Skip to main content
PUBLICITÉ

Los Angeles Plays Itself : regard cinématographique sur la Cité des anges (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis

Composé de plus de 200 extraits de films, le documentaire dissèque avec brio la représentation, souvent mythifiée, de la mégalopole américaine dans le septième art. Ce portrait édifiant de Los Angeles, raconté depuis les débuts du cinéma américain, déconstruit sans concession les clichés associés à la Cité des Anges.

  • Titre original : Los Angeles Plays Itself
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : documentaire
  • Année : 2003
  • Réalisation : Thom Andersen
  • Casting : Ben Alexander, Jim Backus, Brenda Bakke, Barbarao, Richard Basehart, Hugh Beaumont, William Bendix, Ann Blyth, Encke King
  • Durée : 2 h 50 mn 18
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,78/1 et 1,37/1 Noir et Blanc et Couleur
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 anglais
  • Bonus HD : livret « Los Angeles Plays Itself - Réflexions » par Thom Andersen (32 pages) - The Tony Longo Trilogy de Thom Anderson (2014, 14 mn 04) - bande annonce (1 mn 22)
  • Éditeur : Carlotta Films

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

 

Commentaire artistique  

Los Angeles Plays Itself est un documentaire que Thom Anderson, professeur et essayiste de cinéma, n’avait pas prévu de le diffuser dans le circuit commercial. Destiné à accompagner des conférences et à être partagé entre cinéphiles, il a été montré en 2003 avant d’être remastérisé et partiellement remonté pour une sortie en salle en 2013.Los Angeles Plays Itself   est constitué par un montage de plus de 200 extraits de films dans lesquels apparait la ville de Los Angeles avec un commentaire dit par Ben Alexander. Selon son auteur, ce documentaire est le prolongement d’une conférence qu’il avait donné dans laquelle il critiquait le polar de Curtis Hanson, L.A. Confidential (1997). Dans cette présentation, il soutenait qu’Hollywood avait tellement éclipsé Los Angeles dans les films qu’elle était souvent citée par ses initiales L.A. et que les cinéastes ne cessaient d’associer l’architecture moderniste de la ville avec les malfrats. Essai très averti, Los Angeles Plays Itself  multiplie les analyses topographiques et architecturales démontrant comment, au début du 7e Art, la ville devint le substitut visuel de cités plus imposantes, comme New York et Chicago, et comment le cinéma a conservé la trace visuelle des quartiers d’immigration préexistants aux immeubles du centre-ville. Cet étude très fouillée sur la représentation de la Cité des Anges dans le cinéma hollywoodien a rapidement fait figure pour les critiques d’œuvre exemplaire, de mine de réflexion pour les chercheurs et, plus généralement, de source d’informations pour tous les cinéphiles. D’ailleurs Thom Anderson a été lui-même surpris de cet engouement car il avait imaginé que son essai documentaire aurait généré plus de débats ! Une telle compilation de références est évidemment sujette à la critique sur la pertinence du choix des extraits, sur leur minutage et sur leur place dans le montage. Il ne faudra donc jamais perdre de vue que Los Angeles Plays Itself  est une étude subjective chargée d’étayer l’analyse de Thom Anderson qui indique avoir adopté le point de vue d’un réel habitant de Los Angeles et il a justifié, par ailleurs, pourquoi il n’a pas cité Mulholland Drive (2001) et pourquoi il a pointé les erreurs de localisions dans Heat (1995). Los Angeles Plays Itself  est un essai passionnant, même pour les étrangers à la ville, dans la mesure où il inverse la proposition du documentaire puisque c’est ici la fiction qui fournit l’information topographique. Captivant et hypnotique, malgré ou à cause de la diction monocorde du commentateur, Los Angeles Plays Itself  est un somme analytique et intellectuelle sur la représentation de Los Angeles au cinéma, comme contexte, comme personnage et comme sujet. Difficile de ne pas être fasciné par ce maelstrom de plans de longueur variable qui déferlent sur l’écran selon un assemblage destructeur de mythe, plus créatif que pédagogique, laissant au cinéphile toute liberté d’identifier ses sources. Le propos clairvoyant évacue toute tentation consensuelle afin de bien faire reconnaître la distance qui sépare la fiction de la réalité et comment Hollywood compose invariablement avec la trivialité des faits selon une vision politico-économique discutable. Los Angeles Plays Itself  est un documentaire d’auteur, dont Thom Anderson explique longuement le sens dans le livret donné en supplément. Un essai aussi brillant que partial que tout cinéphile se doit de voir.    

 

Blu ray Los Angeles Plays Itself 

Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition mais piqué variable en fonction des sources utilisées avec ou sans texture prononcée, parties filmées en 2003 assez détaillées (montage originel sur support Betacam, Master Format 2K restauré), quelques défauts sur les archives, contraste variable selon les extraits mais image lumineuse et noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie diversifiée aux teintes tranchées et tons saturés

LA SUITE APRÈS LA PUB

Son : mixage anglais 2.0, narration par Encke King claire mais monocorde, pas de distorsion ni de souffle appuyé, excellente dynamique sur les divers choix de musique

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)  

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0379357/

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

Blu-ray et DVD disponibles sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ