Cléopâtre - Edition Collector
Note Artistique : (4/5)
Note Technique : (5/5)
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Avec cette sortie en HD, cette superproduction fameuse, largement déclinée dans tous les formats, trouve enfin écrin technique digne de l’original…
Infos
- Titre original : Cleopatra
- Support : blu-ray
- Genre : péplum
- Année : 1963
- Réalisateur : Joseph M. Mankiewicz
- Casting : Liz Taylor, Richard Burton, Rex Harrison, Roddy McDowall, Martin Landau, Grégoire Aslan, Andrew Keir
- Durée : 4 h 11 mn 08 (première partie : 1 h 59 mn 35, deuxième partie : 2 h 11 mn 33)
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,20/1 Todd-AO
- Sous-titrage : français, anglais SDH, espagnol, castillan, danois, suédois, norvégien, hébreu, japonais
- Pistes son : DTS-HD MA 5.1 anglais (mixage version 70 mn), Dolby Digital 4.0 (mixage version 35 mn), DTS 5.1 français, castillan, DD 5.1 espagnol, portugais
- Bonus : commentaires audio de Jack Brodsky, Martin Landau, Chris et Tom Mankiewicz, livret de 16 pages signé Marc Toullec.
- Bonus HD : scènes inédites (8 mn 12), Cléopâtre, une histoire culturelle (7 mn 51),
- Bonus SD : Fox Movie Channel : Fox Legacy avec Tom Rothman (29 mn 30), correspondance privée (Jack Brodsky et Nathan Weiss publicitaires de la Fox), Cléopâtre, le film qui changea Hollywood (2001, 1 h 59 mn 07, réalisé par Brent Zacky et Kevin Burns), La quatrième étoile de Cléopâtre (The Four Star of Cleopatra, 1963, 9 mn 07, réalisé par Louis Tetunic) sur la fabrication des décors et accessoires, archives Movietone : Première Mondiale à New York (3 mn 55), Première à Hollywood (2 mn 24), trois bandes annonces cinéma (10 mn 04)
- Éditeur : Fox
Synopsis
Devenue reine d’Égypte avec l’aide de Jules César, en 48 avant J.-C., Cléopâtre VII l'épouse, lui donne un fils, Césarion, et vient vivre à Rome. Mais César est assassiné et la reine doit retourner en Égypte où elle séduira Marc Antoine avant d'affronter les armées d’Octave…
Galerie de photos
Commentaire artistique
Ce film phare de la Fox demeure une aventure cinématographique hors norme dont les protagonistes ont tous disparu, la dernière étoile s’étant éteinte avec le décès de Liz Taylor, le 23 mars 2011. La légende voudrait que cette entreprise pharaonique selon les publicités d’époque, 26000 costumes dont 65 pour Liz Taylor et 79 plateaux de tournage, menaça l’existence du studio 20th Century Fox, ce qui ne semble pas correspondre à la réalité (cf., bonus). Cette réédition, au format HD, a pour principal intérêt d’offrir un écrin technique plus conforme avec une image de qualité supérieure tout en offrant la version la plus complète de ce film qui connaîtra divers remontages aux minutages fantaisistes afin de multiplier les séances. Joseph L. Mankiewicz avait programmé un film de presque six heures présenté en deux parties : réparti sur deux blu-ray, avec coupure à l’entracte, cette version respecte en partie le projet initial même si tous les éléments n’ont pas été retrouvés. Le procédé cinématographique retenu, le Todd-AO (70 mm, format 2,20/1), le meilleur de l’époque, fut imposé par Liz Taylor qui détenait les droits d’exploitation de Michael Todd, son mari, mort en 1958. Le cinéaste a toujours désavoué ce film démesuré qui accumula les déboires ; après le changement du réalisateur initial, Rouben Mamoulian, des acteurs masculins principaux, Peter Finch notamment, la maladie et les problèmes personnels de Liz Taylor ralentirent le tournage. Néanmoins, si on veut bien pardonner la mollesse du scénario, la lenteur des certaines séquences aux dialogues insipides et peu crédibles, la fascination du film reste toujours active : le réalisateur réussit l’exploit de traiter cette superproduction comme un film intimiste. Au passage, saluons la splendeur des décors, sans artifice de synthèse, et l’envergure de la figuration, sans démultiplication numérique. La magnifique partition d’Alex North, avec ouverture et clôture conservées, confère une réelle majesté à cette fresque épique. Liz Taylor interprète une reine énergique, plus proche de la star du XXe siècle que de la vraie souveraine, mais si la « vérité historique » n’est pas franchement respectée, ne serait-ce que dans le choix des décors et des costumes, le résultat est inespéré. Saluons cette puissante évocation visuelle aux qualités esthétiques indéniables qui distancent les faiblesses intrinsèques d’un film malmené. Les Oscar de 1964 confortent cette impression puisqu’ils ont récompensé les techniciens : la photographie de Leon Shamroy, la direction artistique de John DeCuir et son équipe, les costumes d’Irène Sharaff et les effets visuels. À revoir sans hésiter en espérant, dans un avenir pas trop lointain, une édition UHD « définitive » en 4K !
Commentaire sur les bonus
Les bonus sont très intéressants sur la genèse du film et sur le contexte catastrophique du tournage. On y apprendra, entre autres, que contrairement à la légende, ce film ne mit pas en faillite le studio et rapporta même de l’argent dès sa sortie. Certains bonus reprennent ceux des DVD antérieurs de 2000 puis 2003 et la majorité est au format SD. Une partie de la documentation du DVD 2000 a même disparue : trois bandes de lancement et les galeries d’images : costumes, matériels publicitaires, programme original, photographies d’exploitation, affiches et poster.
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Commentaire technique
- Un BD techniquement impeccable…
- Colorimétrie : splendide, somptueuse, saturée
- Étalonnage : excellent, homogène
- Contraste : parfait
- Compression : pas de défaut
- Définition : la précision de l’image 70 mm, dont le format 2,20/1 est respecté, est impressionnante que les détails : parures, décors
- Mixages : il faudra privilégier la VO DTS-HD MA, seule à transmettre l’espace sonore du mixage originel des six pistes stéréo : les sensations ressenties en salle sont conservées, la spatialisation, dialogues compris, est ample et solennelle
Liens Web
L'avis de ON Magazine
- Image : (5/5)
- Son : (4/5)
- Bonus : (4/5)
- Packaging : (3/5)
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