Knock at the Cabin 4K : un choix cornélien pour sauver la planète (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Tandis qu'ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, Éric et Andrew et leur fillette adoptive Wen sont pris en otage par quatre étrangers armés qui leur imposent de faire un choix impossible. S'ils refusent, l'apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu'il ne soit trop tard.

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Titre original : Knock at the Cabin
Support testé : UHD
Genre : thriller, horreur
Année : 2023
Réalisation : Night Shyamalan
Casting : Dave Bautista, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Nikki Amuka-Bird, Rupert Grint, Abby Quinn, Kristen Cui, McKenna Kerrigan
Durée : 1 h 40 mn 08
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1 (HDR 10, Dolby Vision)
Sous-titrage : français, allemand, anglais, italien, espagnol, danois, finnois, norvégien, suédois
Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, allemand - Dolby Digital français, italien, espagnol
Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film - scènes coupées (5 mn 35) - publicité Chowblaster complète (1 mn 10) - Faire les bons choix, dans les coulisses de Knock at the Cabin (23 mn 37) - les outils de l'apocalypse (5 mn 03) - storyboard (3 mn 36) - Kristen Cui nous éclaire (3 mn 46)
Éditeur : Universal Pictures France

Commentaire artistique

Adapté du roman « La cabane aux confins du monde » de Paul G. Tremblay paru en 2018, Knock at the Cabin a été réalisé par M. Night Shyamalan dont on connait le gout pour les récits bizarres animés par des personnages étranges. Selon son habitude, le cinéaste, auteur réputé du film Le Sixième sens (1999), va laisser planer le doute sur la presque totalité de son intrigue, fertile en symboles bibliques, avant de nous proposer une conclusion qui, hélas, n’a rien de la pirouette attendue. Splendidement photographié et habilement interprété, Knock at the Cabin est un huis clos terrifiant qui met en jeu de sort de l’humanité : cette proposition hautement farfelue ne tient que par la conviction suscitée par les quatre « cavaliers de l’Apocalypse » modernisés « dirigés » par Leonard (Dave Bautista remarquable) un colosse empathique. Leur irruption dans le chalet de la famille d’Éric et Andrews et leur proposition saugrenue impliquant de la part du couple une décision cornélienne irréaliste tient plus du film de psychopathes complotistes que du conte moral sur le comportement humain et son libre arbitre. Car même animés des meilleures intentions, les quatre étrangers unis par des visions prédictives communes ne peuvent agir que par la violence. Comme leurs prédictions mondialistes ne sont illustrées que par le biais des informations télévisées, le doute plane sur leurs véritables motivations. Entièrement construit sur l’ambiguïté, les coïncidences et le scepticisme, ce thriller horrifique manque d’un objectif solide et dessert son suspense, cassé par des flash-backs explicatifs sans intérêt, par une trop grande confusion dans la gestion des situations. Le film ne cesse de multiplier les symboles apocalyptiques comme l’assénerait une secte millenariste : les sept coups frappés à la porte, les couleurs symboliques comme le blanc pour Léonard (cavalier Conquête sur un cheval blanc) le rouge pour Rory (cavalier Guerre sur un cheval rouge), le noir pour Adriane (cavalier Famine sur un cheval noir) et le jaune clair pour Sabrina (cavalier Mort sur un cheval clair). Mixant les codes du film de séquestration et ceux du film catastrophe, Knock at the Cabin peine à trancher entre la foi et le surnaturel qui animent les quatre cavaliers et la logique qui dicte le comportement des otages : le flou narratif dans lequel nous plonge la réalisation minimaliste de M. Night Shyamalan est hélas brutalement levé par un final trivial faisant la part belle au conspirationniste à l’américaine dont on se serait volontiers passé. Sans les prestations fascinantes de Dave Bautista et de la petite Kisten Cui (cf. bonus), la lourdeur de la démonstration et les ambitions philosophiques de Knock at the Cabin laissent dubitatif. Distrayant.

Commentaire technique

Image : copie UHD, copie en 4K natif très bien définie avec un superbe piqué sur les gros plans, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 235, Master Format 4K), gestion lumineuse du contraste avec une belle gestion nuancée des éclairages en HDR, noirs soutenus, étalonnage chaud et colorimétrie réaliste, teintes naturelles vives et chatoyantes, tons nuancés

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Son : mixage anglais en Dolby Atmos, dialogues clairs au centre, très belle dynamique sur les ambiances soutenues par la musique étrange d’Herdís Stefánsdóttir, spatialisation ample et spectaculaire aux effets surrounds efficaces (bruits de la nature, catastrophes) avec une excellente ouverture verticale des canaux de hauteur, LFE énergique qui amplifient les effets et la musique ; VF 5.1, non lossless, claire et dynamique, spatialisation moins étendue qu’en VO en raison des canaux de hauteur absents, doublage soigné et équilibré.