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La Ville captive : un polar urbain efficace de Robert Wise (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

 

Synopsis 

Pourchassés par des gangsters, Jim Austin et sa femme se réfugient dans un commissariat. Jim raconte aux policiers comment lui, simple éditeur d'un journal local, a été amené à enquêter sur une vaste affaire de corruption mêlant la police et la mafia.

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  • Titre original : The Captive City
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : policier, drame
  • Année : 1952
  • Réalisation : Robert Wise
  • Casting : John Forsythe, Joan Camden, Harold J. Kennedy, Marjorie Crossland, Victor Sutherland, Ray Teal, Martin Milner, Geraldine Hall
  • Durée : 1 h 31 mn 16
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,33/1 Noir et Blanc
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
  • Bonus : Digipack limité avec le Blu-ray et le DVD du film - L’envers du décor selon Robert Wise par Jacques Demange critique cinéma à la revue Positif (2 juin 2023, 15 mn 13) - bande annonce (2 mn 49)
  • Éditeur : Rimini Éditions

 

 

Commentaire artistique

La Ville captive (titre alternatif : La Ville enchainée) a été réalisé par Robert Wise en 1952 entre un célèbre film de SF Le Jour où la terre s’arrêta (1951) et une comédie Something for the Birds (1952). Ce n’est qu’à la décennie suivante qu’il va diriger ses plus célèbres comédies musicales : West Side Story (1961), La Mélodie du bonheur (1965) et Star ! (1968). Monteur et réalisateur éclectique, Robert Wise est un cinéaste de talent dont aucun de ses films ne laisse indifférent, la plupart étant disponible en Blu-ray comme L’Odyssée du sous-marin Nerka  (1958) et Le Coup de l’escalier (1959) chez le même éditeur ou l’excellent Je veux vivre ! (1958). Comme analysé dans le bonus, La Ville captive appartient à la lignée des polars urbains en vogue dans les années 50. L’aspect indiscutablement documentaire souhaité par le cinéaste passe par la technique : c’est le premier long métrage à utiliser un nouvel objectif inventé par Ralph Hoge et Gregg Toland qui deviendra un standard : il permettait d’étendre la profondeur de champ (cf. cadrage avec sur un côté un gros plan) et d’ouvrir l’angle de prise de vue tout en nécessitant un éclairage deux fois puissant. Cette invention va permettre des tournages entièrement en décors naturels (extérieurs, intérieurs). Selon Robert Wise, La Ville captive a été intégralement filmé à Reno (Nevada), dans la rue, au journal local, au commissariat et à la mairie par Lee Garmes, directeur de la photographie oscarisé en 1932 pour Shanghaï Express avec Marlene Dietrich (il photographiera la star dans trois films de Joseph von Sternberg) et un habitué des polars urbains comme Les Carrefours de la ville (1931) ou Scarface (1932). Premier film de la société Aspen Productions, fondée par Robert Wise et Mark Robson, La Ville captive s’inspire des auditions de la commission Kefauer, du nom de son président le sénateur Estes Kefauer qui apparait à la fin du film. Cette commission spéciale américaine, chargée d'enquêter sur la criminalité dans le commerce entre états, allait révéler au grand jour l'ampleur de l'infiltration par la mafia. En 1952, plusieurs films ont repris cette inspiration : Au Royaume des crapules (Hoodium Empire), Le Cran d’arrêt (The Turning Point). La Ville captive est rythmée par l’écriture minutieuse du scénario, sous la forme d’un long flashback, qui se base sur les recherches du journaliste Alvin M. Josephy de Time Magazine. Le film bénéficie d’une réalisation nerveuse et inspirée qui privilégie le contexte urbain essentiel à l’intrigue et sur un casting très impliqué. John Forsythe incarne avec justesse la détermination de l’éditorialiste Jim Austin qui va être piégé avec Marge (Joan Camden), sa femme journaliste, par la mafia locale dirigée par Murray Sirak (Victor Sutherland). La police soumise du chef Gillette (Ray Teal) et les témoins comme l’ex-madame Sirak (Marjorie Crossland) sont impuissants. L’argument de l’infiltration pernicieuse de la société par la mafia est classique et l’ouverture du film rappelle celle d’Assurance sur la mort (1944) de Billy Wilder, mais avec son efficacité coutumière et une photographie parfois innovante, Robert Wise parvient à faire de La Ville captive un polar noir saisissant.     

 

Blu ray La Ville captive

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Commentaire technique 

Image : copie HD, bonne définition et piqué correct sur les gros plans, texture argentique homogène (tournage en 35 mm, Master Format 2K), copie propre sans défaut majeur, assez bon contraste mais qui souffre parfois de noirs pas assez denses avec des plans un peu grisâtres, gamme de gris harmonieuse

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances urbaines et sur la musique de Jérôme Moross

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0044476/

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