Sweet Sixteen : un film bancal qui hésite entre deux genres (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3/5)
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Synopsis
La famille de Melissa vient d'emménager dans une petite ville du Texas, et la jeune fille est rapidement l'objet de toutes les attentions. Or, tous les hommes, jeunes ou plus âgés, qui s'approchent d'elle sont victimes d'un tueur fou. Le shérif Dan Burke mène l'enquête et découvre bientôt d'étranges éléments.
- Titre original : Sweet Sixteen
- Support testé : Blu-ray
- Genre : policier, horreur
- Année : 1983
- Réalisation : Jim Sotos
- Casting : Bo Hopkins, Susan Strasberg, Patrick Macnee, Don Stroud, Dana Kimmell, Don Shanks, Aleisa Shirley, Steve Antin, Sharon Farrell
- /Durée : 1 h 28 mn 37
- Format vidéo : 16/9 (1,78/1)
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : Digipack avec étui contenant le Blu-ray (89 mn) et le DVD du film (86 mn) - le livret « Une brève histoire du Slasher » (20 pages)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Sweet Sixteen, écrit par Erwin Goldman et réalisé par Jim Sotos, est un thriller policier dont l’action culmine durant cette fête typique aux USA qui consiste à célébrer avec faste le passage à l’âge adulte à 16 ans. Contrairement à ce que laisse supposer son affiche, Sweet Sixteen tient plus de l’enquête policière sur les traces d’un assassin énigmatique que de la série B vaguement érotique. Sorti dans la collection horreur, avec livret, de l’éditeur, ce film s’apparente au sous-genre slasher (cf. livret bonus) avec tueur psychopathe mystérieux mis à l’honneur, dans les années 80, avec les films de John Carpenter, Wes Craven et Sam S. Cunningham. L’intrigue de Sweet Sixteen relève d’un argument dramatique basique, celui du tueur ayant vécu un traumatisme dans le passé qui dicte ses meurtres actuels, et de situations convenues, celle de l’adolescente sexy, Melissa (Aleisha Shirley) qui emménage avec ses parents dans une petite bourgade où sa présence ne passe pas inaperçue auprès des mâles locaux. Si, comme attendu, le récit est ponctué de quelques meurtres sanglants, Sweet Sixteen décrit surtout l’enquête menée par le shérif Dan Burke (Bo Hopkins) flanqué de son couple d’ados, Marci (Dana Kimmell) et Hank (Steve Antin), et courtisé par la bibliothécaire Kathy (Sharon Farrell). Plongé dans les mentalités texanes et dans la cellule familiale, le film est plutôt caractérisé par son étude de caractère que par ses scènes gore. Dans ce contexte, il dépeint les turpitudes des jeunes rednecks désœuvrés et les relents racistes envers les amérindiens, ici incarné par Jason Longshadow, qui joue Jason rapidement soupçonné, et Henry Wilcoxon, Greyfeather, le dernier rôle du grand acteur des années 30. Si le réalisateur Jim Sotos n’a pas brillé par sa filmographie, il dirige dans ce film deux acteurs prolifiques au cinéma comme à la télévision : Bo Hopkins (disparu en mai 2022) et Patrick Macnee (remplaçant Leslie Nielsen empêché) qui interprète ici un archéologue dont l’épouse Joanne a les traits de Susan Strasberg, la fille du célèbre coach Lee Strasberg et actrice de théâtre prometteuse (« Le Journal d’Anne Frank », 1955) qui se spécialisera ensuite dans le slasher (Les Tueurs de l’éclipse, 1981). Sweet Sixteen, qui témoigne d’un essoufflement du sous-genre après sa surexploitation au début des années 80, peine à se démarquer, oscillant sans vraiment trancher entre la série B horrifique et le Whodunit classique. Honnêtement interprété, ce film inégal manque d’énergie et de rebondissements saisissants : l’absence de ces scènes chocs indispensables pénalise une intrigue plus bavarde que fascinante et qui ne parvient pas vraiment, si c’était son objectif, à renouveler les codes. À recommander surtout aux amateurs d’énigme policière.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition mais piqué variable selon les plans, texture argentique homogène (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex, Master Format 2K), image propre aux défauts mineurs, image lumineuse en extérieurs (anniversaire) mais un peu dense en intérieurs, noirs solides, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie naturaliste aux teintes nuancées sans dominante
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les ambiances et sur la musique composée par Tommy Vig, pas de bruit de fond appuyé ni de saturation ; VF claire, dynamique, doublage ancien mais équilibré
Notre avis
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Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0083146/