Skip to main content
PUBLICITÉ

Dominique Les Yeux de l'épouvante : un thriller de terreur morbide à l’ancienne (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

À peine remise d'une grave chute, Dominique Ballard, femme d'un riche homme d'affaires, commence à être victime d'étranges et angoissantes visions. Est-elle en train de perdre la tête ? Est-elle victime d'une machination ? La demeure du couple est-elle réellement hantée ?

  • Titre original : Dominique
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : thriller, horreur
  • Année : 1979
  • Réalisation : Michael Anderson
  • Casting : Cliff Robertson, Jean Simmons, Jenny Agutter, Simon Ward, Ron Moody, Judy Geeson, Michael Jayston, Flora Robson
  • Durée : 1 h 35 mn 02
  • Format vidéo : 16/9 (1,78/1)
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
  • Bonus : Digipack avec le Blu-ray (95 mn) et le DVD du film (91 mn) - livret « Milton Subotsky Un producteur dans la tourmente » (24 pages)
  • Éditeur : Rimini Éditions 

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

 

Commentaire artistique  

Dominique Les yeux de l’épouvante, réalisé par Michael Anderson en 1979, est adapté d’une courte nouvelle d'Harold Lawlor « What Beckoning Ghost ? » parue dans la revue Weird Tales (juillet 1948). Une première version de cette histoire avait été dirigée par Ida Lupino pour l’épisode Funérailles funèbres de la série Thriller en 1961 (saison 2, épisode 1). Pour qui aime l’angoisse à l’ancienne, c’est-à-dire avec une mise en scène classique et des effets spéciaux artisanaux, Dominique Les yeux de l’épouvante reprend partiellement le principe scénaristique du thriller psychologique à manipulation dont le film oscarisé Hantise (1944) de George Cukor demeure le plus bel exemple de «gaslighting» psychiatrique, superbement exploité en France dans Les Diaboliques (1955). Prévisible, mais agréable à suivre pour son atmosphère délectable de thriller horrifique traditionnel, Dominique Les yeux de l’épouvante est un film qui prend son temps avec ses séquences souvent distendues (exhumation, apparitions). Mais selon son réalisateur, Michael Anderson, le montage final, qui lui a échappé, ne correspondrait pas du tout à ce qu’il avait en tête, tandis que le rôle de Ron Moody (le docteur Rogers) largement coupé en est devenu obscur. Ce résultat s’explique par la personnalité de son producteur (cf. livret) Milton Subotsky, ex coproducteur d’Amicus, qui faute d’arriver à adapter les aventures de Lin Carter, était revenu au film d’horreur. Atterré par le rythme alangui du film, il s’était fâché avec son réalisateur et en avait repris le montage. Dominique Les yeux de l’épouvante, qui n’aura pas un grand succès en salle et sortira seulement en VHS aux USA, possédait pourtant un casting honorable avec la grande star des années 50, Jean Simmons (Dominique) déjà femme fatale dans Un si doux visage (1952), et l’acteur Cliff Robertson (David), remarquable dans Obsession (1976) dans lequel il était déjà sujet à l’ambiguïté des apparences et dont il rejoue ici en partie le personnage troublé. Dans un rôle secondaire essentiel, la séduisante Jenny Agutter (Ann) retrouve son réalisateur de L’Âge de cristal (1976) et son coéquipier de I Star Counting (1969), Simon Ward (Tony). Cliff Robertson était au moment du tournage en Angleterre sur la liste noire d'Hollywood pour avoir dénoncé un scandale budgétaire impliquant le producteur américain David Begelman. Malgré la dextérité du cinéaste Michael Anderson, la photographie expressive de Ted Moore (son avant-dernier film) et la musique suggestive de Roger Withaker, Dominique Les yeux de l’épouvante ne parvient jamais à distiller l’épouvante attendue. C’est un film à voir surtout pour son intrigue énigmatique et tarabiscotée en matière de retournements de situation - façon Agatha Christie - plus que pour son hypothétique dimension surnaturelle. Le film a été critiqué pour son emploi sans retenue des poncifs du genre jusqu’à l’explication finale complète, mais, et c’est là son charme, ce sont précisément les variations créatrices issues du style de Michael Anderson qui intéresseront l’amateur du genre. À voir pour son atmosphère surannée et mystérieuse.    

 

Blu ray Dominique Les Yeux de L epouvante 

Commentaire technique 

Nouvelle numérisation et restauration en 2K en 2019 à partir du négatif caméra 35 mm 

LA SUITE APRÈS LA PUB

Image : copie HD, bonne définition et piqué sur les détails, texture argentique fine et régulière (tournage en 35 mm, Master Format 2K 2019), copie propre aux défauts très limités, bonne gestion du contraste respectant les éclairages suggestifs de Ted Moore, basses lumières détaillées, étalonnage chaud avec des effets de filtrage coloré très prisés dans les gialli, colorimétrie naturaliste aux teintes nuancées

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, belle clarté des dialogues, excellente dynamique sur les sons d’ambiance mais qui profite surtout à la partition suggestive de David Whitaker, pas de distorsion ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage soigné assez bien intégré 

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0077450/

LA SUITE APRÈS LA PUB

 

Digipack combo Blu-ray/DVD disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ