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(Test) Pathos Aurium : un ampli casque "Raffinato"

Pathos Aurium 4

La marque italienne Pathos n'est pas nouvelle en soi, mais l'activité qui nous intéresse aujourd'hui se rapporte à la sortie presque discrète d'un amplificateur uniquement pour casques audio de qualité alliant tubes et transistors. Qui dit ancienneté, dit aussi technologies éprouvées et cela s'entends clairement.

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Notes : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge

L'histoire de marque italienne Pathos débute, comme souvent d'ailleurs, par une rencontre ; en l'occurrence celle de trois passionnés de musique et d'électronique : Gaetano Zanini, Gianni Borinato et Paolo Andriolo, le tout dans le décor de la ville de Vicenza dans le nord de l'Italie. Dès le départ, tous trois s'accordent sur la conception d'un amplificateur fondée sur une technologie propriétaire baptisée "INPOL" qui allie le mode d'amplification à tubes (en étage d'entrée) et celui à transistors (pour celui de sortie). Et, autant le dire toute de suite, ce n'est pas par pure nostalgie des tubes que ce mariage fut célébré (dès le modèle T.T en 1994) mais pour d'autres raisons plus pragmatiques. Pour eux, un circuit à tube en entrée s'avère idéal pour amplifier les tensions alors que les transistors de sortie le sont pour amplifier les courants. A chacun son rôle en quelque sorte. Toute cette belle histoire nous ramène après bon nombre des modèles mis sur le marché à l'amplificateur pour casques Auirum, objet de notre test aujourd'hui. Il s'accompagne du côté des nouveautés à un autre appareil, tout transistor lui, le Converto, un convertisseur autonome 24/192 Khz Delta Sigma.Ce dernier reprend d'ailleurs le même design assez épuré, avec des dimensions tout à fait similaires (200 x 230 x 60 mm), celles-ci se situant entre la midi-chaîne et le standard "boîte à chaussures" si chère à nos amis d'outre-manche..

Pathos Aurium 2

Un look simple mais élégant

L'Aurium, et contrairement aux autres modèles d'amplificateurs de la marque comme le ClassicOne, ou encore les blocs de puissance InPower, affiche un dessin beaucoup plus sobre, frisant même l'austérité, car dépouillé des bois rares, et des métaux saillants habituels, juste deux tubes protégés par des petites barres en métal. Pas d'inscription d'aucune sorte non plus ; juste un bouton de volume en métal ciselé et deux boutons poussoir. Difficile de s'en servir sans la notice d'emploi, c'est clair. Le bouton de gauche sert à l'allumage de l'appareil avec un léger temps de préchauffage comme de sécurité (la diode change de couloir avec un petit clic de mise en service) alors que le second situé légèrement à droite opère le changement de source, changement qui apparaît sur les cinq fines lignes bleues placées à la verticale. Là aussi, aucune indication, l'habitude et la manipulation feront le reste. De toute façon, il y a une certaine logique l'entrée 1 est à gauche et la 5 en fin de course. Reste juste le potentiomètre de volume, en mode purement analogique bien sûr (en l'ouvrant, un modèle de chez Alps ne serait exclu).

Pathos Aurium 5

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Des composants audiophiles

Sur le dessus et à part l'enseigne de la marque gravée dans la masse, se hissent les deux tubes, deux 6922 (E88CC), des double triode de la marque Electro Harmonique fonctionnant en Classe A. Et part et d'autre de ces derniers sont alignés comme à la parade 54 petits trous, tous faisant fonction d'aération aux deux dissipateurs de chaleur situés juste en dessous, recevant aux mêmes 1 paire de transistors par canal. Effectivement et une fois le capot retiré, on aperçoit deux paires de transistors MOS-FET avec montage zéro feedback (où sans contre-réaction générale) et effectivement avec la puissances annoncées de 3.6 watts sous 32 Ω, de simples tubes de ce type n'auraient pas suffit.

De multiples possibilités et une puissance au rendez-vous

Tout sympathique qu'il est avec son châssis légèrement pailleté, la cohorte et le type de prise arrières nous font bien comprendre que l'Aurium est un vrai d'un véritable amplificateur pour casque et rien d'autre. Tout d'abord, il est inutile de tenter de le faire fonctionner comme un préamplificateur, les 3 sorties lignes sont consacrées aux entrées magnétophones ou haut niveau. On regrette juste que ne soit additionnée une sortie Prè-Out, mais ce n'était manifestement pas dans le cahier des charges de cet appareil. Ces sorties se répartissent en 2 XLR (L+R) et une troisième en RCA asymétrique. En revanche, on apprécie pleinement 1 entrée réellement symétrique sur les 4 présentes. L'utilisateur pourra ainsi chaîner cet appareil avec, soit un intégré, soit un préamplificateur en mode totalement symétrique. Et comme la tour de Pise ne penche que d'un côté, la présence de ces quatre entrées s'explique facilement et démontre l'esprit i,génieux de ses concepteurs. L'utilisateur pourra donc connecter ses 4 sources pour une écoute au casque tout en bénéficiant d'un réel commutateur de source by-pass, c'est-à-dire sans une quelconque influence de l'Aurium.

Mais les réjouissances ne s'arrêtent pas là. On note également un réglage de la balance (fait assez rare) et un second bouton de gain qui va être bien utile suivant l'impédance du casque (entre 16 et 1000 Ω) et sa sensibilité. Pour finir, et en dessous de l'appareil, on apreçoit 4 micro switches qui peuvent égaliser chaque entrée en proposant une atténuation de 6 dB par source (On-Off). Il ne reste plus et c'est important de le souligner que l'alimentation est externalisée dans un petit boîtier 12 V/4.17A pour des gains de place mais aussi de lutte contre les parasites secteurs et autres interférences.

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Ecoute

L'écoute de ce Pathos Aurium fut des plus simples ; plus besoin d'amplificateurs, de préamplificateur, d'enceintes acoustiques et câbles assimilés, une simple mais oh combien qualitative et instructive expérience. Nous avons fini par choisir les sorties symétriques de notre Lumin Player avec des câbles WireWord Silver Eclipse 7, le tout avec en alternance notre Denon AH-D600 que nous connaissons bien et un Audeze LDC-X testé il y a peu.

Lors de notre dernier dossier casqué + ampli, nous avons goûté les joies des appareils comme le TEAC HA-501, le Musical Fidelity M1 HPA, et plus récemment le superbe M2Tech Marley tout fraîchement arrivé, tous ces casques dépassant la barre fatidique de 500 €, eh bien nous accueillons aujourd'hui un autre ténor. Outre le fait que l'Aurium est le seul à ne posséder qu'une sortie casque et asymétrique seulement, il apparaît très rapidement à l'écoute de fichiers que nous connaissons sur les bouts des oreilles que cet amplificateur pour casque montre une ouverture et une consistance dans toute la région médium assez étonnante. Manifestement, l'Aurium a un caractère bien trempé dans ce domaine avec une mise en espace superbe. Le son ne vient jamais percuter les oreilles de façon agressive, c'est plus sur le penchant raffinement et délicatesse que cet amplificateur montre ses meilleurs atouts.

Pathos Aurium 1

Un espace scénique sans limites, un positionnement hyper précis de chaque instrumentiste comme chaque rang d'instrument, nous permet de plonger avec délectation dans ce qu'à la musique à de plus vivant. Un exemple magnifique nous est donné par le début de l'acte 3 de La Travatia de Guiseppe Verdi et dirigée par l'incontournable Carlos Kleiber (24/96 kH). Nous sentons beaucoup de profondeur dans cet extrait, comme une sensation d'air et une articulation tout à fait convaincante entre les différents pupitres. Les timbres sont remarquablement beaux, riches, fournis. Les attaques de l'archet de la violoniste Isabelle Faust interprétant les Sonastas & Partitas de J.S Bach (16/44 kHz) est sublime de réalisme. On sentirait presque l'essence du bois dont est fait cet instrument tant il illumine la scène sonore.

Et il a un autre aspect très significatif de l'Aurium, c'est sa capacité dynamique que l'on retrouve sur certaines enceintes à haut niveau. La caisse claire du disque No Deal de l'excellente Melanie de Biaso est très significative. L'Aurium tape fort, sans effort et d'une façon totalement dégraissée. Nous ne sommes pas dans le boum boum ou basse gonflée d'une musique électro, tout reste mesuré mais dans un son puissant et sec.

Conclusion

Voilà bien un amplificateur conçu pour les mélomanes, pour les amateurs de musique jazz et classique car l'Aurium sonne juste, sans effets racoleurs et qui respectent la nature de timbres, leur densité et leur palette de couleurs. Les DJ n'en seront pas fanas de cte ampli (quoique ?), mais les passionnés de musique vivante, si.

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Spécifications de l'Aurium

• Puissance de sortie : 3.6 W Classe A avec zéro Feedback
• Impédance de sortie : < 0.5 Ω
• Niveau de sortie max : 7 V Rms
• Bande passante : 10Hz à 80 kHz
• THD : < 0.1%
• Connectique : 1 entrée XLR symétriqur rt 3 RCA aysmétrique
• Connectique de sortie ! 1 x XLR et 1 X RCA
• Niveau d'entrée max : 6.4 V Rms asymétrique et 3.2 + 3.2 V Rms symétrique
• Dimensions : 200 x 230 x 60 mm
• Poids : 3 kg
• Prix : 1040 €

Pour tous renseignements, contactez Next Audio 



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