Actus Blu-Ray/DVD « Custer l’homme de l’Ouest » un western en Super Technirama 70 filmé en Europe…
Note artistique : (3/5)
Synopsis
Héros de la Guerre de Sécession, le général George Armstrong Custer s’estime désœuvré lorsque revient la paix. Il insiste auprès de son supérieur, le général Donovan, pour être muté dans le Dakota, où il devra assurer la surveillance des tribus indiennes. À la tête du 7e de Cavalerie dont il fait une unité d’élite, il s’interpose entre les Cheyennes et les colons ou chercheurs d’or, toujours plus nombreux sur un territoire au bord du chaos…
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- Titre original : Custer of the West
- Support : blu-ray
- Genre : western, biopic, drame
- Année : 1967
- Réalisateur : Robert Siodmak
- Casting : Robert Shaw, Mary Ure, Ty Hardin, Jeffrey Hunter, Lawrence Tierney, Marc Lawrence, Kieron Moore, Charles Stalmaker, Robert Hall
- Durée : 2 h 17 mn 44
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,20/1 Super Technirama 70 (70 mm) / 2,35/1 (35 mm)
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 (stéréo) anglais, français
- Bonus : présentation du film par Yves Boisset (21 mn 13) et Patrick Brion (17 mn 21), documentaire Le massacre de Little Big Horn (9 mn 30), galerie de photographies (0 mn 53)
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Curieux western filmé en Suède, en Yougoslavie et en Espagne, par Robert Siodmak, réalisateur confirmé sur le déclin qui n’avait jamais dirigé de western ; il est retenu à la suite de divers choix abandonnés (Akira Kurosawa, Fred Zinnemann, Lindsay Anderson). Cette ambitieuse production de Philip Yordan et la Security Pictures était destinée à fournir au circuit Cinérama une superproduction digne de l’écran géant : le film est photographié en Super Technirama 70 (caméra avec négatif 70 mm à défilement horizontal) pour une image très définie et sans les déformations du système Cinérama tripe écran. Le programme est conçu comme un « roadshaw », avec ouverture et entracte, et l’on comprend mieux l’insertion de trop longues et inutiles séquences d’action (chariot, canal, chemin de fer, etc.) mais très captivantes sur écran géant. Hélas le résultat ne sera pas à la hauteur, faute de moyens avec une majorité des scènes tournées à l’intérieur et un manque flagrant de souffle. Le film est trop statique avec sa mise en scène classique ; Siodmak ne parviendra pas à obtenir la dimension épique des films d’Anthony Mann (Le Cid). Le scénario, respectant partiellement les évènements historiques des Guerres indiennes, décrit Custer comme un homme de conviction attachés aux valeurs traditionnelles et refusant la modernité. Le général est interprété par Robert Shaw plutôt convaincant en héros légendaire et pas trop éloigné physiquement du vrai Custer ; Reno et Benteen joués par Ty Hardin et Jeffrey Hunter sont plus ternes, l’un en ivrogne, l’autre en pro-indien et on se demande que ce vient faire la séquence avec Robert Ryan, un grand acteur ici sous employé. C’est donc un film très inégal au final décevant ; la fameuse bataille de Little Big Horn (Custer’s Last Stand), qui va créer la légende de Custer, est filmée platement dans un paysage qui n’a rien de réaliste comparée au lieu réel plus vallonnée (Little Bighorn Battlefield National Monument, Montana) ; les phases du combat sont particulièrement simplifiées et vite expédiées. Le cinéphile pourra comparer avec la version idéalisée de Raoul Walsh (La Charge fantastique, 1941) ou iconoclaste d’Arthur Penn (Little Big Men, 1970). L’état de la copie décevante ne contribue pas à rendre justice à ce western «européen».
Commentaire technique
C’est une copie VF 35 mm de la Cinémathèque de Toulouse qui a servi à la remastérisation : la définition n’a rien d’exceptionnelle pour un film en 70 mm et un master en HD, le contraste est excellent, les couleurs chatoyantes mais les défauts trop nombreux (taches, dégâts de pellicule, saute d’image, rayures, repères de changement de bobine…) ; le mixage anglais 2.0 stéréo manque cruellement de présence d’autant que la version 70 mm était en 6 pistes magnétiques, le son est caverneux, métallique ; si il faut saluer l’existence des musiques d’ouverture et d’entracte, leur insertion est bien trop brutale ; oublions le mixage VF totalement artificiel.
Notre avis
Image : (2/5)
Mixages sonores : (2/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (1,5/5)
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