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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD vol 2 Carl Philipp Emanuel Bach par Ophélie Gaillard (violoncelle) et Pulcinella Orchestra

 CDvol2 Carl Bach Ophélie Gaillard violoncelle Pulcinella Orchestra

Carl Philip Emmanuel Bach
Aparté (Distribution Harmonia Mundi)
Durée du CD : 82’
Notation : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orange
(5/5)

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C’est avec la Sinfonia No3 en ut majeur, Wq.182/3(H.659) de Carl Philipp Emanuel Bach, qu’Ophélie Gaillard débute ce second CD entièrement dédié au compositeur.

Cette Sinfonia fait partie d’un groupe de Six Symphonies datant de 1773.Elle débute par un Allegro assai d’une grande vivacité, dans lequel le compositeur multiplie les audaces en tous genres, faisant se bousculer à une folle allure les idées musicales les plus inattendues. L’Adagio qui suit cet Allegro assai stupéfiant nous plonge au contraire dans une atmosphère presque glacée, comme chargée d’effroi, sensation renforcée par les interventions fréquentes du pianoforte. L’Allegretto qui termine cette Sinfonia ramène un peu d’optimisme par son dynamisme agissant, soutenu cette fois-ci par un pianoforte gracieux et subtil dialoguant sans cesse avec les cordes.

Concerto No2 pour violoncelle et orchestre en si bémol majeur, Wq.171(H.436)

La deuxième œuvre de Carl Philipp Emanuel Bach inscrite dans ce CD est le Concerto No2 pour violoncelle et orchestre en si bémol majeur, Wq.171(H.436). Bien que composé beaucoup plus tôt que la Sinfonia No3, ce Concerto pour violoncelle qui date de 1751 se détache déjà très nettement de l’influence paternelle, prenant plutôt comme modèles les Concertos pour violoncelle de Vivaldi ou les Sonatas pour violoncelle et continuo de Francesco Geminiani. L’Allegro qui débute ce Concerto No2 de Carl Philipp Emanuel Bach fait la part belle au violoncelle, habilement soutenu par un pianoforte très présent. L’Adagio qui succède à cet Allegro incline vers la confidence et l’épanchement, installant déjà un climat préromantique qui va peu à peu dominer dans les futures compositions de Carl Philipp Emanuel Bach. L’Allegro assai qui met fin à ce Concerto pour violoncelle No2 efface par sa vélocité, son élan vif, toute la nostalgie qui pointait dans l’Adagio précédent.

Sinfonia pour cordes en mi mineur, Wq178(H.653)

La Sinfonia pour cordes en mi mineur, Wq178(H.653) qui suit ce Concerto pour violoncelle No2 fit une extraordinaire impression sur un compositeur allemand alors très en vue Johann Adolf Hasse qui ne tarissait pas d’éloges sur cette Sinfonia qui l’avait fortement frappée. Cette Sinfonia Wq.178 écrite dans la sombre tonalité de mi mineur, débute par un Allegro assai chargé d’inquiétude, bâtissant ainsi un climat tendu qui perdure jusqu’à la conclusion du mouvement.
L’Andante moderato qui suit cet Allegro assai moins fiévreux et agité n’en maintient pas moins une sorte d’inquiétude légère. Ici encore le dialogue entre le pianoforte et les cordes s’impose avec force. L’Allegro conclusif moins chargé de fièvre que l’Allegro assai initial impose néanmoins une certaine nervosité liée à une tension perceptible.

Sonate pour violoncelle piccolo et clavier en ré majeur, Wq .137 (H.559)

Cette sonate débute bizarrement par un Adagio relativement calme, mélancolique, bientôt remplacé par un Allegro di molto très développé, d’une belle énergie, assignant au violoncelle piccolo une présence certaine. L’Arioso qui tient la place de troisième mouvement, est d’une nature rêveuse et chantante, laissant à nouveau au violoncelle piccolo toute sa place.

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Concerto pour clavecin en ré mineur, Wq.17(H.420)

Ultime pièce de ce CD entièrement consacré à Carl Philipp Emanuel Bach, le Concerto débute par un Allegro assez sombre et agité, ménageant au clavecin un large espace. Avec le second mouvement Un poco adagio, nous sommes plongés dans une ambiance sonore préromantique, habituellement présente dans ses symphonies .L’Allegro conclusif est fougueux, plein d’énergie et établit avec le clavecin d’impétueux dialogues exigeant de la part du soliste une grande virtuosité.

Une réussite totale après le premier CD consacré à Carl Philipp Emanuel Bach

La réussite de ce CD est obtenue grâce au jeu superbement expressif d’Ophélie Gaillard, efficacement épaulée par le Pulcinella Orchestra. Un CD qui à part la Sonate pour violoncelle piccolo et clavier, Wq.137 et le très célèbre Concerto pour violoncelle en la majeur Wq.172 est la réplique identique du concert que donnait Ophélie Gaillard et son ensemble Pulcinella Orchestra en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides le jeudi 14 avril 2016 (www.musee-armee.fr).

Texte de Michel Jakubowicz.

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