The Fabelmans 4K : Steven Spielberg se souvient de sa jeunesse (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Sammy Fabelman grandit aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. C'est un enfant timide qui se réfugie dans le cinéma et tourne ses propres films. En visionnant l'un d'eux, il est bouleversé de découvrir que sa mère entretient une liaison amoureuse avec un ami de la famille…
- Titre original : The Fabelmans
- Support testé : UHD
- Genre : biopic, drame
- Année : 2022
- Réalisation : Steven Spielberg
- Casting : Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Gabriel LaBelle, Mateo Zoryon Francis-DeFord, Keeley Karsten, Alina Brace, Julia Butters, Judd Hirsch
- Durée : 2 h 30 mn 45
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1 (HDR 10)
- Sous-titrage sur l’UHD : français, anglais, japonais
- Pistes sonores sur l’UHD : Dolby TrueHD 7.1 anglais- Dolby Digital Plus 7.1 français - Dolby Digital 5.1 japonais
- Bonus en VOST : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film - The Fabelmans : Un voyage intime (11 mn 00) - Une dynamique familiale (15 mn 28) - La Création du monde The Fabelmans (22 mn 04)
- Éditeur : Universal Pictures France
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Commentaire artistique
Avec son nouveau film The Fabelmans, Steven Spielberg se fait plaisir en nous dressant le portrait de ce qu’il a été entre ses 7 et 18 ans : un enfant doué pour le cinéma qui découvre que ses parents sont «aussi» des êtres humains, avec leurs joies et leurs peines, leurs qualités et leurs défauts, et que tout n’est pas que spectacle dans la vraie vie (antisémitisme à l’école). The Fabelmans est, en effet, un biopic initiatique qui raconte l’enfance et l’adolescence de Sammy Fabelman, joué successivement par Mateo Zoryon Francis-DeFord et Gabriel LaBelle. Selon Steven Spielberg, ce sont ses parents, Arnold (Leo) et Leah Spielberg, qui ont insisté, avant leurs morts, pour que leur célèbre réalisateur de fils porte l’histoire familiale à l’écran. Si l’idée du film remonte à 1999, le scénario coécrit avec Tony Kushner a été peaufiné en deux mois pendant la pandémie en 2020 grâce au temps libre généré par le confinement. Pour ce film très personnel, Steven Spielberg a rappelé ses collaborateurs habituels, le DP (directeur de la photographie) Janusz Kaminski et le compositeur John Williams (qui a 91 ans a décidé de prendre sa retraite). Pour The Fabelmans, le réalisateur s’est remis à l’écriture, un travail qu’il n’avait plus fait depuis A.I. Intelligence artificielle (2001), et aborde pour la première fois la période réelle de transition qu’il a vécue vers l’âge adulte. Il décrit avec autant de troublants détails les rapports familiaux et ses premières expériences cinématographiques comme cette séance de 1952 où il voit son premier long métrage au cinéma, Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille, en compagnie de son père, un brillant scientifique, et de sa mère, une pianiste sensible. Comme souvent avec le cinéaste, son film est nourri d’une grande bienveillance, même quand il évoque le divorce des parents et décrit le quotidien d’une famille juive. Au gré de ses balbutiements de cinéaste amateur, le jeune Fabelman/Spielberg s’essaye avec talent à manier les caméras 8 mm d’alors (Brownie, Eumig, Bolex) avant d’évoluer vers le 16 mm de la caméra Arriflex 165 : chaque étape de l’apprentissage est illustrée par la reconstitution de ses petits films, même si le cinéaste avoue les avoir, contre son gré, amélioré ! Plusieurs titres ont été recréés avec des caméras similaires : la catastrophe ferroviaire (inspiré du film de Cecil B. DeMille), The Last Gunfight, Escape to Nowhere et le film de clôture universitaire du Ditch Day. Le pouvoir du cinéma est grand pour Sammy Fabelman pour qui des séquences de films familiaux divulgent la liaison de sa mère tout comme son film de fin d’études révèle à l’étudiant Logan sa vraie nature. Le tournage a été très sensible pour le cinéaste qui a replongé dans le temps : décors précis des diverses demeures habitées par les Fabelmans, copies des costumes d’époque, sans compter le talent de tout un casting impliqué. Le couple des parents bénéficie de l’excellente interprétation de Michelle Williams (Mitzi) et de Paul Dano (Burt). C’est Gabriel LaBelle qui a eu l’honneur justifié d’incarner Sammy/Steven adolescent et Seth Rogen celui de Bennie, le séducteur ami de Burt. Dans une brève scène finale, David Lynch va camper un John Ford plus vrai que nature ! The Fabelmans est à la mesure du talent de son réalisateur et de ses souvenirs retravaillés pour le grand écran : un film brillamment mis en scène et affichant un optimisme sans faille qui conte l’émergence d’un cinéaste doué pour le spectacle et qui s’affirme comme un vibrant hommage au 7ème Art. Sympathique et plaisant… comme à l’habitude.
Commentaire technique
Image : copie UHD, très belle définition et piqué sur les gros plans (grain de peau), texture argentique fine et homogène sauf - c’est volontaire - sur les extraits de films amateurs (tournage en 8 mm, 16 mm, 35 mm avec caméras Arriflex 16 ST, Arriflex 416, Panavision Panaflex Millennium XL2 et numérique avec caméra Arri Alexa Mini LF, Master Format 4K), gestion très lumineuse du contraste avec d’excellent rapport haute et basse lumière en HDR, noirs profonds, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée chatoyante aux teintes vives et tons saturés
Son : mixage anglais 7.1 (Dolby Surround 7.1 au cinéma), dialogues centrés très clairs et équilibrés, superbe dynamique sur les ambiances, sur les musiques d’époque et sur la belle partition romantique de John Williams, spatialisation ouverte sans hypertrophie aux effets surrounds immersifs mesurés, LFE ponctuel mais efficace ; VF 7.1, bonne dynamique et spatialisation proche de celle de la VO, doublage soigné légèrement décollé des ambiances
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Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : 
(4,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt14208870/
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