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Dalva : la difficile reconstruction d’une ado (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis

Dalva a 12 ans mais s'habille, se maquille et se vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel. D'abord révoltée et dans l'incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s'offrir à Dalva, celle d'une jeune fille de son âge.

  • Titre original : Dalva
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame
  • Année : 2023
  • Réalisation : Emmanuelle Nicot
  • Casting : Zelda Samson, Alexis Manenti, Fanta Guirassy, Marie Denarnaud, Jean-Louis Coulloc'h, Sandrine Blancke, Maia Sandoz, Charlie Drach
  • Durée : 1 h 27 mn 51
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,33/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
  • Bonus : 2 courts métrages d'Emmanuelle Nicot : À l'arraché (2016, 22 mn 56) et RAE (2012, 19 mn 12) - portrait d'Emmanuelle Nicot, une réalisation Fondation Gan pour le cinéma (5 mn 13) - bande annonce (1 mn 32)
  • Éditeur : Diaphana Éditions 

 

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Commentaire artistique

Pour son premier long métrage Dalva, qu’elle a écrit et réalisé, Emmanuelle Nicot a été récompensée à Cannes, à la semaine de la critique 2022, par le prix FIPRESCI, le prix du Rail d'or et le prix Louis Roederer de la révélation pour l’actrice Zelda Samson. Reprenant la thématique du déni qu’elle avait abordé dans ses deux courts métrages précédents (cf. bonus), elle traite également de l’emprise et de l’effort considérable que des ados en maltraitante doivent faire sur eux-mêmes pour s’affranchir d’une domination incestueuse jugée par eux inexistante. L’intrigue de Dalva raconte le lent cheminement d’une ado de 12 ans ayant subi les violences sexuelles de son père sans qu’elle ne paraisse en éprouver la moindre culpabilité, ni ne manifester de ressentiment. Alors qu’on ne verra que très rapidement le père manipulateur (Jean-Louis Coulloc’h), tout le film est centré sur Dalva avec qui le spectateur est invité à faire le chemin qui va du déni le plus total à l’acceptation de revivre avec sa mère (Sandrine Blancke) perçue, le temps du déni, comme une rivale. Filmée essentiellement dans le foyer éducatif où elle se retrouve confrontée avec d’autres ados en grande souffrance, Dalva est incarnée avec une rare sensibilité par une primo comédienne, Zelda Samson, qui parvient avec une maturité stupéfiante (excellemment coachée par la comédienne Caroline Faust et suivie par une psychologue) à incarner autant l’adolescente maquillée et séductrice, construite par son père, que la jeune fille plus insouciante que tente de retrouver en elle les éducateurs, notamment Jayden (Alexis Manenti) et, plus épisodiquement, Zora (Marie Denarnaud). La reconstruction qui s’élabore lentement, et non sans crise, au cœur du centre éducatif se déroule dans un  environnement contrôlé et plutôt accueillant, composé de jeunes acteurs non professionnels très attachants, tout particulièrement Fanta Guirassy (Samia) qui interprète la coloc et future amie de Dalva. Pour décrire ce contexte, la rédactrice est en pays de connaissance puisque son  père et son frère sont ou ont été des éducateurs et qu’elle a ainsi pu mesurer la réalité les enjeux psychologiques colossaux que doivent assumer ces encadrants : lorsque Dalva commence difficilement à se détacher de l’emprise de son père, le vide sentimental qu’elle perçoit nécessite des trésors de subtilité et des limites affectives drastiques sous peine de confusion risquée. On l’aura compris Dalva est plus un film sur la reconstruction de cette ado en perte de repères qu’un témoignage éprouvant sur l’inceste paternel perpétré sur une fillette entre ses 5 et 12 ans. Le film, qui est clairement scindé en deux parties, le temps du déni puis celui de la reconstruction, évite toute la lourdeur et la gravité que ce thème sensible supposait, sans pour autant en minimiser l’impact psychologique ni les limites de l’enfermement en foyer éducatif. Dalva est un prodige d’équilibre narratif et de subtilité psychologique sur le terrible sujet de l’enfance maltraitée : un portrait exempt de clichés d’une grande justesse.

 

Blu ray Dalva

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition avec du piqué sur les nombreux gros plans et sur les détails (tournage en numérique avec caméra Arri Alexa Mini), contraste naturaliste aux éclairages réalistes, noirs francs, étalonnage et colorimétrie réalises, teintes nuancées

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Son : mixage français 5.1, dialogues équilibrés, belle dynamique sur les ambiances (centre foyer éducatif) et sur la musique de Frédéric Alvarez, spatialisation naturaliste aux effets surrounds immersifs mesurés, LFE ponctuels

 

Notre avis 

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt19768016/

 

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