L'Ennemi de la mort : le combat d’un docteur idéaliste contre la malaria (en DVD et VOD)
Note artistique : (3/5)
Synopsis
En 1820, un jeune médecin entreprend de lutter seul pour éradiquer la malaria du Périgord et sauver son pays de la misère et de la mort. Pour venir à bout de ce fléau, le docteur Daniel Charbonnière souhaite faire assécher les étangs. Il va se retrouver confronté aux préjugés, à l'ignorance, aux superstitions paysannes et à la haine de la petite bourgeoisie, soucieuse de préserver ses privilèges. Deux femmes se disputent son cœur : Minna, l'orgueilleuse fille de son principal créancier, et la tendre Sylvia, pauvre paysanne, son amie d'enfance.
Épisodes
- Le Royaume des fièvres (47 mn 25)
- La Rupture (54 mn 32)
- Les Persécutions ou Haines et préjugés (62 mn 54)
- L’Accomplissement (53 mn 59)
- Titre original : L'Ennemi de la mort
- Support testé : DVD
- Genre : minisérie, drame
- Année : 1981
- Réalisation : Roger Kahane
- Casting : Bernard-Pierre Donnadieu, Carole Lixon, Nathalie Mazéas, André Weber, Jenny Clève, Jean Martin, Bernard Fresson, Jean Turpin, Alfred Adam, Hubert Deschamps, Victor Garrivier, Mireille Franchino, Christophe Malavoy, Lucien Barjon, Jean Martin
- Durée : 3 h 38 mn 50
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,33/1
- Sous-titrage : aucun
- Piste sonore : Dolby Digital 2.0 monophonique français
- Bonus : galerie de photographies (3 mn 52) - bandes annonces des séries Elephant
- Éditeur : Elephant Films
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire artistique
L’Ennemi de la mort, minisérie en quatre épisodes réalisée par Roger Kahane et diffusée durant l’été 1981, est adaptée par l’écrivain Roger Vigny d’un roman d’Eugène Le Roy « Le parpaillot », publié en 1912, cinq ans après la mort du romancier. Celui-ci, auteur du terroir périgourdin, libre-penseur et franc-maçon, est surtout connu pour son roman social « Jacquou le croquant » (1899), devenu une minisérie dirigée par Stellio Lorenzi en 1969 et un long métrage de Laurent Boutonnat en 2007. L’Ennemi de la mort se déroule en Dordogne où un jeune médecin tente, contre leur volonté, de sauver par la vaccination et par l’assainissement des terres, les populations paysannes du paludisme sévissant dans les eaux stagnantes des marais. Cette intrigue particulièrement austère permet au romancier de dresser un tableau sans concession de la situation campagnarde dans la France de la Seconde Restauration : misère des classes défavorisées, corporatisme des propriétaires terriens, collusion des notables et du clergé, conditions hygiéniques déplorables, traditions locales anti progressistes (sorcier rebouteux), etc. Dans ce milieu implacable, l’idéalisme du jeune docteur Daniel Charbonnière, superbement incarné par Bernard-Pierre Donnadieu, ne pourra compter que sur des aides très limitées du notaire (Alfred Adam) et d’un gentilhomme au franc-parler (Bernard Fresson). Malgré l’amour que lui porte sa riche cousine Minna (Carol Lixon), le docteur, solidement épaulé par une fidèle servante familiale (excellente Jenny Clève) préférera vivre avec Sylvia (Nathalie Mazéas), puis l’épouser civilement (comme Eugene Le Roy avec Marie Peyronnet). Les rudes conditions de vie et les misères qu’il endure n’entameront jamais l’idéalisme du jeune docteur qui refusera toutes les opportunités de s’enrichir. Pourtant les ambitions des uns et la noirceur des autres semblent presque triompher dans cette intrigue, terriblement pessimiste, insistant sur la manipulation des foules par les notables locaux assis sur leurs privilèges. Servi par un casting très attachant et une solide mise en scène, L’Ennemi de la mort témoigne d’une époque où le feuilleton de facture classique ne se permettait pas de vision décalée. Une minisérie réaliste sans fard sur les bassesses de l’humanité dont on regrette le très mauvais état des sources qui n’ont pas été restaurées. Captivant.
Commentaire technique
Image : copie SD, définition très moyenne, piqué inexistant, texture argentique noyée par le contraste (tournage probablement en 16 mm), contraste excessif rendant les scènes de nuit presque impossible à voir et les extérieurs souvent surexposés, étalonnage chaud avec des variations chromatiques sévères, importante dominante magenta à rouge, franges colorées, teintes artificielles
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs malgré un souffle continu important, dynamique correcte sur les ambiances et la musique de Didier Vasseur, spectre limité dans les aigus, variations sonores
Notre avis
Image : (2/5)
Mixage sonore : (3/5)
Bonus : (1/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0268801/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|