .Le deuxième mouvement est de loin le plus impressionnant non seulement par sa durée mais surtout par la façon dont Pascal Dusapin construit les dialogues mettant en jeu le soliste et l’orchestre. C’est aussi dans ce second mouvement que le compositeur introduit un extraordinaire et inattendu dialogue entre la flûte et l’orchestre. C’est à d’immenses espaces sonores générés par les cordes graves (tels par exemple ceux qui sont évoqués dans la Quatrième Symphonie de Sibélius), que peut de manière fugace, faire allusion ce deuxième mouvement. Mais toujours dans ce deuxième mouvement, Pascal Dusapin, fidèle à lui-même, semble aussi prolonger le climat sonore qui régnait dans une œuvre précédente récente, Morning in Long Island. Le dernier mouvement de ce Concerto se termine par un finale qui tourne le dos au côté presque contemplatif qui caractérisait le second mouvement, s’aventurant presque aux lisières du jazz. Oeuvre crépusculaire, la Symphonie No 4 de Brahms verra sa première exécution au concert le 25 octobre 1885 à Meiningen, dirigée par Brahms en personne. Le premier mouvement assez développé, débute par un thème haletant, fiévreux, où souvent pointent l’inquiétude, l’agitation. Brahms, dans ce premier mouvement,  s’éloigne considérablement du climat de la précédente Symphonie(No3) où le compositeur semblait plutôt célébrer une certaine forme d’héroïsme combattif. Le deuxième mouvement (Andante  moderato) accumule de lourds et sinistres nuages, ceux peut-être que le compositeur a pu si souvent dans sa jeunesse, contempler dans cette  Allemagne du Nord. Bref et énergique, le troisième mouvement contraste avec les deux mouvements précédents par son caractère presque joyeux. Avec le finale (Allegro energico e passionato), Brahms, qui ne l’oublions pas est un grand connaisseur de la musique allemande du passé (Schütz, Bach) bâtit cet ultime mouvement  sur la Cantate BWV 150 du Cantor de Leipzig. L’atmosphère en est fébrile, violente, d’une tension extrême jusqu’à la conclusion qui s’avère démunie de toute sérénité. Renaud Capuçon qui est l’interprète de Aufgang, concerto pour violon et orchestre de Pascal Dusapin , donne de l’œuvre une version superbe  malgré les difficultés d’une partition complexe. Quant à Myung-Whun Chung, très efficace dans son accompagnement du Concerto pour violon et orchestre de Pascal Dusapin, il offre de la Quatrième Symphonie de Brahms une version passionnée, presque convulsive, révélant avec un élan extraordinaire, l’aspect presque douloureux et violent du finale. Un concert qui se déroulant dans la  salle de la Philharmonie de Paris, a permis d’apprécier les qualités acoustiques d’un nouveau et incontournable lieu voué au grand répertoire symphonique. Cette Philharmonie de Paris, s’ajoutant au  nouvel Auditorium de Radio France, Paris va désormais devenir plus que jamais le passage obligé des plus grandes formations musicales d’Europe et d’ailleurs.

texte de Michel Jakubowicz

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