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(Test) Bryston BUC-1 : améliorer sa liaison USB

Bryston BUC1 1

Après la sortie du convertisseur BDA-2 en 2014, la société canadienne Bryston vient de mettre sur le marché une interface USB vers deux sorties S/PDIF ou une troisième au format symétrique XLR. Cette interface appelée BUC-1 sera fort utile pour améliorer le signal numérique d'une source informatique quelle qu'elle soit.

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Notes : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-demi-rouge

La musique dématérialisée prend un essor qu'il est aujourd'hui difficile de contester. Ce nouvel usage prend bien des formes entre tous les appareils connectables d'une maison ou par des appareils spécialisés comme des serveurs ou lecteurs réseau. Une des façons assez communes de pénétrer dans cet univers de la musique sans support physique est d'utiliser son ordinateur comme source principale via une des prises USB qu'il possède. Mais atteindre pour autant le Nirvana dans ce domaine demande aussi un certain nombre de précautions et d'améliorations surtout face aux fichiers HD de plus en plus nombreux disponibles sur le marché aujourd'hui. Le fabricant canadien Bryston offre avec son BUC-1 une façon d'utiliser son ordinateur de la meilleure façon qui soit notamment avec le standard USB 1.0 ou 2.0 (certains convertisseurs ne possèdent qu'une entrée USB 1.0 limitée donc à 96 kHz).

Cette marque n'est pas la première à avoir abordé ce problème puisque des marques comme M2Tech, Bel-Canto, Musical Fidelity... ont toutes, chacune à leur manière, proposé des interfaces USB vers d'autres formats : S/PDIF, AES/EBU, I2s... et les raisons en sont simples. Tout d'abord et, avec la norme USB 1.0, c'est l'horloge maître de l'ordinateur qui va cadencer le transfert du flux numériques vers une seconde horloge (esclave) de l'appareil auquel il est relié. Cette même horloge maître est souvent de piètre qualité d'où une instabilité dans le transfert du signal ou jitter. Avec le protocole USB 2.0, le contraire s'applique, c'est l'horloge du Dac va à son tour gérer le transfert de données audio devenant pour le coup "maître", mais il n'est pas certain que la qualité de l'interface du convertisseur sera bien à la hauteur des enjeux et n'ajoutera pas, lui aussi, son lot de pollution et parasite. Une solution externalisée semble donc une excellente idée. De plus, le type de liaison USB ne permet pas de grandes longueurs de câble (au-dessus de 3 mètres les pertes sont significatives) alors que le problème est moins critique avec les autres types de liaison. L'intérêt d'une telle interface totalement autonome s'avère donc, en bien des points, une solution palliant un grand nombre de problème et limitation face au résultat attendu.

Bryston BUC1 2

Puce Xmos et alimentation filtrée

Le convertisseur USB de Bryston se présente sous la forme d'un petit boîtier tout en métal dont le format permettra son emplacement au plus près de la source, c'est-à-dire un ordinateur PC ou MAC. La face arrière ne compte qu'un port USB placé aux côtés de trois sorties numériques : une AES/EBU XLR, une BNC avec une impédance de 75 Ω et enfin une RCA plaquée or 110 Ω. Ces sorties sont toutes découplées par des transformateurs galvaniques afin de limiter encore toutes perturbations issues de l'ordinateur. On note aussi, et c'est important la présence d'une prise secteur femelle, le BUC-1 possédant sa propre alimentation interne. Sur la face avant, et à part le bouton de mise sous tension, deux rangées de LED indiquant la fréquence d'échantillonnage des fichiers lus.

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Bryston BUC1 4

Une fois le capot retiré, nous découvrons que Bryston a fait appel à une puce Xmos afin de remettre en forme le signal numérique issu de l'entrée USB. Cette puce est capable d'accepter les flux 24/192 kHz et même les fichiers DSD 2.8 MHz sous DoP (c'est-à-dire empaqueté en PCM). On note aussi deux horloges haute qualité et faible bruit de phase ; l'une pour les multiples de 44.1 kHz, l'autre pour ceux de 48 kHz. Bryston a manifestement doté son appareil d'une alimentation à la fois bien dimensionnée et protégée. Cette alimentation interne permet de s'affranchir de celle que fournit l'ordinateur lui-même avec son lot de parasites intrinsèques (carte mère, disques durs.... Elle bénéficie d'un filtrage dès l'entrée du courant que suivent plusieurs étages de régulations haute qualité afin d'éliminer les perturbations électromagnétiques nuisibles à la qualité globale de l'appareil. Un transformateur torique de belle facture produit des tensions séparées pour les horloges et le circuit numérique propre. Malgré le design un peu austère de l'appareil, nous ne pouvons qu'être admiratif à la fois de la qualité de fabrication qu'à l'équilibre entre les différents aspects techniques de l'appareil. Chaque détail est pensé avec soin pour tirer le meilleur de cette interface.

 Bryston BUC1 int1

Ecoute

Pour tester l'apport de ce BUC-1 Bryston, nous l'avons intercalé entre un PC fonctionnant sous JRiver avec une liaison USB/USB Absolue Création d'une part et un câble numérique Goldmund en sortie, ce dernier étant relié à la section Dac de notre Esoteric K-05. Le reste du système est identique que celui utilisé avec nos autres tests.

Il apparaît clairement et ce dès les premiers fichiers écoutés que le BUC-1 apporte à la restitution un côté "maîtrisé" et bien plus solide. Ce n'est pas tant sur le plan de la bande passante : plus de détails dans le haut ou plus de niveau dans le bas du spectre que les choses se jouent mais dans une impression générale de "poids sur les notes"; Là, le BUC-1 marque incontestablement des points décisifs. En effet, sur le plan de l'équilibre tonal et comparé à notre Hiface Evo, les timbres sont manifestement plus "descendants", avec un peu moins de lumière notamment sur les harmoniques hautes. Il apparaît en revanche que l'on obtienne avec ce BUC-1 plus de matérialité, plus de densité sonore et ce, sans effet de masque, bien au contraire. Il est clair que la qualité de l'alimentation joue ici un rôle prépondérant par le parfait découpage de chaque instrument ou groupe d'instrument.

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L'image stéréophonique prend une dimension plus organique avec un détourage de chaque musicien ou instrumentiste comme s'ils avaient gagné en volume et en présence. On a le sentiment que leur présence scénique est bien mieux marquée avec des plans sonores mieux répartis entre les enceintes et qui bénéficient de leur propre espace. D'autre part, l'énergie dégagée par le BUC-1 est, elle aussi, assez surprenante comme si on avait gagné en dynamique générale. C'est sans doute l'effet procuré par une liaison débarrassée de toutes pollutions et interférences. Le grave ne souffre d'aucune confusion, il descend très bas avec une fermeté inouïe donnant à la restitution sonore un son très "physique".

Même s'il ne possède pas, contrairement à certains de ses concurrents toutes les possibilités en matière de format de sortie, le BUC-1 apportera un gain assez net en matière de musicalité à toutes liaisons entre un ordinateur et un Dac. Il remet les choses à leur place dans tous les sens du terme : image stéréophonique, dynamique, propreté du message, un investissement intéressant pour tous ceux qui souhaitent obtenir le meilleur de leur ordinateur

Spécifications du BUC-1

• Connectique d'entrée : 1 USB asynchrone,
• Connectique de sortie numérique : 1 XLR AES/EBU, 1 coaxiale RCA et 1 BNC
• Résolution : 24/192 kHz
• Sorties avec transformateur de découplage
• Prise femelle trigger
• Dimensions : 20.3 x 14 x 5.7 cm (PxLxH)
• Poids : nc
• Prix : 900 € (disponible finition noir et silver)

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Site du distributeur : www.jbkaudio.com



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