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Le Monstre qui vient de l'espace : une parodie de film d’horreur dénaturée par ses producteurs (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5) 

Synopsis 

De retour des confins du système solaire où il a été exposé aux radiations des anneaux de Saturne, l'astronaute Steve West est le seul survivant d'une mission spatiale historique. Gravement blessé, il découvre qu'il se détériore progressivement sur le plan physique, processus que seul le cannibalisme peut freiner. Après qu'il se soit échappé de l'hôpital, il multiplie les victimes, taraudé par un inextinguible appétit de chair humaine. Son ami Ted Nelson se lance sur ses traces…

  • Titre original : The Incredible Melting Man
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : horreur, science-fiction
  • Année : 1977
  • Réalisation : William Sachs
  • Casting : Alex Rebar, Burr DeBenning, Myron Healey, Michael Alldredge, Ann Sweeny, Lisle Wilson, Cheryl Smith, Julie Drazen
  • Durée : 1 h 26 mn 15
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
  • Bonus : combo avec le Blu-ray (86 mn 15) et le DVD du film (83 mn) - livret « La peau, les os et tout le reste » (24 pages) - bandes annonces (2 mn 48)
  • Éditeur : Sidonis Calysta 

 

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Commentaire artistique

Combinant science-fiction (début du film) et horreur, Le Monstre qui vient de l’espace (en VO, The Incredible Melting Man, littéralement : L’incroyable homme qui fond) n’est pas sans rappeler l’argument du film de Val Guest Le Monstre (1955). D’ailleurs ce dernier a inspiré, en 1959, Le Pionnier de l’espace de Robert Day qui semble la source directe du film écrit et réalisé par William Sachs, un cinéaste qui avouait son penchant pour le surréalisme. Cette série B aurait dû être franchement plus décalée si les producteurs (AIP) n’avaient mis le holà à ses absurdités dont seule la scène finale (savoureuse) témoigne encore. Le cinéaste avait, en effet, conçu son film comme une parodie «campy», rythmée de scènes comiques, du film de genre en vogue dans les années 50. Mais son histoire de cosmonaute transformé en cannibale, inspirée de La Nuit des Morts vivants (1968), a été transformée, pour raison économique, en un petit film d’horreur sans humour, ni fantaisie, tourné en deux semaines avec un budget ridicule. Résultat, les critiques ont détesté mais le public a aimé ! Tel qu’il existe aujourd’hui,  Le Monstre qui vient de l’espace de distingue encore par deux atouts techniques de taille : la photographie lumineuse de Willy Kurant (DP auparavant chez Agnès Varda, Jean-Luc Godard et Orson Welles !), mais souvent effectuée par le réalisateur (cf. livret), et les maquillages remarquables de Rick Baker (qui inspireront Rob Bottin pour une scène de Robocop, 1987). On ne peut pas en dire autant du casting qui réunit des comédiens méconnus comme Alex Rebar (la créature), Burt Debenning (Dr. Ted Nelson) et Myron Healey (le général Michael Perry). Les plus perspicaces reconnaitront le futur réalisateur Jonathan Demme dans un petit rôle (Matt Winters). Seul film de genre dirigé par Williams Sachs,  Le Monstre qui vient de l’espace a malheureusement été remonté et doté de scènes supplémentaires (prologue, hôpital) tournées en l’absence du réalisateur, ajoutant à l’incohérence de l’intrigue. On comprend qu’à sa sortie le film ait été fortement critiqué, notamment pour son histoire invraisemblable et pour sa vacuité dont le seul objectif est d’enchainer les scènes gores sans la moindre réflexion psychologique sur ce que peut penser le monstre ex-humain.... Mais la créature anthropophage irradiée, qui fond au fil des séquences jusqu’à en perdre un œil, se révèle idéalement répugnante pour une série B de drive-in : un film culte qui vient de sortir en UHD 4K (avec divers bonus alléchants !) aux USA, c’est dire son impact sur les amateurs…  

 

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué sur les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm avec caméra Arriflex 35 BL, Master Format 4K 2022, couleurs restaurées), image propre, très belle gestion du contraste avec des éclairages francs, noirs solides, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et tons saturés

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, belle dynamique sur les ambiances et la musique énergique d’Arlon Ober, niveau trop élevé, pas de saturation ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique mais le doublage ancien est mixé très en avant au point d’éteindre la plupart des ambiances bien discernables dans la VO

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : VO etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) VF etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)  

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0076191/

 

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