Les Longs jours de la vengeance : un western spaghetti qui ne manque pas de singularité (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Injustement accusé de meurtre, Ted Barnett purge sa peine dans un bagne. Une nuit, il parvient à s'évader. Ils sont nombreux à trembler en apprenant la nouvelle de son évasion : le shérif Douglas, le trafiquant d'armes Cobb, et surtout sa fiancée, qui a épousé Douglas lors de la condamnation de Ted.
- Titre original : I lunghi giorni della vendetta (Faccia d'angelo)
- Support testé : Blu-ray
- Genre : western
- Année : 1967
- Réalisation : Florestano Vancini
- Casting : Giuliano Gemma, Conrado San Martín, Francisco Rabal, Nieves Navarro, Gabriella Giorgelli, Manuel Muñiz, Pedro Basauri 'Pedrucho', Carlos Otero
- Durée : 2 h 02 mn 06
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,35/1 Techniscope
- Sous-titrage : français
- Piste sonore : LPCM 2.0 monophonique italien
- Bonus : Digipack avec le Blu-ray (122 mn 06) et le DVD du film (117 mn 14) - Un plat qui se mange froid, présentation du film par Curd Ridel (2023, 23 mn 58) - Toujours debout, entretien avec Sergio d'Offizi (VOST, 2023, 21 mn 38) - diaporamas d'affiches et photos (2 mn 48) - bande annonce originale (VO, 2 mn 41)
- Éditeur : Artus Films
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Commentaire artistique
Western spaghetti tourné en Espagne, Les Longs jours de la vengeance est le seul film de cow-boys réalisé, sous le pseudo de Stan Vance, par le cinéaste italien Florestano Vancini dont la filmographie témoigne de l’intérêt principalement pour les thèmes politiques mais qui ne négligeait pas le romanesque. Le scénario, écrit par Fernando di Leo, Alberto Pugliese, Mahnahén Velasco transpose, avec une grande liberté, le célèbre roman d’Alexandre Dumas « Le Comte de Monte Cristo » dans l’Ouest revu et corrigé du néo western italien. Ce choix étrange, comme si les prétextes d’intrigue venaient à manquer dans le genre, s’est soldé par un western inhabituel, longtemps méconnu hors d’Italie. Depuis sa sortie, Les Longs jours de la vengeance n’a pas cessé d’être un sujet de discussion entre critiques qui, soit le dénigrent comme malhabile et peu crédible, soit l’encensent comme un film de référence ! Dans le rôle principal de Ted Barnett, l’accusé à tort qui s’évade et va mûrir sa vengeance, c’est le charismatique Giulano Gemma qui monopolise l’attention. Le récit lui invente une ex-fiancée Dolly, jouée par la belle Nieves Navarro, qui l’a trahie pour les beaux yeux du shérif Douglas (Francisco Rabal) tandis que le trafiquant local Cobb (Conrado San Martin) impose sa loi et va tout entreprendre pour fait pendre le héros. Le film bénéficie également de la charmante Gabriella Giorgelli qui incarne Dulcie, jeune femme déterminée et farouche mais toute acquise à Ted Barnett. Photographié avec élégance et esthétisme sous le soleil ardent dans les paysages arides de la région d’Almeria en Espagne, par Francisco Marin, Les Longs jours de la vengeance ne manque pas de cette intensité nécessaire aux ambiances westerniennes et à la violence graphique des scènes d’action, parfois inventives avec usage de l’étoile de shérif comme une arme tournoyante. Très bien interprété par son casting, doté de psychologies intéressantes et ne négligeant pas les rôles féminins, le western spaghetti de Florestano Vancini est nettement plus sérieux que la plupart des autres productions de l’époque. Il est vrai que l’idée de la vengeance impitoyable à retardement imaginé par Alexandre Dumas ne pouvait inspirer qu’un drame âpre et oppressant dont toute intention humoristique aurait été déplacée. Comme remarqué par la plupart de ses détracteurs, Les Longs jours de la vengeance est pénalisé par le rythme alangui de la plupart de ses séquences qui distendent l’action à l’infini et qui finit par être contre-productif en soulignant exagérément le caractère très artificiel de certaines scènes. Fort heureusement, la prestance de Guliano Gemma et la superbe musique entêtante d’Armando Travaioli constituent des atouts artistiques incontestables. Un western spaghetti à redécouvrir sans hésiter.
Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition et piqué sur les gros plans, texture argentique fine (tournage en 35 mm Techniscope 2 perforations, Master Format 2K restauré), copie propre, excellente gestion du contraste, image très lumineuse aux noirs soutenus, étalonnage chaud chatoyant, colorimétrie pimpante aux teintes vives et tons saturés
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Son : mixage italien 2.0 monophonique, postsynchronisation claire et bien intégrée, pas de distorsion mais un souffle continu avec quelques grésillements, excellente dynamique sur les actions (cavalcades, coups de feu) et sur la superbe musique d’Armando Travaioli
Notre avis
Image : (4/5)
Mixage sonore : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0060641/
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