Le Maître du Monde : Jules Verne revu par Richard Matheson (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Pennsylvanie, la fin du XIXe siècle. D'immenses flammes surgissent d'un volcan pourtant éteint, accompagnées d'un message apocalyptique. Deux hommes, Strock et Prudent, ainsi que la fille de ce dernier et son fiancé, se rendent sur les lieux en dirigeable. Arrivés près du sommet, touchés par des fusées, ils s'écrasent dans le cratère. Revenus à eux, les quatre naufragés des airs sont désormais prisonniers de Robur, un scientifique génial qui veut pacifier la Terre en détruisant les armées de toutes les nations depuis l'Albatros, sa forteresse volante…
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- Titre original : Master of the World
- Support testé : Blu-ray
- Genre : science-fiction, aventure
- Année : 1961
- Réalisation : William Witney
- Casting : Vincent Price, Charles Bronson, Henry Hull, Mary Webster, David Frankham, Richard Harrison, Vito Scotti, Wally Campo
- Durée : 1 h 42 mn 42 (avec prologue et musique/chanson de sortie)
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1 Noir et Blanc et Couleur
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 stéréophonique anglais, monophonique français
- Bonus : interview de Richard Matheson (2001-2015, 50 mn 20) - bande annonce (2 mn 32
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Le Maitre du monde est une production ambitieuse d’AIP (Samuel Z. Arkoff) dont le scénario est signé Richard Matheson qui admet (cf. bonus) n’avoir conservé des romans de Jules Verne que les épisodes les plus actifs. Il a en effet adapté deux « Voyages extraordinaires » parus en 1904 chez Hetzel : « Robur-le-Conquérant » et sa suite « Maître du monde ». Le romancier visionnaire y reprenait le thème de son célèbre « Vingt mille lieues sous les mers » : le capitaine Nemo devint l’énigmatique Robur et le sous-marin Nautilus fut remplacé par une machine volante nommée L’Albatros. Dans le roman cet engin est capable de se mouvoir dans le ciel, sur terre et sous l’eau, mais dans le film, il se contente d’être un gigantesque vaisseau volant muni d’une multitude d’hélices. Jules Verne prônait le succès futur des avions plus lourds que l’air et faisait de Robur un pacifiste convaincu… capable d’user de la force pour imposer le désarmement des nations et la fin des conflits. Le film Le Maitre du monde tente de renouveler le modèle rentable de deux adaptations précédentes : Vingt-Mille lieues sous les mers (1954) de Richard Fleischer et Le Tour du monde en 80 jours (1956) de Michael Anderson ; mais sans le même budget et sans superstars, le film AIP ne pouvait rivaliser avec ces grosses productions. Le manque de moyen se fait sentir dans le recourt à de nombreux stock-shots (Les Quatre Plumes blanches, 1939, Lady Hamilton, 1941, Henry V, 1944) dont l’intégration est peu réussie (chute drastique de définition de l’image) comme aussi avec la plupart des transparences (éruption au début du film). Malgré ce handicap technique, Le Maitre du monde demeure un film d’aventure réussi dont la réalisation efficace profite de l’expérience de William Witney, prolifique auteur de séries B. Le film bénéfice de la superbe prestation de Vincent Price (Robur) en mégalo non-violent et de la présence inattendue de Charles Bronson (Strock), peu familier avec ce genre de film et guère prodigue en émotion intense. Si Henry Null (Prudent) et Vito Scotti (Topage) ont tendance à cabotiner, Mary Webster (Dorothy) apporte une touche de romance qui contrebalance le jeu atone de David Frankham (Philip). Pour qui aime les films d’anticipation surannés, plus aimables par leur tonalité nostalgique des années 60 que palpitant par leurs effets spéciaux dépassés, Le Maitre du monde a un certain charme surtout lorsqu'il est porté par la superbe partition de Lee Baxter. Ne pas manquer en supplément, l’interview passionnante de Richard Matheson. Distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, définition et piqué très variables selon les plans, précision très moyenne dès qu’il s’agit de trucages (surimpression, transparences), texture argentique assez forte (tournage en 35 mm, Master Format 2K restauré), image propre aux défauts discrets, bon contraste avec éclairages lumineux et noirs solides, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie nuancée aux teintes vives et tons saturés
Son : mixage 2.0 stéréophonique anglais (au cinéma 4 pistes stéréo), dialogues centrés clairs et équilibrés, pas de saturation ou de distorsion, excellente dynamique sur les ambiances et sur la musique entrainante de Lees Baxter, ouverture frontale avec séparation des canaux bien clairement perceptible, à noter que les chansons post générique final sont conservées ; VF 2.0 monophonique, claire, niveau élevé, doublage ancien trop détaché des ambiances, totalement artificiel et incomplet
Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixages sonores : VO 
(4/5) VF (2/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0055152/
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