Les Cavaliers de l'enfer : un western intéressant par ses quelques originalités (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Quatre bandits dévalisent une banque et abattent le shérif du lieu. Ils en profitent pour enlever une jeune femme, Helen. Benner Cole, un ami du shérif, accompagné de gros bras, entame la poursuite. Bien vite, Cole se retrouve seul avec Kern, un pied-tendre qui veut prouver sa bravoure. Une fois sauvée des bandits, seul Cole saura lui montrer de la compassion.

Titre original : Posse from Hell
Support testé : Blu-ray
Genre : western
Année : 1961
Réalisation : Herbert Coleman
Casting : Audie Murphy, John Saxon, Zohra Lampert, Vic Morrow, Robert Keith, Royal Dano, Rodolfo Acosta, Frank Overton, Lee Van Cleef, Paul Carr
Durée : 1 h 28 mn 45
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français
Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
Bonus : combo avec le Blu-ray (89 mn) et le DVD du film (85 mn) - présentation par Patrick Brion (2010, 5 mn 45) - Audie Murphy par Patrick Brion (2010, 5 mn 30) - bande annonce (2 mn 10)
Éditeur : Sidonis Calysta

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Commentaire artistique

Les Cavaliers de l’enfer est le premier long-métrage d’Henri Coleman, assistant et producteur sur plusieurs films d’Alfred Hitchcock. Le scénario a été écrit par Clair Huffaker qui s’est inspiré de son roman de 1958 mais en transformant son héros Banner Cole (Audie Murphy) qui devient un adjoint du marshal de la bourgade de Paradise. Si la classique intrigue de la troupe de villageois lancés à la poursuite de dangereux tueurs n’est pas des plus originale, le récit exploite un aspect dramatique souvent absent du genre, celui du viol. En effet les malfrats vont agresser Helen, une jeune femme incarnée par Zohra Lampert, qui désormais se considérant souillée veut en finir avec la vie, une position forte qui rejoint celle du héros qui s’interroge sur sa place dans la société. Avec une certaine habileté, le scénariste oppose la brochette de psychopathes, dont Crip (Vic Morrow, parfait) et Leo (Lee Van Cleef, furtif), au groupe (posse en anglais) de sept hommes rassemblés autour du marshal adjoint, un échantillonnage de personnalités plus ou moins honorables comptant, en autre, un ancien officier nordiste rigide (Robert Keith), un as du pistolet (Paul Carr), un ivrogne poltron, un indien généreux et un jeune banquier citadin inadapté au pays (John Saxon). Plus porté sur les dialogues que sur l’action, Les Cavaliers de l’enfer aborde la notion de bien et de mal en privilégiant les psychologies et les problèmes existentiels de ses personnages. Néanmoins toute la seconde partie, celle de la poursuite et de l’affrontement magnifiquement filmés en Californie, possède un rythme soutenu bien mené par Audie Murphy qui manque, comme souvent, de personnalité. Fasciné par les improvisations de Zohra Lampert, issue de l’Actors Studio et rompue à la Méthode Stanislavski, l’acteur lui demandera de se borner à ne dire que son texte. Parmi les innombrables westerns tournés par Audie Murphy, Les Cavaliers de l’enfer, malgré ses stéréotypes, est plutôt satisfaisant grâce à sa photographie soignée, à sa violence (ouverture impressionnante) et à sa recherche de justesse psychologique sur les fêlures des divers caractères. Un western sombre et efficace.

Commentaire technique

Image : copie HD, très bonne définition avec un piqué remarquable sur les détails, texture argentique régulière (tournage en 35 mm, Master Format 2K, couleurs restaurées 2023), copie propre sans défaut notoire, excellent contraste, image lumineuse, détaillée en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et tons saturés

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, son restauré, dialogues clairs sans distorsion ni souffle, belle dynamique sur les cavalcades et échanges de tirs et sur la partition supervisée par Joseph Gershenson qui a repris des BOF d’autres films ; VF 2.0 monophonique, claire, plus artificielle