Le Souffle de la tempête : un western classique entre deux époques (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Ella Connors, propriétaire d'un ranch dans l'Ouest, est harcelée par le riche J. W. Ewing, qui a des vues sur ses terres. Endettée, la jeune femme a dû vendre une parcelle à deux soldats démobilisés, dont l'un trouve bientôt la mort lors d'une échauffourée avec les hommes d'Ewing. L'autre, Frank Athearn, s'en tire avec une blessure et se réfugie chez elle...
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- Titre original : Comes a Horseman
- Support testé : Blu-ray
- Genre : western, drame
- Année : 1978
- Réalisation : Alan J. Pakula
- Casting : James Caan, Jane Fonda, Jason Robards, George Grizzard, Richard Farnsworth, Jim Davis, Mark Harmon, Macon McCalman
- Durée : 1 h 58 mn 48
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : Digipack avec le Blu-ray (118 mn 48) et le DVD du film (113 mn) - interview de Éric Thouvenel, enseignant en cinéma à l'Université Paris Nanterre (2023, 32 mn 00) - interview de Simon Gosselin, doctorant en études cinématographiques à l'Université de Rennes 2 (2023, 24 mn 16) - bande annonce (VO, 2 mn 49)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Lorsqu’en 1978 Alan J. Pakula réalise Le Souffle de la tempête, sa réputation est au plus haut grâce à son film précédent Les Hommes du président qui a récolté pas moins de quatre Oscars (mais pas ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur). Considéré alors comme un cinéaste engagé, son passage au western ne suscite guère l’enthousiasme, même s’il bénéfice de l’atout d’un casing haut de gamme qui compte Jason Robards (oscarisé en 1976 pour Les Hommes du président), Jane Fonda (oscarisée en 1972 pour Klute d’Alan J. Pakula), James Caan (connu entre autre pour son rôle dans Le Parrain en 1972) et de l’acteur de second rôle flamboyant et ex-cascadeur Richard Farnsworth (qui sera nommé à l’Oscar pour ce film). Le scénario de Dennis Lynton Clark développe l’intrigue classique du grand propriétaire terrien et mégalo (Edwing) qui ne parvient pas à chasser le petit occupant endetté (ici Ella l’héroïne). Si le film réunit tous les codes du western classique de la fin du 19èeme siècle, avec ses cow-boys, ses chevaux et ses troupeaux, son saloon et ses fusillades, le récit se déroulant en 1945, il amalgame aussi des touches de modernisme du 20ème siècle comme les voitures automobiles. Le Souffle de la tempête appartient au versant crépusculaire qui caractérise les westerns des années 70 plutôt révisionnistes mais dont le décalage avec les films contemporains à la mode, comme les films de science-fiction ou les films catastrophe, est trop creusé pour attirer les spectateurs. Le public est désormais moins porté vers le classicisme mesuré de la réalisation d’Alan J. Pakula qui laisse une grand part aux scènes dialoguées et favorise un montage tempéré qui interdit toute frénésie narrative. L’intensité du film est avant tout nourrie par les rapports conflictuels, amicaux ou amoureux entre les protagonistes plus que par l’aventure : celle-ci, limitée au quotidien des cowboys (conduite et marquage du troupeau), ne doit son suspense qu’à un épisode final très brutal. Les amateurs de grands espaces (Arizona, Colorado) et de pratiques vachères à l’ancienne seront d’autant plus satisfaits que le directeur de la photographie Gordon Wills a su magnifiquement saisir, avec de beaux mouvements de caméra, les paysages en scope et filmer avec grâce Jane Fonda très crédible en éleveuse de bovins. Entre un monde qui disparait, celui de l’Ouest avec ses valeurs traditionnelles, et le modernisme d’une civilisation mécanique (automobile, avion) qui ne les reconnait plus, Le Souffle de la tempête, qui a pu être qualifié de «faux western», est principalement une aventure humaine. Présenté avec la lenteur qui sied plus à une chronique documentaire naturaliste qu’à un film d’action, et interprété à la perfection, ce film fascine encore, malgré ses clichés et son rythme alangui.
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Commentaire technique
Image : copie HD, assez bonne définition, variable selon les plans, piqué sur les gros plans, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméra Panaflex Panavision, Master Format 2K), image aux défauts minimes, excellente gestion du contraste notamment en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie aux teintes chatoyantes et tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique (avec logo MGM en stéréo), dialogues clairs sans saturation, excellente dynamique sur les ambiances (cavalcade, capture des bovidés, incendie) et sur la musique entrainante de Michael Small ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage ancien (Bernard Tiphaine et Joelle Brower) pas assez intégré
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0077360/
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