La Maison Russie : un thriller d’espionnage au superbe casting à redécouvrir (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Lors d'un voyage en URSS, l'éditeur anglais Barney Blair fait la connaissance de Dante, un savant soviétique déçu par la timidité de la Perestroïka. Par l'intermédiaire de la séduisante Katya, Dante confie à Barley un dossier contenant des secrets militaires qui pourraient bien changer la face du monde. Ces documents, convoités par les britanniques, vont entraîner Barley et Katya dans le monde obscur et manipulateur de l'espionnage international…
- Titre original : The Russia House
- Support testé : Blu-ray
- Genre : espionnage, thriller
- Année : 1990
- Réalisation : Fred Schepisi
- Casting : Sean Connery, Michelle Pfeiffer, Roy Scheider, James Fox, Klaus Maria Brandauer, John Mahoney, Michael Kitchen, J.T. Walsh
- Durée : 2 h 03 mn 05
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,35/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : LPCM 2.0 anglais, français
- Bonus : présentation du film par l'écrivain et essayiste Alexandre Clément (2023, 34 mn 47)
- Éditeur : BQHL Éditions
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Commentaire artistique
Adapté par Tom Stoppard du roman de John le Carré « La maison Russie » paru en 1989, le film de Fred Schepisi La Maison Russie est réalisé dans la foulée en 1990. Son titre fait allusion au surnom donné aux services secrets britanniques en charge de l’URSS. À sa sortie, le film n’a pas rencontré le succès escompté malgré ses têtes d’affiche et la singularité d’avoir été la seconde superproduction occidentale filmée en partie en Russie (Moscou et Saint-Pétersbourg). Ce tournage a été rendu possible grâce à la politique de transparence (glasnost) initiée par le président Mikhaïl Gorbatchev dès 1986 : le scénario a même reçu l’approbation de Mosfilm sans aucune modification ! Comme expliqué avec clarté dans le bonus, le romancier John Le Carré (de son vrai nom David John Moore Cornwell), qui fut d’abord un membre du MI6, s’est fait connaitre par ses romans d’espionnage anti-007 sur l’envers de la Guerre froide comme « L’Espion qui venait du froid » (1964). Lorsqu’il publie « La maison Russie », ses positions politiques sont affirmées : il condamnera les interventions américaines au Proche-Orient et fustigera la position antirusse de l’OTAN. Dans son roman et dans le film, il critique fermement l’hégémonie de la CIA (symbolisé par Russell joué par Roy Scheider) dictant sa conduite au MI6 (Ned incarné par James Fox). Si La Maison Russie décrit surtout une belle romance sur fond d’espionnage nucléaire (Dante joué par Klaus Maria Brandaeur) entre la jolie jeune femme russe Katya Orlova (Michelle Pfeiffer) et l’éditeur britannique alcolo «Bartley» (Sean Connery), il convient d’y voir aussi la métaphore d’une certaine russophilie. Filmé il y a trente ans en Russie, au Portugal et à Londres, ce thriller d’espionnage est d’autant plus passionnant à revoir à la lumière des évènements actuels car il a gagné une dimension visionnaire intéressante. On peut regretter que la romance l’emporte sur l’analyse géopolitique mais La Maison Russie est avant tout un film de divertissement fertile en énigmes, manipulations et suspense. Il a fait le pari risqué de montrer le vrai travail des espions plus dans l’attentisme et l’observation passive que dans l’action ébouriffante. Hormis l’interprétation outrée de Ken Russell qui tranche avec le reste du casting, le film bénéficie d’une mise en scène classique sans esbroufe et d’une belle brochette de stars très crédibles. Distrayant
Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition mais piqué variable sur les plans larges à grande profondeur de champ, texture argentique prononcée (filmé en 35 mm avec caméra Technovision, Master Format 2K), image propre, bon contraste mais image parfois dense, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée aux teintes réalistes
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Son : mixage 2.0 anglais (Dolby Stéréo au cinéma), excellente clarté des dialogues, belle dynamique sur les ambiances et la superbe partition de Jerry Goldsmith, pas de sensation de stéréophonie mais un bon équilibrage sons/musique ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage soigné bénéficiant des talents vocaux habituels de Jean-Claude Michel (qui a doublé Sean Connery dans 36 films) et d’Emmanuèle Bondeville (qui a doublé Michelle Pfeiffer dans 34 films)
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0100530/
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