[Test] ampli intégré Cambridge Audio Azur 351A : le surdoué de sa génération
La société Cambridge Audio est très certainement l’une, si ce n’est la plus active du Royaume-Uni dans les domaines de la Hi-Fi et du Home Cinéma, tout en proposant des appareils au rapport qualité/prix imbattable. D’un autre côté, PPL est aussi l'une des sociétés d’importation de produits audio parmi les plus dynamiques en France, ces deux qualités réunies faisant le succès de cette marque sur notre territoire.
PPL, comme chaque année, proposait à l’occasion des fêtes de Noël, une offre d’entrée de gamme sympathique qui comprenait un couple amplificateur : intégré 351A et bloc de puissance 351C. Nous avons donc décidé de mettre sous nos mains et nos oreilles l’intégré en question.
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La gamme Cambridge Audio est très large et comprend à la fois des solutions purement hifi, Home Cinéma, mais aussi des stations d’accueil pour périphérique nomade, des tuners, enceintes, mini-systèmes dit "tout en un", et d’autres périphériques comme des convertisseurs et pré-préampli pour cellule phono. Nous nous sommes attachés au tout premier modèle de la série des amplificateurs intégrés très audiophiles, le 351A, qui est proposé au prix de 490 € malgré une qualité de fabrication inégalée, des possibilités de connexion avec une entrée USB, et une esthétique générale très réussie.
Un design impressionnant
Le 351A prend place dans un châssis magnifique, tant à l’œil qu’au toucher, tout en aluminium avec face avant d’une agréable épaisseur. Comme pour souligner la philosophie purement audiophile de cet appareil, Cambridge Audio a délibérément placé le potentiomètre de volume en plein milieu de l’appareil, avec de part et d’autre de ce bouton, les différences options du 351A. À droite, nous trouvons le réglage de balance et une rangée de petites touches commandant la sélection des entrées, tandis qu’à gauche, nous avons les deux correcteurs de tonalités (bien utiles avec certaines enceintes ou sources), un bouton pour la mise en fonction de la paire d’enceintes B et une sortie casque sur jack 6,35 mm. Nous trouvons aussi une touche "direct", qui offre alors le chemin le plus court possible au signal à l'intérieur de l'appareil afin d’en préserver toute la saveur.
Cambridge Audio pensant à tout, une entrée pour périphérique nomade (jack 3.5 mm) est disponible sur cette même face avant. Une télécommande est livrée avec l’appareil pour couronner le tout. Elle reprend l’essentiel des commandes du 351A, mais servira aussi pour piloter un lecteur de la même marque.
À l’arrière, la connectique est très complète avec une double sortie pour enceintes (dont la seconde est commutable en face avant), et les différentes entrées, cinq analogiques au format RCA et une numérique sur port USB. Cette dernière n’accepte qu’une résolution de 48 kHz, mais c'est déjà très bien pour un intégré stéréo à moins de 500 €.
Pas d’entrée phono, pas d’entrée numérique optique ou coaxiale non plus, mais peu importe, Cambridge Audio propose aussi toute une série d’appareils comme le Dac Magic 100 (350 €) ou encore le préampli phono 551P (100 €) pour les audiophiles en manque de possibilité. À y réfléchir un peu, la formule consistant à offrir un maximum de qualité sonore, comme celle d’une qualité de fabrication hors norme pour moins de 500 €, tout en laissant à l’utilisateur la possibilité de l’agrémenter avec des solutions "maison" d’un prix somme toute raisonnable, est assez intelligente et efficace.
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Un moteur de course
Une fois le capot retiré, on est agréablement surpris par la taille du transformateur d’alimentation (visible sur les photos), qui explique aussi le poids conséquent de cet appareil. Avec le choix de ce gros transformateur torique, il est clair que l’accent a été mis sur la bonne tenue en puissance de l’appareil malgré les 2 x 45 watts annoncés.
Tous les composants sont répartis sur une seule carte, pas de câblage superflu, le trajet du signal est ramené au plus court, tant mieux. Idem pour le choix du potentiomètre de volume, l’une des pièces maitresses d’un amplificateur. Cambridge Audio a opté pour un modèle Alps à couche, de type Black Box, une marque bien connue pour la qualité de ses composants. L’entrée USB utilise une interface à base d’une puce Burr Brown qui détectera automatiquement les signaux numériques sans avoir besoin de télécharger un quelconque logiciel sur l'ordinateur.
Côté ergonomie, cet appareil est très agréable à utiliser. Il associe des possibilités de connexions suffisantes, un correcteur de tonalité qui fera bien des heureux suivant la qualité des fichiers MP3 par exemple, une entrée USB performante et une qualité de fabrication que l’on aimerait voir plus souvent chez des appareils de ce prix.
À l’heure du verdict sonore
Pour tester cet intégré, nous l’avons entouré d’autres éléments (lecteur et câbles) rentrant quelque peu dans la même catégorie. Nous avons conservé notre lecteur de Blu-ray Cambridge Audio Azur 650 en mode stéréo, et dans le domaine du câblage, nous avons retenu un câble de modulation Audioquest RCA-RCA d’entrée de gamme Sydney et une paire de câbles d’enceintes Audioquest Type 4. Pour la liaison avec notre ordinateur portable (HP avec player J.River), nous sommes restés sur notre équipement habituel (câble Wire World), comme sur le choix des enceintes, des Ensemble Reference pour leurs qualités de transparence donc idéales pour tester un amplificateur.
Après un bon temps de rodage et quelques heures de chauffe, le 351A avoue assez vite ses qualités propres. On pourrait les résumer à : sensation de puissance contenue, mais disponible, aisance sur tous types de messages, transparence et profusion de détails. Il est plutôt d’un équilibre tonal clair, sans en rajouter, ce qui peut paraître surprenant dans un premier temps, mais montre ses capacités à s’adapter à beaucoup d’éléments auxquels il va être associé. En un mot, certaines colorations, souvent agréables d’ailleurs, ne sont pas de mise ici.
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Nos écoutes ont commencé via la liaison USB et avec le disque de Leonard Cohen "Old Ideas" (fichier WMA 44.1), que l’on utilise souvent. On note tout de suite un bel équilibre des différents registres, aucun d’entre eux n’est mis en avant de façon artificielle. C’est donc une signature sonore assez neutre qui apparaît, avec une propreté du grave impressionnante. Il est vrai que sur ce point ce disque n’en manque pas, bien au contraire, et le 351A s’en débrouille avec une splendide netteté. Mais ce bas du spectre fourni n’en cache pas pour autant la somme de détails reproduits. Un claquement de doigts du chanteur au cours du second morceau est restitué sans problème et ce genre de détails est souvent oublié par des appareils qui cherchent à toujours en faire trop.
Puis en passant au CD de test Opus 4, et le 13e morceau, les clochettes du début brillent de mille sonorités avec beaucoup de précision, nous confortant dans l’idée qu'en matière de définition cet appareil est au-dessus de la mêlée. La chanteuse est bien "plantée" entre les deux enceintes, le 351A privilégiant la focalisation des intervenants avec un placement très précis de ces derniers à une image stéréophonique type holophonique. On obtient une écoute très filée, avec une belle extinction des notes dans l’espace et, pourtant les enceintes Ensemble sont, sur ce point, de véritables loupes sonores. En tout cas, la maitrise de ce Cambridge 351A sur l’ensemble des critères sonores est plus que réussie et son mariage avec d’autres éléments ne posera aucun problème, bien au contraire, il les laissera s’exprimer sans complexe.
Pour finir, nous sommes revenus à l’écoute d’un fichier via l’ordinateur avec le disque de test Satri Reference enregistré par la société Bakoon et plus particulièrement les morceaux de piano. Le frappé des notes est parfait avec une excellente lisibilité du jeu de l’interprète. Cet instrument, souvent difficile à restituer, passe avec le 351A avec une facilité presque insolente vue la puissance donnée. Les détails de la prise de son sont tellement nombreux qu’à ce prix, c’est un appareil à retenir absolument. Ce Cambridge Audio renferme un moteur de course dans un châssis de limousine. L’écoute est facile
Les images de l'appareil en test
Conclusion
Pour un prix placé sous la barre des 500 €, le Cambridge Audio 351A montre d’excellentes qualités de neutralité. Mais surtout, il donne cette impression si agréable de pouvoir piloter tous types d'enceintes acoustiques. Il conviendra donc de ne pas hésiter à lui adjoindre d’autres éléments de qualité, comme des câbles performants, car dans le cas contraire, ce serait dommage pour le résultat final. Les revendeurs agréés se feront un plaisir de vous conseiller ce qui convient le mieux. Nous ne lui connaissons pas beaucoup de concurrents dans cette gamme de prix, un excellent départ pour une chaîne hifi digne de ce nom.
Spécification du Cambridge Audio Azur 351A
- Puissance : 2 x 45 W RMS sous 8 ohms
- Bande passante : 5 Hz à 50 kHz
- Impédance d’entrée : 47 kohms
- Dimensions : 43 x 34 x 12 cm
- Poids : 6 kg
- Prix : 490 € (en version noire ou argent)
Distributeur Cambridge Audio pour la France : www.pplaudio.com
Site de la marque : www.cambridgeaudio.com
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N.D.L.R. : le Cambridge Audio Azur 351A est le successeur de l'Azur 350A que nous avions testé pour le magazine Ère Numérique (voir test ici). Par rapport à cette ancienne mouture le 351A bénéficie d'une entrée audionumérique USB supplémentaire.
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