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Sanglantes confessions : une fratrie contrastée (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Sanglantes confessions 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

Policier intègre et pugnace, Tom Spellacy enquête sur le meurtre d'une jeune prostituée. Au cours de ses investigations, il tombe sur la piste de Jack Amsterdam, bienfaiteur de l'église et ami de son frère Desmond, chancelier de l'archidiocèse. Pour découvrir la vérité, les deux frères que tout semble opposer, vont se rapprocher. La vérité pourra-t-elle éclater malgré la force du secret de la confession ?

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• Titre original : True Confessions
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame, policier
• Année : 1981
• Réalisation : Ulo Grosbard
• Casting : Robert De Niro, Robert Duvall, Burgess Meredith, Charles Durning, Ed Flanders, Kenneth McMillan, Cyril Cusack, Dan Hedaya
• Durée : 1 h 48 mn 05
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : Confessions intimes par Samuel Blumenfeld, journaliste au journal Le Monde (2022, 36 mn 50) - bande annonce originale (VOST, 2 mn 08) - trois bandes annonces de l’éditeur
• Éditeur : L’Atelier d’Images

Commentaire artistique

Sanglantes confessions, polar noir d’Ulo Grosbard, réunit, en tête d’affiche, deux grands acteurs du genre incarnant les frères Spellacy : Robert De Niro interprète le prêtre Desmond « Des » et Robert Duvall le détective Tom. Le scénario de John Gregory Dunne, coécrit avec sa femme Jeanne Didion, adapte son roman « True Confessions » (1977) qui est en partie basé sur l’affaire du Dahlia noir. Ce meurtre atroce, avec atteinte à l’intégrité du cadavre de la jeune Starlette Elizabeth Short, découvert en janvier 1947 n’a pas fini de susciter la discussion. Jusqu'à ce jour, l’auteur n’ayant pas été formellement identifié, cette affaire a suscité de nombreux livres, entre autre « True Confessions » (1977) puis « Le dahlia noir » de James Ellroy (1987), et divers documentaires et films de fiction. Le roman de John Gregory Dunne est la première fiction consacrée, assez vaguement, au dahlia noir. Le film qu’en a tiré Ulo Grosbard respecte l’esprit du texte dans lequel le romancier s’est surtout ingénié à décrire l’atmosphère trouble qui régnait à Los Angeles après-guerre et en particulier la corruption généralisée qui corrompait toute la société, police (LAPD) incluse. Par le biais de ses personnages symbolisant deux entités de la métropole, Sanglantes confessions pénètre les franges politico-économiques les plus gangrénées de la ville : pouvoir, argent, racisme, débauche, meurtre, toutes les turpitudes humaines sont passées en revue. Ce n’est pas tant l’enquête policière du flic corrompu Tom qui est décortiquée que les relations d’influence incluant le malfrat Jack Amsterdam (Charles Dunning) et le clergé avec profits immobiliers juteux obtenus par Desmond, un monseigneur catholique bien en vue et ambitieux. Filmé avec efficacité par Owen Rolzman dans divers lieux réels de Los Angeles et soutenu par la musique inventive de George Delerue, Sanglantes confessions doit l’essentiel de son intensité à ses deux acteurs principaux. Robert Duvall, qui s’était documenté, compose un policier plus vrai que nature et Robert de Niro, tout juste sorti du tournage de Raging Bull parvient à convaincre de son état ecclésiastique (modèle : Monseigneur Benjamin Hawkes). Si les échanges dialogués entre les deux Robert sont l’atout du film, les amateurs d’enquêtes policières vont être déçus : le travail d’investigation est relégué au second rang et la clé de l’énigme plutôt bâclée avec un lien si distendu avec les frérots qu’on reste vraiment sur sa fin. Clairement Sanglantes confessions n’a rien du thriller au suspense captivant espéré : film psychologique sur un flic en plein remord existentiel, il vaudra mieux l’oublier comme piste de réflexion sur l’affaire du dahlia noir. Conformément au roman, le film brosse un portrait caustique de ses protagonistes et des deux frères antagoniques, mais la transposition à l’écran ne parvient pas à restituer l’âpreté du texte. Bref un film d’acteurs plus qu’un polar fascinant.

 

Blu ray Sanglantes confessions

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Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition, piqué variable et inégal sur les détails, texture argentique discrète (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex), contraste naturaliste, image lumineuse, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie aux teintes naturelles et tons nuancés, image propre

Son : mixage 2.0 anglais (indiqué en stéréo au cinéma), dialogues clairs sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et la musique signée Georges Delerue, belle profondeur sonore mais aucune ouverture stéréo ; VF 2.0 claire et dynamique, doublage soigné et équilibré

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0083232/

 

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