À la belle étoile : un biopic gourmand mais prévisible (en DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Depuis son plus jeune âge, Yazid n'a qu'une passion, la pâtisserie. Élevé entre famille d'accueil et foyer, le jeune homme s'est forgé un caractère indomptable. D'Épernay à Paris en passant par Monaco il va tenter de réaliser son rêve : travailler chez les plus grands chefs pâtissiers et devenir le meilleur.

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Titre original : À la belle étoile
Support testé : DVD
Genre : biopic
Année : 2023
Réalisation : Sébastien Tulard
Casting : Riadh Belaïche, Loubna Abidar, Christine Citti, Patrick d'Assumçao, Phénix Brossard, Anis Mansour, Lika Minamoto, Estéban, Dycosh, Pascal Légitimus
Durée : 1 h 45 mn 56
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1
Sous-titrage : français
Piste sonore : Dolby Digital 5.1 français
Bonus : aucun bonus
Éditeur : M6 Vidéo SND

Commentaire artistique

À la belle étoile, premier film de Sébastien Tulard, est un biopic classique qui, en s’inspirant d’une histoire vraie, nous livre une énième variation sur la réussite d’un protagoniste défavorisé par ses origines sociales qui parviendra au sommet grâce à ses talents reconnus : bref un divertissement agréable à regarder mais qui ne révolutionnera pas le genre. Le film est donc consacré à l’ascension de Yazid Ichemrahen, consacré champion du monde des desserts glacés en 2014, qui publie en 2016 un livre sur sa réussite « Un rêve d’enfant étoilé » à la base du scénario. Dans le film il incarné par deux acteurs : à l’âge de 8 ans par le jeune Marwan Amesker et à 22 ans par Riadh Belaïche, humoriste et influenceur, qui pour son premier rôle principal au cinéma a dû apprendre la gestuelle du pâtissier. À la belle étoile débute par le tableau saisissant, qu’on pourrait croire tiré d’un scénario mélo conventionnel, du gamin à la limite de la délinquance, partagé entre sa mère en crise (Loubna Abidar) et sa famille d’accueil jouée par Christine Citti et Patrick d'Assumçao. Flanqué de son ami fidèle Manu (Dycosh), il saura convaincre Bouchard (Pascal Légitimus) de le soutenir pour accéder au sommet. C’est le parcours compliqué, guère évident, de ce futur pâtissier d’exception que veut évoquer ce film qui prône les vertus de la bienveillance et de la résilience de l’individu confronté aux épreuves de l’adversité. Le message est limpide : quiconque possède un talent pourra réussir avec de la détermination. Le tableau sans concession du milieu culinaire et de l’hégémonie des chefs montre que l’excellence à un prix humain élevé - vivre et dormir à la belle étoile - mais cette success story se veut encourageante en démontrant que la réussite est à la portée de tous : une allégation qui, dans les faits, ne concerne en réalité qu’une infime minorité. La réalisation impeccable de Sébastien Tulard se suit agréablement mais ne suscite aucune surprise : d’emblée on se doute de l’issue de ce récit édifiant qui schématise la psychologie de ses personnages (mère, ami, adversaire) et joue la carte de la dramatisation appuyée par un montage elliptique (enfance, famille d’accueil, suspense des épreuves, etc.). La tension de l’intrigue est en outre affaiblie par ces nombreuses séquences sur la confection des pâtisseries traitées systématiquement comme des publicités (éclairages, ralentis) et qui tranchent avec le rythme du film. À la belle étoile est un biopic résolument optimiste très prévisible qui se contente d’appliquer les recettes éprouvées du Feel Good Movie. Sympathique.

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Commentaire technique

Image : copie SD, bonne définition mais piqué moyen en raison du support DVD (tournage en numérique avec caméra Arri), excellente gestion du contraste naturaliste aux images détaillées même en basse lumière, étalonnage réaliste, colorimétrie naturelle aux teintes nuancées

Son : mixage français 5.1, dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances (cuisine) et sur la musique énergique de Brice Davoli, spatialisation naturaliste aux effets surrounds immersifs efficaces, LFE ponctuel et énergique