Avatar 2 La Voie de l'eau version Relief 3D : une prouesse technique époustouflante pour un scénario convenu (en Blu-ray 3D et 2D, UHD, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5) Note technique : (5/5).

Synopsis :

Se déroulant plus d'une décennie après les événements relatés dans le premier film, « Avatar : La Voie de l'eau » raconte l'histoire des membres de la famille Sully, Jake, Neytiri et leurs enfants, les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu'ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu'ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

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Titre original : Avatar: The Way of Water
Support testé : Blu-ray 3D
Genre : science-fiction, aventure
Année : 2022
Réalisation : James Cameron
Casting : Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Cliff Curtis, Joel David Moore, CCH Pounder, Edie Falco, Brendan Cowell, Jemaine Clement, Jamie Flatters, Britain Dalton, Trinity Jo-Li Bliss, Jack Champion, Bailey Bass, Filip Geljo, Duane Evans Jr., Giovanni Ribisi
Durée : 3 h 12 mn 40 (partie 1 : 1 h 51 mn 14, partie 2 : 1 h 21 mn 26)
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français, néerlandais, allemand, anglais
Pistes sonores sur le Blu-ray 3D : DTS-HD MA 7.1 anglais - Dolby Digital Plus 7.1 français, allemand - Dolby Digital 2.0 anglais
Pistes sonores sur le Blu-ray 2D : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital 5.1 français
Bonus : combo avec les 2 Blu-ray 3D active du film (2 parties), le Blu-ray 2D du film et un Blu-ray de bonus
Blu-ray de bonus HD : Dans la boîte de Pandora : Créer le monde de Pandora, James Cameron et son équipe sur la création de Pandora et ses nouveautés (9 mn 33) - Capter Pandora, la Performance Capture pour donner vie aux personnages du film (10 mn 47) - Le monde sous-marin de Pandora, Dylan Cole sur la création des créatures sous-marines (11 mn 30) - Les défis de l'eau, James Cameron sur la Performance Capture sous l'eau (11 mn 42) - Le retour des héros, discussion entre James Cameron, Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver and Stephen Lang (9 mn 00) - La nouvelle génération de Pandora, à la rencontre des nouveaux acteurs (10 mn 47) - La toile de Spider, James Cameron à propos du personnage humain Spider et son intégration dans le film (10 mn 23) - Devenir Na'vi, préparation des acteurs - Les Metkayina, le développement du clan de l'eau (10 mn 51) - Donner vie à Pandora, les effets visuels de Weta FX (14 mn 40) - Le retour de la RDA sur Pandora, Ben Procter et son équipe à propos des nouveaux véhicules et nouvelles technologies humaines (13 mn 34) - Les nouveaux personnages, incarnés par Kate Winslet, Cliff Curtis, Edie Falco, Brendan Cowell and Jemaine Clement (9 mn 38) - Les sons de Pandora, le travail du compositeur Simon Franglen à partir du score de James Horner et le sound design de Chris Boyes (13 mn 32) - La Nouvelle Zélande, le tournage (4 mn 24) - les bonus de la boîte de Pandora : le casting (10 mn 01), les cascades (5 mn 42), le studio de production virtuelle Lightstorm Lab (6 mn 43) - La Troupe, les figurants multifonction (5 mn 38) - clip Nothing Is Lost (You Give Me Strength) de The Weeknd (4 mn 42) - bandes annonces (1 mn 39, 2 mn 29)
Éditeur : 20th Century Studios

Commentaire artistique

Quatre scénaristes et plus de 300 millions d’euros de budget pour Avatar 2 La Voie de l’eau, mastodonte hollywoodien attendu depuis treize années après la sortie d’Avatar (2009) : le jeu en valait-il la chandelle ? La réponse est incontestablement affirmative sur le plan technique, mais l’intrigue, encombrée de stéréotypes sur la famille (américaine) soudée dans l’adversité luttant contre un méchant totalement caricatural, est d’une banalité décevante qui fait craindre le pire pour les trois prochains films de la saga ! Sans surprise, cette seconde aventure sur Pandora, opposant les humains de la RDA aux Na’vi, recycle les thèmes chers à James Cameron, dont ceux liés à l’écologie : dans cet épisode la famille de Sully (Sam Worthington) et de Neytiri (Zoe Saldaña) et leur quatre rejetons, contrainte de quitter la forêt, se réfugie chez un autre clan, un peuple de la mer qui vit sur une côte de la planète en harmonie avec les créatures du milieu aquatique. Le casting retenu, qui est en partie le même que celui de l’opus initial avec, entre autre, Sigourney Weaver (Kiri) et Stephen Lang (Miles Quartch), fait intervenir de nouveaux interprètes comme Cliff Curtis (Tonowari chef des Metkayina) et Kate Winslet (Ronal). Tous les acteurs, y compris les enfants, ont dû apprendre à plonger en apnée. Les tournages d’Avatar 2 et 3 ont été effectués simultanément : en capture de mouvement en Californie (2018), puis en prise de vue réelle en Nouvelle Zélande (2020). Aucune scène n’est filmée en mer, tout est produit en studio dans lequel a été construit un immense bassin avec machine à vagues (cf. bonus). Mais le film innove en mettant au point diverses nouveautés techniques pour filmer ses acteurs sous l’eau en capture de mouvement. Tout le reste n’est l’affaire que de post-production puisque tout le film est finalisé en CGI (8000 heures de « thread » pour le rendu d’une seule image). Si Avatar avait marqué techniquement son époque en proposant un film au relief spectaculaire, dès 2017 James Cameron imaginait qu’Avatar 2 La Voie de l’eau pourrait sortir en relief direct sans lunette mais, hélas, cette technique reste toujours expérimentale. Néanmoins le film est tourné en vrai relief à 24 i/s (hormis quelques scènes d’action en HFR à 48 i/s… destinées aux rares salles de cinéma équipées) et le résultat à l’écran est juste époustouflant : même si la colorimétrie est peu faussée par les lunettes 3D active et bien que le mixage Atmos soit réduit à un 7.1 très énergique, le choix du blu-ray 3D, en terme de sensation et d’immersion, se révèle infiniment supérieur à l’UHD (pour rappel le seul combo réunissant les trois versions est disponible au Japon !). Soutenu par la musique épique de Simon Franglen, faisant suite et rendant hommage à celle de James Horner (mort en 2018), Avatar 2 La Voie de l’eau est un spectacle qui tient ses promesses malgré sa longueur injustifiée : la Real 3D, la création des univers de Pandora avec ses créatures (57 nouvelles) et ses paysages, les scènes d’action explosives, mixant Moby Dick et Titanic, satisferont pleinement les spectateurs. Mais la dimension poétique qui avait fait le charme du premier Avatar laisse la place à une intrigue banale, prévisible (quoiqu’en dise son auteur) et destinée à un jeune public avide de sensations au premier degré. Avatar 2 La Voie de l’eau ne lésine pas sur les clichés et le manichéisme convenu de la lutte des bons (les Na’vi très anthropomorphiques) contre les vilains (humains) : on devine sans peine les futures suites avec leurs sempiternelles batailles ponctuant une saga familiale sans fin mais rentable. Si James Cameron est, incontestablement, le maitre des nouvelles technologies cinématographiques, il lui reste à être plus exigeant sur la qualité de ses intrigues et à se détacher des codes hollywoodiens qui font la force des sagas généralement fondées sur une histoire binaire consensuelle pour plaire à tous et empocher le jackpot. Avatar 2 La Voie de l’eau est néanmoins un film à ne pas rater parce qu’il révolutionne technologiquement la pratique du tournage et défend magistralement l’idée même du cinéma comme un art du divertissement. Dotée de bonus pléthoriques et accompagnée d’une version Blu-ray 2D en 5.1, la version 3D relief de Avatar 2 La Voie de l’eau constitue une référence technique incontournable malgré sa répartition sur un deuxième Blu-ray après une coupure abrupte sur le premier.

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Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué sur les détails et les gros plans (tournage avec Sony CineAlta Venice Rialto 3D et Sony PXW-Z450, Master Format 4K), sensation de photoréalisme très spectaculaire, choix du 1,85/1 format idéal pour le relief (film exploité en 2,39/1 et en 1,85/1), très bonne gestion du contraste avec des images lumineuses et détaillées, des noirs soutenus, étalonnage chatoyant pseudo naturaliste, colorimétrie nuancée avec une riche palette de teintes dont le bleu et le vert

Relief : tourné en 3D natif, c’est la plus grande réussite du film car elle se refuse à l’hypertrophie habituelle du genre, donc il n’y a peu (harpon, canon) de jaillissements chocs destinés à faire sursauter mais des débordements imposants et justifiés par l’action, la profondeur de champ (frontale et arrière) reste toujours très naturelle tout en étant habilement dosée d’un plan à l’autre : tout ce qui se passe sous l’eau est hyperréaliste (plantes, poissons) mais jamais artificiel malgré quelques effets de premier plan (étincelles, poissons, plancton), la sensation d’immersion est constante et totale en forêt comme dans l’eau (comme, par exemple, ce plan sous la mer vue à travers le cockpit en plexi d’un mini sous-marin), le volume des créatures marines et des divers Na’vis est constamment « réalistes »

Son : mixage anglais 7.1 (pas de Dolby Atmos comme sur l’UHD4K), dialogues très clairs et pas statiques, superbe dynamique qui soutient puissamment les ambiances, notamment les scènes d’action, et la musique grandiose de Simon Franglen ; spatialisation spectaculaire et très ouverte (sans la verticalité de la version Atmos) aux effets surrounds (créature, océan, combats) largement déployés et fortement immersifs qui renforcent la sensation de relief, canaux LFE très énergiques sur les plans de combats (tirs, explosions, vagues, crashs) ; VF 7.1, claire, dynamique, bien spatialisée, doublage soigné et équilibré